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Archive:Statistiques sur les soins de santé

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Données de septembre 2012. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. La version anglaise est plus récente.
Graphique 1: Dépenses courantes de santé, 2009 (1) - Source: Eurostat (hlth_sha_hf)
Tableau 1: Dépenses de santé par agent de financement, 2009
(en % des dépenses courantes de santé) - Source: Eurostat (hlth_sha_hf)
Tableau 2: Dépenses de santé par fonction, 2009
(en % des dépenses courantes de santé) - Source: Eurostat (hlth_sha_hc)
Tableau 3: Dépenses de santé par prestataire, 2009
(en % des dépenses courantes de santé) - Source: Eurostat (hlth_sha_hp)
Tableau 4: Indicateurs en matière de soins de santé, 2000, 2009 et 2010
(pour 100 000 habitants) - Source: Eurostat (hlth_rs_prs), (tps00046) et (hlth_co_disch2t)
Graphique 2: Lits d’hôpital, UE-27, 2000-2010
(pour 100 000 habitants) - Source: Eurostat (tps00046)
Tableau 5: Lits d’hôpital, 2000, 2005 et 2010
(pour 100 000 habitants) - Source: Eurostat (tps00168) et (tps00047)
Tableau 6: Sorties d’hôpital par diagnostic
(ISHMT - liste résumée internationale pour la mise en tableaux de la morbidité hospitalière), 2009
(pour 100 000 habitants) - Source: Eurostat (hlth_co_disch2)
Tableau 7: Sorties d’hôpital par diagnostic
( ISHMT - liste résumée internationale pour la mise en tableaux de la morbidité hospitalière), durée moyenne du séjour, 2009
(en jours) - Source: Eurostat (hlth_co_inpst)

Cet article présente des statistiques essentielles sur les aspects monétaires et non monétaires des soins de santé dans l’Union européenne (UE). L’état de santé de chaque individu et de la population dans son ensemble est influencé par des facteurs génétiques et environnementaux, par des paramètres culturels et socio-économiques, ainsi que par les services de soins de santé disponibles pour prévenir et traiter les maladies et affections.


Les systèmes de soins de santé sont organisés et financés de manières différentes dans les États membres de l’UE, mais la plupart des Européens conviendraient qu’un accès universel à des soins de santé de qualité, à un prix abordable à la fois pour les individus et pour la société au sens large, constitue un besoin fondamental.

Principaux résultats statistiques

Les dépenses de santé

Le total des dépenses courantes de santé (à la fois en termes absolus et en termes relatifs) variait sensiblement entre les États membres de l’UE en 2009 [1]. Comme l’indique le graphique 1, la part des dépenses courantes de santé dépassait 11 % du produit intérieur brut (PIB) dans quatre États membres de l’UE (France, Allemagne, Pays-Bas et Danemark), ce qui représentait près du double de la part enregistrée en Roumanie et à Chypre (moins de 6 % du PIB).

Les disparités étaient encore plus marquées si l’on compare le niveau des dépenses totales (publiques et privées) de santé par habitant, qui variait entre 608 SPA en Roumanie et plus de 4 286 SPA au Luxembourg. Malgré les différences existant dans l’organisation et le financement des systèmes de santé, ces comparaisons semblent indiquer que les personnes résidant dans les États membres de l’UE ayant un niveau moyen de revenu par habitant plus élevé consacrent en général plus d’argent à l’achat de biens et de services de santé.

Les dépenses de santé privées et publiques par agent de financement

Le dosage des financements public et privé des soins de santé dans l’UE reflète les modalités spécifiques des régimes de financement de ceux-ci. Le tableau 1 présente une analyse des dépenses de santé en fonction des entités publiques et privées qui supportent ces dépenses. Le financement public, par les administrations publiques et de sécurité sociale, prédominait dans le système de santé d’une majorité d’États membres de l’UE, à l’exception notable de Chypre, où le financement public représentait une part de 42,1 % des dépenses totales de santé. Abstraction faite de Chypre et des États membres de l’UE pour lesquels aucune donnée n’est disponible (l’Irlande, la Grèce, l’Italie, Malte et le Royaume-Uni), la part des fonds publics dans les dépenses courantes de santé oscillait entre 56,2 % en Bulgarie et plus de 80 % aux Pays-Bas, au Danemark, en République tchèque, au Luxembourg et en Suède.

