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Archive:Comptes des ménages au niveau régional

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Données de mars 2011. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données

L’un des objectifs principaux des statistiques régionales est de mesurer la richesse des régions. Il s’agit, en particulier, de fournir une base pour les mesures politiques destinées à soutenir les régions moins riches.

L’indicateur le plus souvent utilisé pour mesurer la richesse des régions est le produit intérieur brut (PIB) régional exprimé, en règle générale, en standards de pouvoir d’achat (SPA) par habitant, qui permettent de comparer les données entre des régions de taille et de pouvoir d’achat différents.

Carte 1: Revenu primaire des ménages privés par habitant (en SPAC), par région NUTS 2, 2008 (¹) (% de l'EU-27=100)
Source: Eurostat (nama_r_ehh2inc)

Le PIB correspond à la valeur totale des biens et des services produits dans une région par les personnes occupées dans cette région, après déduction des intrants nécessaires. Mais en raison des nombreux flux interrégionaux et des interventions publiques, le PIB généré dans une région ne correspond souvent pas au revenu réellement disponible pour les habitants de cette région. Ce chapitre examine les revenus des ménages dans les régions de l’Union européenne et la part qui reste disponible à la suite de l’intervention des mécanismes de redistribution.

Principaux résultats statistiques

Graphique 1: Revenu disponible des ménages privés par habitant (en SPAC), valeurs maximale et minimale des régions NUTS 2 de chaque pays, 2008 (¹)
Source: Eurostat Eurostat (nama_r_ehh2inc)
Carte 2: Revenu disponible des ménages privés en % du revenu primaire, par région NUTS 2, 2008 (¹)
Source: Eurostat (nama_r_ehh2inc)
Carte 3: Développement du revenu primaire des ménages privés par habitant, par région NUTS 2, 2008 comparé à 2000 (¹) (en points de pourcentage de la moyenne EU-27 en SPAC)
Source: Eurostat (nama_r_ehh2inc)

Le revenu des ménages privés

Dans les pays fonctionnant selon les principes de l’économie de marché et disposant d’un mécanisme de redistribution par l’État, on distingue deux étapes dans la répartition du revenu. La répartition primaire correspond au revenu des ménages privés résultant directement d’opérations effectuées sur le marché, c’est-à-dire de l’achat et de la vente de facteurs de production et de biens.

Ceci concerne surtout la rémunération des salariés, c’est-à-dire les revenus provenant de la vente du facteur de production «travail». Les ménages privés peuvent également percevoir des revenus du patrimoine, notamment des intérêts, dividendes et loyers. Enfin, il existe également un revenu résultant de l’excédent d’exploitation ou d’activités indépendantes. Du côté du passif, au niveau de la répartition primaire, il faut enregistrer les éventuels intérêts et loyers à payer par les ménages. Le solde de toutes ces transactions est appelé revenu primaire des ménages privés.

Le revenu primaire constitue la base de la répartition secondaire du revenu, qui représente le mécanisme de redistribution par l’État. L’ensemble des prestations sociales et des transferts autres que ceux en nature (c’est-à-dire monétaires) s’ajoute à ce revenu primaire. À partir de ce dernier, les ménages doivent payer des impôts sur le revenu et le patrimoine, s’acquitter de cotisations sociales et effectuer des transferts. Le solde résiduel à l’issue de ces transactions est appelé revenu disponible des ménages privés.

Lorsqu’on entreprend une analyse des revenus des ménages, il faut tout d’abord choisir l’unité dans laquelle seront exprimées les données, afin que les comparaisons entre régions aient un sens.

Aux fins des comparaisons interrégionales, le PIB régional est généralement exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA). L’objectif est de permettre des comparaisons en termes de volume qui soient pertinentes. Il faudrait procéder de la même manière avec les variables du revenu des ménages privés. Ces dernières sont donc converties au moyen de standards de pouvoir d’achat spécifiques pour les dépenses de consommation finale, dénommés standards de pouvoir d’achat relatifs à la consommation (SPAC).

Résultats pour l’année 2008

Revenu primaire

La carte 1 fournit une vue d’ensemble du revenu primaire dans les régions NUTS 2 des 24 pays considérés dans la présente analyse. On distingue nettement la présence de pôles de prospérité dans le sud de l’Angleterre, le nord-est de l’Écosse, en Île de France (France), dans le nord de l’Italie, en Autriche, dans la Comunidad de Madrid (Spain) et dans le nord-est de l’Espagne, dans la Vlaams Gewest (Belgique), dans l’ouest des Pays-Bas, à Stockholm (Suède), ainsi que dans les régions allemandes de Nordrhein Westfalen, Hamburg et ses environs, Hessen, Baden-Wurttemberg et Bayern. Aussi, il apparaît des disparités flagrantes entre le nord et le sud en Italie et entre l’ouest et l’est de l’Allemagne, alors qu’en France la répartition du revenu est relativement uniforme entre les régions. Le Royaume-Uni connaît également un clivage nord-sud, même s’il est moins prononcé qu’en Italie et en Allemagne.

Dans les nouveaux États membres, la plupart des régions affichant un revenu primaire relativement élevé sont des régions incluant la capitale nationale, en particulier Bratislavský kraj (112 % de la moyenne de l’EU-27) en Slovaquie et Praha (95 %) en République tchèque. Les régions de Zahodna Slovenija et Vzhodna Slovenija (toutes deux en Slovénie) et de Bucuresti-Ilfov (Roumanie) affichent aussi un revenu primaire supérieur à 75 % de la moyenne de l’UE-27. De plus, à l’exception de Praha, toutes les régions de la République tchèque et 15 autres régions des nouveaux États membres enregistrent des revenus primaires des ménages compris entre 50 et 75 % de la moyenne de l’UE. Dans toutes les autres régions des nouveaux États membres les revenus primaires sont inférieurs à 50 % de la moyenne UE.

Les valeurs régionales varient de 3 600 SPAC par habitant dans la région Severozapaden (Bulgarie) à 35 900 SPAC dans la région britannique Inner London. Les 10 régions ayant les plus hauts revenus par habitant comptent 4 régions en Allemagne, 3 au Royaume-Uni, et 1 région en Belgique, 1 en France et 1 en Suède. Cette concentration de régions à hauts revenus au Royaume-Uni et en Allemagne est également flagrante lorsque l’on élargit le classement aux 30 premières régions. Ce groupe comprend: 11 régions en Allemagne, 6 régions au Royaume-Uni, 3 régions en Belgique, 3 en Italie, 3 en Autriche, 2 aux Pays-Bas, 1 région en France et 1 en Suède.

Il n’est pas étonnant que les 30 régions situées en bas du classement se situent toutes dans les nouveaux États membres. Elles comprennent 12 des 16 régions polonaises, les 6 régions bulgares, 7 régions roumaines sur 8, 4 régions hongroises et une région slovaque. En 2008, l’écart entre le revenu primaire le plus élevé et le revenu primaire le plus bas enregistrés dans les régions européennes correspondait à un facteur de 9,8. Huit ans auparavant, en 2000, ce facteur était de 14,3. Ainsi, l’écart entre les deux extrémités de la répartition s’est considérablement réduit sur la période 2000-2008. Cette évolution positive peut en partie être attribuée au rattrapage économique entamé par la Roumanie et la Bulgarie sur le reste de l’UE.

Revenu disponible

Une comparaison entre le revenu primaire et le revenu disponible montre l’effet de nivellement produit par l’intervention de l’État. Plus particulièrement, cette intervention se traduit par l’augmentation du niveau relatif de revenu dans certaines régions d’Italie et d’Espagne, dans l’ouest du Royaume-Uni et dans certaines parties de l’est de l’Allemagne. Des effets similaires peuvent être observés dans les nouveaux États membres, en particulier en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie et en Pologne. Toutefois, le nivellement des revenus privés est généralement moins marqué dans les nouveaux États membres que dans les États membres de l’UE-15.

Malgré la redistribution publique et les autres transferts, la plupart des régions incluant la capitale nationale conservent leur position prédominante puisqu’elles affichent les plus hauts revenus disponibles dans leurs pays respectifs. Les valeurs régionales s’échelonnent de 3 800 SPAC par habitant dans la région de Severozapaden (Bulgarie) à 26 100 SPAC dans la région britannique d’Inner London. Parmi les 10 régions affichant les plus hauts revenus disponibles par habitant, 4 sont situées au Royaume-Uni, 4 autres en Allemagne, 1 en Espagne et 1 en France.

La région qui enregistre le revenu disponible le plus élevé des nouveaux États membres est Bratislavský kraj (Slovaquie) avec 14 600 SPAC par habitant (99 % de la moyenne de l’UE-27), suivie par Vzhodna Slovenija (Slovénie) avec 13 900 SPA (94 %) et enfin Praha (République tchèque) avec 13 200 SPAC (90 %).