Une analyse du financement public des soins de santé montre qu’en 2009 les administrations de sécurité sociale étaient un peu plus souvent la principale source de financement des soins de santé dans les États membres de l’UE, avec les trois quarts ou plus des dépenses consacrées aux soins de santé en République tchèque (78,2 %) et aux Pays-Bas (76,0 %). À l’inverse, au Danemark et en Suède, le financement par les administrations publiques hors sécurité sociale représentait plus de quatre cinquièmes (respectivement 84,5 % et 81,4 %) du total des dépenses courantes de santé.

Les dépenses de santé privées servent souvent d’indicateur pour mesurer l’accessibilité des systèmes de santé. La principale source de financement privé était constituée des paiements directs des ménages, ou «versements directs», qui culminaient, en termes de part des dépenses courantes de santé, à Chypre (50,2 %) et en Bulgarie (42,6 %), mais restaient inférieurs à 10 % en France et aux Pays-Bas (respectivement 7,5 % et 6,2 %). Les assurances privées ne représentaient en général qu’une petite partie du financement des soins de santé dans les États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles, leur contribution relative ne dépassant 10 % qu’en France et en Slovénie.

Les dépenses de santé par fonction

La structure des dépenses de santé par fonction présentée dans le tableau 2 fait apparaître qu’en 2009, les services de soins curatifs et de réadaptation représentaient plus de 50 % des dépenses courantes de santé dans la majorité des États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles, à l’exception de la Hongrie, de la Roumanie et de la Slovaquie.

Les biens médicaux dispensés aux patients ambulatoires arrivaient à la deuxième place, les dépenses moyennes correspondant à environ un quart des dépenses courantes totales – même si le degré de variation était important: de 11,5 % au Danemark à plus d’un tiers du total en Bulgarie (36,9 %), en Slovaquie (37,0 %) et en Hongrie (37,7 %).

Les services liés aux soins infirmiers de longue durée représentaient moins de 10 % des dépenses courantes de santé dans plus de la moitié des États membres de l’UE déclarants, mais atteignaient près d’un quart des dépenses totales aux Pays-Bas (22,6 %) et au Danemark (24,5 %). Il convient de noter à ce sujet que la part relativement faible affichée dans de nombreux États membres de l’UE pourrait s’expliquer par le fait que les soins infirmiers de longue durée sont principalement pris en charge par les membres de la famille, sans donner lieu à un paiement. Eu égard aux limitations de l’exercice de collecte de données, il est en outre difficile de distinguer entre les composantes médicales et sociales des dépenses inhérentes aux soins infirmiers de longue durée, ce qui se répercute inévitablement dans les comparaisons entre les pays.

La proportion des dépenses courantes de santé consacrées aux services auxiliaires aux soins de santé (tels que les analyses en laboratoire ou le transport de malades) variait considérablement entre les États membres de l’UE, s’échelonnant d’environ 2 % aux Pays-Bas et en Belgique à 10,1 % en Estonie. De même, les dépenses liées aux programmes de prévention et de santé publique affichaient des disparités substantielles entre les États membres de l’UE. Dans les deux cas, les chiffres risquent de conduire à une sous-estimation des valeurs réelles car certaines dépenses consacrées à ces services sont imputées au traitement médical et comptabilisées à ce titre dans la rubrique des soins curatifs. Les dépenses relatives à l’administration de la santé et à l’assurance-maladie étaient généralement inférieures dans les États membres de l’UE dans lesquels le système de sécurité sociale est centralisé ou les assurances privées jouent un rôle relativement limité, s’établissant entre, d’une part, moins de 1,5 % des dépenses courantes de santé en Bulgarie, au Danemark, en Hongrie, en Pologne et en Suède et, d’autre part, 5,5 % des dépenses en Allemagne et 7 % en France.

Les dépenses de santé par prestataire

Une analyse des dépenses courantes de santé par prestataire est présentée dans le tableau 3. Les hôpitaux totalisaient généralement la plus grande part des dépenses courantes de santé, allant de 25,8 % en Slovaquie à plus de 45 % au Danemark, en Estonie et en Suède. La deuxième catégorie la plus importante était celle des prestataires de soins ambulatoires, dont la part oscillait entre 13,9 % des dépenses courantes de santé en Roumanie et plus de 30 % en Belgique, en Pologne, en Allemagne, au Portugal, en Finlande et à Chypre. La part des divers détaillants et autres distributeurs de biens médicaux dans les dépenses courantes de santé variait du simple au triple – les pourcentages les plus faibles (entre 11,2 % et 13,5 %) étant enregistrés au Luxembourg, au Danemark et aux Pays-Bas. Dans la plupart des États membres de l’UE, ces détaillants et autres distributeurs de biens médicaux totalisaient une part des dépenses courantes de santé comprise entre 16 % et 27 %, tandis que cette part atteignait entre 36,9 % et 37,7 % en Bulgarie, en Slovaquie et en Hongrie. Il convient néanmoins de garder à l’esprit que les prestataires de soins de santé classés dans un même groupe n’accomplissent pas nécessairement les mêmes activités. En plus des soins aux patients hospitalisés, les hôpitaux peuvent, par exemple, proposer des soins ambulatoires, des services auxiliaires ou d’autres types de services.