Une concentration régionale très nette apparaît également lorsqu’on élargit le classement aux 30 premières régions. Ce groupe comprend 13 régions allemandes, 6 régions britanniques, 3 régions en Autriche, 3 en Italie, 2 en Espagne, 1 en Belgique, 1 en Grèce et 1 en France.

La plage inférieure de la répartition est très semblable au classement du revenu primaire. Parmi les 30 régions situées en fin de classement figurent 9 régions polonaises, 7 régions roumaines, 6 régions bulgares, 6 hongroises, 1 slovaque et 1 estonienne.

L’intervention publique et les autres transferts réduisent de façon significative l’écart entre la valeur régionale la plus haute et la valeur régionale la plus basse dans les 24 pays étudiés, allant d’un facteur d’environ 9,8 à 6,8.

En ce qui concerne le revenu disponible, on observe ces dernières années une nette tendance au resserrement de l’intervalle entre les valeurs régionales: entre 2000 et 2008, l’écart entre la valeur la plus élevée et la valeur la plus basse a chuté, passant d’un facteur de 10,8 à 6,8. Autant pour le revenu primaire que pour le revenu disponible, cette évolution positive s’explique en partie par le processus de rattrapage économique qu’ont engagé la Roumanie et la Bulgarie.

En résumé, entre 2000 et 2008, on a constaté un net resserrement des valeurs extrêmes, tant en ce qui concerne le revenu primaire que le revenu disponible (influencé par les interventions de l’État et les autres transferts).

L’écart régional entre les revenus disponibles à l’intérieur de chaque pays est évidemment nettement plus réduit que celui observé à l’échelle de l’UE, mais il varie considérablement d’un pays à l’autre. Le graphique 1 donne un aperçu de l’intervalle de variation du revenu disponible par habitant entre les régions enregistrant, pour chaque pays, la valeur la plus élevée et la valeur la plus faible. On constate qu’avec un facteur de près de 2,5, le clivage régional le plus prononcé se situe en Roumanie. Cela signifie que le revenu disponible par habitant dans la région Bucureşti -Ilfov est deux fois et demie plus élevé que dans la région Nord-Est. La Grèce, le Royaume-Uni et la Slovaquie présentent aussi des disparités régionales importantes avec des facteurs variant entre 1,8 et 2,2. En Italie, en Espagne, en Pologne, en Bulgarie et en Allemagne, les valeurs les plus élevées sont entre 57 et 73 % supérieures aux plus basses.

Les différences régionales sont en général plus élevées dans les nouveaux États membres que dans les pays de l’UE-15. Parmi les nouveaux États membres, la Slovénie, avec 16 %, affiche l’écart le plus faible entre les deux valeurs extrêmes, se rapprochant ainsi du Danemark (8 %) et de l’Autriche (9 %), pays qui enregistrent les plus faibles disparités de revenu régional sur l’ensemble de l’UE. Les disparités régionales relevées en Irlande, aux Pays-Bas et en Suède sont elles aussi modérées, avec des valeurs régionales maximales dépassant les valeurs minimales de 17 à 26 %. Le graphique 1 indique en outre que les régions incluant la capitale nationale de 14 des 21 pays comptant plus d’une région NUTS 2 affichent également les valeurs de revenu les plus élevées. Ce groupe comprend l’ensemble des 7 nouveaux États membres comprenant au moins 2 régions NUTS 2.

La domination économique des régions incluant la capitale nationale est aussi évidente lorsqu’on compare leurs valeurs de revenu aux moyennes nationales. Dans 3 pays (Roumanie, Slovaquie et Royaume-Uni), les régions incluant la capitale nationale dépassent les valeurs nationales de plus de 50 %. Les régions incluant la capitale nationale présentent des valeurs inférieures aux moyennes nationales uniquement en Belgique et en Allemagne.

Pour évaluer la situation économique de chaque région, il est non seulement important de tenir compte des niveaux des revenus primaire et disponible, mais également du rapport entre eux. La carte 2 illustre ce rapport, qui donne une idée de l’impact de l’intervention de l’État et des autres transferts. En moyenne, dans l’UE-27, le revenu disponible s’élève à 86,7 % du revenu primaire. Ce chiffre s’élevait à 86,4 % en 2000. L’intervention de l’État et les autres transferts n’ont donc pas changé en 8 ans.