Les données relatives aux soins de santé ne concernant pas les dépenses

La forte demande de personnel de santé dans certains États membres de l’UE peut amener des ressources qualifiées à venir s’y installer. L’un des principaux indicateurs permettant de mesurer le personnel de santé est le nombre total de médecins (en effectifs), exprimé pour 100 000 habitants. Dans ce contexte, Eurostat privilégie le concept de médecins praticiens (même si ces données ne sont pas disponibles pour huit États membres de l’UE – elles sont alors remplacées par le nombre de médecins professionnellement actifs pour l’Irlande, la Grèce, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Finlande et par le nombre de médecins habilités à exercer pour le Portugal) (voir tableau 4).

En 2010, le nombre le plus élevé de médecins praticiens pour 100 000 habitants a été enregistré en Autriche (478,0), puis en Suède (380,2), alors que la Norvège (406,8) et la Suisse (380,7) affichaient également des taux relativement élevés de médecins praticiens pour 100 000 habitants. Il convient de noter que la Grèce, l’Italie et le Portugal comptaient aussi un nombre relativement important de médecins professionnellement actifs ou habilités à exercer. Entre 2000 et 2010, le nombre de médecins pour 100 000 habitants a augmenté dans la majorité des États membres de l’UE (aucune donnée n’est disponible pour l’Irlande et Malte), même si l’Estonie, la Pologne et l’Italie (nombre de médecins professionnellement actifs dans cette dernière) ont connu une légère diminution. Par ailleurs, la baisse du nombre de médecins praticiens en Pologne peut s’expliquer par plusieurs ruptures dans les séries – par exemple, à partir de 2004, les données polonaises excluent les cabinets privés (représentant environ 2 000 médecins, selon les estimations).

L’UE-27 comptait en moyenne 538,2 lits d’hôpital pour 100 000 habitants en 2010. Entre 2000 et 2010, ce nombre a diminué de 101,9 unités pour 100 000 habitants dans l’ensemble de l’UE-27. Parmi les États membres de l’UE, ce ratio oscillait entre 272,6 en Suède et 824,8 en Allemagne; parmi les pays tiers pour lesquels des données sont disponibles, la Turquie (avec 251,6 lits) était le seul pays à se situer en dehors de cette fourchette. Au cours des dix années qui se sont écoulées entre 2000 et 2010, le nombre de lits d’hôpital pour 100 000 habitants a baissé dans tous les États membres, à l’exception de la Grèce (les données concernant le Luxembourg et la Pologne sont incomplètes). C’est dans les trois États membres baltes, en Irlande, en Finlande, en France, en Slovaquie et en Roumanie que les réductions les plus fortes ont été enregistrées. Ces réductions peuvent refléter, entre autres, des contraintes économiques, une efficience accrue due à l’utilisation de ressources techniques (par exemple, du matériel d’imagerie), une évolution générale des soins en établissement hospitalier vers des soins ambulatoires et des hospitalisations plus courtes après les opérations.

Un examen plus détaillé du nombre de lits d’hôpital, distinguant les lits de soins curatifs et les lits psychiatriques (voir tableau 5), fait apparaître une diminution pour ces deux types de lits entre 2000 et 2010, la moyenne de l’UE-27 s’établissant à 368,3 lits de soins curatifs et 61,4 lits psychiatriques. Cette réduction est observée dans tous les États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles, exception faite d’une augmentation du nombre de lits de soins curatifs en Grèce et du nombre de lits psychiatriques en Bulgarie (entre 2000 et 2009), en Allemagne et en Autriche.

Pour ce qui est de l’activité des soins de santé, les maladies de l’appareil circulatoire représentaient souvent le nombre le plus élevé de sorties d’hôpital en 2009 (voir tableau 6). Près d’un tiers des États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles ont dénombré plus de 3 000 sorties pour 100 000 habitants pour des maladies de l’appareil circulatoire. C’est pour les patients atteints d’un cancer ou de troubles de l’appareil circulatoire que la durée moyenne du séjour à l’hôpital était généralement la plus longue (voir tableau 7).