Les valeurs les plus faibles sont relevées dans les régions incluant la capitale nationale et autres centres économiques des États membres les plus riches, en particulier Hovedstaden (Danemark) avec 64,8 %, Utrecht (Pays-Bas) avec 67,3 %, Stockholm (Suède) avec 72,7 % et Inner London (Royaume-Uni) avec 72,8 %. Quant aux valeurs les plus élevées, elles ont été relevées dans les régions rurales de Roumanie: Nord-Est avec 120,3 %, Sud Vest Oltenia avec 114,3 % et Sud - Muntenia avec 111,2 %.

D’une manière générale, les États membres de l’UE-15 affichent des valeurs plus faibles que les nouveaux États membres. En regardant de plus près, des différences caractéristiques apparaissent toutefois entre les régions des États membres. Le revenu disponible dans les capitales et autres régions prospères de l’UE-15 est le plus souvent inférieur à 80 % du revenu primaire. Parallèlement, des pourcentages plus élevés sont identifiables dans les régions économiquement moins riches de tous les États membres, surtout aux frontières méridionales et à la périphérie sud-ouest de l’Union, dans l’ouest du Royaume Uni et dans la partie orientale de l’Allemagne. Ce phénomène s’explique par le fait que dans les régions aux revenus relativement élevés, une part plus importante du revenu primaire est transférée à l’État sous forme d’impôts. En outre, les prestations sociales de l’État y sont moindres par rapport aux régions disposant de revenus relativement faibles.

Dans les nouveaux États membres, la redistribution régionale est souvent plus limitée que dans les pays de l’UE-15. Dans les régions incluant la capitale nationale, les valeurs varient en majorité entre 75 et 85 % et se situent toutes, sans exception, en queue des classements nationaux. Cela indique que dans ces régions, le niveau des revenus dépend beaucoup moins qu’ailleurs d’un complément sous forme de prestations sociales. L’écart enregistré entre la région incluant la capitale nationale et le reste du pays est particulièrement important en Roumanie et en Slovaquie, où il atteint environ 15 points de pourcentage.

Dans les 24 États membres de l’UE qui font l’objet de la présente analyse, le revenu disponible est supérieur au revenu primaire dans 28 régions au total, à savoir dans 7 régions en Pologne, 5 au Portugal et 5 en Roumanie, 4 en Grèce, 3 en Bulgarie, 2 au Royaume-Uni, 1 région en Allemagne et 1 en Italie. La carte 2 indique clairement qu’il s’agit de régions particulièrement pauvres des États membres concernés. Aucune différence tangible n’a été relevée entre les nouveaux États membres et les pays de l’UE-15 en ce qui concerne le soutien de l’État aux ménages privés. Cependant, lorsque l’on interprète ces résultats, il convient toutefois de ne pas oublier que les prestations sociales monétaires de l’État ne sont pas les seuls éléments pouvant permettre au revenu disponible de dépasser le revenu primaire. Les autres transferts, tels que les virements effectués par des personnes travaillant temporairement dans d’autres régions, peuvent aussi entrer en ligne de compte.

Développement dynamique à la périphérie de l’Union

Pour conclure, voici un aperçu de l’évolution à moyen terme dans les régions par rapport à la moyenne de l’UE 27. La carte 3 illustre l’évolution du revenu primaire par habitant (en SPAC) dans les régions NUTS 2 par rapport à la moyenne de l’UE, sur la base d’une comparaison entre les années 2000 et 2008.

On observe au premier abord des processus dynamiques à la périphérie de l’Union, en particulier en Espagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Roumanie, dans les États baltes, en Finlande et dans certaines parties de Grèce et d’Irlande.

À l’opposé, on constate une progression des revenus inférieure à la moyenne dans la majorité des pays fondateurs de l’UE. La Belgique, l’Allemagne et l’Italie ont été particulièrement touchées; dans ces pays, les revenus ont subi d’importantes baisses par rapport à la moyenne, même dans des régions qui ne sont pas particulièrement prospères.

L’intervalle de variation va de + 53 points de pourcentage par rapport à la moyenne de l’UE-27 pour Bucureşti - Ilfov (Roumanie) à - 20 points pour Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Belgium).

En dépit du processus de rattrapage, généralement très net dans les nouveaux États membres, toutes les régions n’ont pas connu une évolution positive aussi marquée. Dans certaines régions de Hongrie et de Pologne, les revenus disponibles n’ont progressé que de quelques points par rapport à la moyenne de l’UE. Közép-Magyarország (Hongrie) a été la seule région d’un nouvel État membre à perdre 3 points de pourcentage par rapport à la moyenne de l’UE. En revanche, les chiffres pour la Roumanie et la Bulgarie sont très encourageants. Même la région bulgare de Severozapaden (qui a le revenu le plus bas de l’ensemble de l’UE) a progressé de 7,5 points de pourcentage par rapport au revenu moyen de l’UE. Néanmoins, un problème structurel persiste dans la plupart des nouveaux États membres: le creusement de l’écart de richesse entre la région incluant la capitale nationale et les parties moins prospères du pays s’est élargi.