Sources et disponibilité des données

Eurostat, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont établi un cadre commun pour la collecte conjointe de données sur les soins de santé. C’est conformément à ce cadre que les États membres de l’UE communiquent leurs données à Eurostat sur la base d’un accord informel. Les données recueillies concernent:

  • les dépenses de santé, selon la méthodologie du système des comptes de la santé (SCS);
  • les statistiques sur les ressources humaines et physiques des soins de santé, complétées par des données supplémentaires d’Eurostat sur les activités des hôpitaux (sorties et interventions).

Des statistiques monétaires et non monétaires peuvent être utilisées pour évaluer comment le système de soins de santé d’un pays répond au défi que constitue l’accès universel à des soins de santé de qualité, en mesurant les ressources financières, humaines et techniques mobilisées dans le secteur des soins de santé et la répartition de ces ressources entre les activités de soins de santé (par exemple, les soins préventifs et curatifs), les groupes de prestataires de soins de santé (par exemple, les hôpitaux et les centres ambulatoires) ou les professionnels des soins de santé (par exemple, le personnel médical et paramédical).

Les dépenses de santé

Les données relatives aux dépenses de santé reposent sur différentes enquêtes et sources de données administratives (s’appuyant sur des registres), ainsi que sur des estimations réalisées dans les États membres de l’UE, qui reflètent les modes d’organisation des soins de santé propres à chaque pays et les différents systèmes de transmission de données utilisés pour la collecte de statistiques sur les soins de santé.

Les dépenses courantes de santé totales quantifient les ressources économiques des secteurs public et privé allouées aux soins de santé, à l’exception des dépenses en capital. Elles correspondent aux dépenses courantes des entités résidentes consacrées à la consommation finale de biens et de services destinés à l’amélioration de l’état de santé des individus et de la population.

Le SCS fournit un cadre pour des tableaux et des nomenclatures interdépendants concernant la présentation de rapports internationaux sur les dépenses de santé et leur financement. Les tableaux de base du SCS portent sur trois questions principales: i) qui finance les biens et les services de santé; ii) quels prestataires de soins de santé les fournissent et iii) quels types de biens et de services de santé sont consommés. En conséquence, le SCS s’articule autour d’une architecture tridimensionnelle pour enregistrer les dépenses de santé grâce à la classification internationale pour les comptes de la santé (CICS), qui définit:

  • les dépenses de santé par agent de financement (ICHA-HF), qui distinguent les entités publiques et privées qui paient directement les prestataires pour leur fourniture de biens et de services de santé;
  • les dépenses de santé par prestataire (ICHA-HP), qui classent les unités qui contribuent à la fourniture de biens et de services de santé, comme les hôpitaux, diverses infrastructures de soins ambulatoires, les centres de diagnostic ou les détaillants de biens médicaux;
  • les dépenses de santé par fonction (ICHA-HC), qui détaillent la répartition des dépenses selon la finalité des activités de santé, comme la promotion de la santé, le traitement des maladies, la réadaptation ou les soins de longue durée.

La couverture des données avoisine 100 % au niveau à un chiffre des trois nomenclatures de base, mais varie entre 75 % et 85 % au niveau à deux chiffres. Malgré ces taux de couverture relativement élevés, des interprétations divergentes de la classification standard sont toutefois possibles. Les dépenses indiquées pour certaines catégories de la CICS peuvent être surestimées ou sous-estimées et il est donc recommandé de consulter les métadonnées de chaque pays avant d’analyser les données.

Les données relatives aux soins de santé ne concernant pas les dépenses

Les données relatives aux soins de santé ne concernant pas les dépenses s’appuient principalement sur des sources administratives nationales, mais quelques pays compilent ces informations sur la base d’enquêtes. Les informations recueillies ne sont donc pas toujours comparables.

Les informations relatives aux composantes des soins de santé autres que les dépenses peuvent être divisées en deux grands groupes de données:

  • les données relatives aux ressources humaines, physiques et techniques, y compris le personnel (comme les médecins, les dentistes, les professionnels des soins infirmiers, les pharmaciens ou les physiothérapeutes) et les lits d’hôpital;
  • les données relatives aux résultats qui portent essentiellement sur les patients des hôpitaux et leur(s) traitement(s), en particulier pour les patients hospitalisés.