Globalement, l’évolution entre 2000 et 2008 a conduit à un léger nivellement du haut de la courbe de la distribution régionale du revenu, notamment en raison de fortes baisses relatives dans des régions à haut niveau de revenu. Parallèlement, les dix régions figurant en fin de classement, qui se trouvent toutes en Bulgarie et Roumanie, ont chacune réduit leur écart par rapport à la moyenne de l’UE, dans une fourchette comprise entre 4,4 et 12,0 points de pourcentage.

Sources et disponibilité des données

Eurostat rassemble depuis plusieurs années des données régionales sur les différentes catégories de revenu des ménages privés. Ces données sont collectées dans le cadre des comptes régionaux au niveau NUTS 2.

Aucune donnée de niveau NUTS 2 n’est encore disponible pour les régions suivantes: départements d’outre-mer (France), Chypre, Luxembourg et Malte. Pour la Bulgarie, les données régionales de l’année 2008 ont été estimées à partir de la structure régionale de 2007, en supposant le même taux de croissance nominal pour les valeurs nationales que pour le PIB.

Le texte du présent chapitre ne porte donc que sur 24 États membres correspondant à 264 régions de niveau NUTS 2. Trois de ces 24 États membres se composent d’une seule région NUTS 2: l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie.

En raison de la disponibilité restreinte des données, les valeurs relatives aux comptes régionaux des ménages ont dû être estimées pour l’UE-27. Ainsi, on a supposé que la part des États membres manquants dans le revenu des ménages de l’ensemble l’UE-27 équivalait à celle qu’ils représentaient dans le PIB. En ce qui concerne l’année de référence 2008, cette proportion était égale à 0,5 %.

Les données qui sont parvenues à Eurostat après le 25 mars 2011 n’ont pas été prises en compte dans cet article.

Contexte

Le PIB régional par habitant, utilisé comme indicateur de richesse, présente l’inconvénient suivant: un chiffre fondé sur l’emploi (le PIB réalisé dans la région) est divisé par un chiffre fondé sur la résidence (la population résidant dans la région). Cette incohérence influence les résultats dès lors qu’il existe un solde de navetteurs, c’est à dire qu’une région compte, sur son territoire, plus ou moins de travailleurs que de résidents. Inner London (Royaume-Uni) et Luxembourg, qui détiennent les PIB par habitant de loin les plus élevés de l’UE, en sont des exemples flagrants. Cela ne signifie toutefois aucunement que les habitants de ces mêmes régions bénéficient d’un niveau de revenu correspondant, car des milliers de navetteurs se rendent chaque jour dans Inner London (Royaume-Uni) et à Luxembourg pour y travailler, mais habitent dans les régions avoisinantes. Les régions de Hamburg (Allemagne), Vienna (Autriche), Praha (République tchèque) et Bratislavský kraj (Slovaquie) peuvent également être citées comme exemples à cet égard.

Hormis les flux de navetteurs, d’autres facteurs peuvent également faire en sorte que la répartition régionale du revenu réel ne corresponde pas à celle du PIB. Parmi ces facteurs figurent les revenus provenant des loyers, intérêts ou dividendes qui reviennent aux résidents d’une région déterminée, mais sont payés par les résidents d’autres régions.

Pour mieux se rendre compte de la situation économique d’une région, il convient donc de se référer également au revenu net des ménages privés.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Comptes économiques régionaux - SEC95 (t_reg_eco)
Revenu disponible des ménages privés, par régions NUTS 2 (tgs00026)
Revenus primaires des ménages, par régions NUTS 2 (tgs00036)

Base de données

Comptes économiques régionaux - SEC95 (reg_eco)
Comptes des ménages - SEC95 (reg_ecohh)
Compte d'affectation des revenus primaires des ménages au niveau NUTS 2 (nama_r_ehh2p)
Compte de distribution secondaire du revenu des ménages au niveau NUTS 2 (nama_r_ehh2s)
Revenus des ménages au niveau NUTS 2 (nama_r_ehh2inc)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Autres informations

Liens externes