Les hôpitaux sont définis selon la classification des prestataires de soins de santé du SCS; tous les hôpitaux publics et privés devraient être couverts.

Les données sur le personnel de santé, c’est-à-dire les ressources humaines disponibles pour dispenser les services de soins de santé, sont fournies indépendamment du secteur d’emploi (en d’autres termes, que le personnel soit indépendant ou employé par un hôpital ou par un autre prestataire de soins de santé). Trois concepts principaux sont employés pour les professionnels de santé: les médecins praticiens, professionnellement actifs et habilités à exercer. Les médecins praticiens fournissent des services directement aux patients; les médecins professionnellement actifs incluent ceux qui consultent et ceux qui travaillent dans l’administration et la recherche, leur formation médicale étant une condition indispensable pour l’emploi qu’ils occupent; les médecins habilités à exercer sont ceux qui ont le droit d’exercer la profession de médecin et les retraités, par exemple.

Le nombre de lits d’hôpital fournit des informations sur les capacités de soins de santé, c’est-à-dire sur le nombre maximal de patients pouvant être soignés dans les hôpitaux. Les lits d’hôpital (occupés ou inoccupés) sont les lits qui sont régulièrement entretenus, dotés de personnel et immédiatement disponibles pour les soins des patients admis. Cet indicateur devrait idéalement inclure les lits dans tous les hôpitaux, à savoir les hôpitaux généraux, les établissements psychiatriques et pour toxicomanes et les hôpitaux spécialisés dans d’autres domaines. Les statistiques devraient couvrir les établissements des secteurs public et privé, bien que certains États membres de l’UE fournissent seulement des données pour le secteur public, comme le Danemark (lits psychiatriques), l’Irlande (lits totaux et de soins curatifs), Chypre (lits de soins curatifs et psychiatriques) et le Royaume-Uni. Les lits de soins curatifs (ou de soins aigus) sont des lits qui sont disponibles pour les soins curatifs. Ces lits sont un sous-ensemble du total des lits d’hôpital.

Les indicateurs relatifs aux résultats portent essentiellement sur les patients hospitalisés et couvrent l’interaction entre les patients et les systèmes de santé, généralement par l’intermédiaire du traitement spécifique qu’ils reçoivent. Les données sont disponibles pour une série d’indicateurs, notamment les sorties des patients hospitalisés et en traitement ambulatoire par âge, sexe et (groupes de) maladies spécifiques, la durée moyenne du séjour des patients hospitalisés ou les interventions médicales réalisées dans les hôpitaux. Le nombre de sorties est le moyen le plus souvent utilisé pour évaluer l’utilisation des services hospitaliers. On utilise les sorties, plutôt que les admissions, car les dossiers médicaux de l’hôpital pour les soins hospitaliers reposent sur des informations collectées au moment de la sortie.

Contexte

Dans toute l’UE, l’état de santé des individus présente des disparités flagrantes selon l’endroit où ils vivent, leur origine ethnique, leur sexe et leur statut socio-économique. L’UE promeut la coordination des politiques de santé nationales par une méthode ouverte de coordination qui accorde une attention particulière à l’accès aux soins de santé, à leur qualité et à leur durabilité. Parmi les principaux objectifs poursuivis, on peut citer une réduction des délais d’attente, une couverture d’assurance universelle, des soins à un coût abordable, des soins davantage axés sur le patient et un recours accru aux soins ambulatoires, une plus grande utilisation de la médecine fondée sur des données probantes, des programmes de prévention efficaces, les médicaments génériques, la simplification des procédures administratives et le renforcement de la promotion de la santé et de la prévention des maladies.

Dans le climat économique actuel, l’accès aux soins de santé, l’introduction d’avancées technologiques et l’élargissement des choix pour les patients sont de plus en plus envisagés dans un contexte de viabilité financière. Bon nombre des défis que rencontrent les gouvernements à travers l’UE sont exposés dans le livre blanc de la Commission européenne intitulé «Ensemble pour la santé: une approche stratégique pour l’UE 2008-2013» [COM(2007) 630 final]. Cette stratégie définit trois principaux domaines d’action dans lesquels des politiques doivent être élaborées pour:

  • intégrer les préoccupations sanitaires dans toutes les politiques pertinentes de l’UE,
  • chercher à réduire les inégalités en matière de santé,
  • faire en sorte que l’UE joue un rôle plus actif dans la santé au niveau mondial,
  • mettre l’accent sur la promotion de la santé et une meilleure information en matière de santé.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

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Méthodologie / Métadonnées

Données sources pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes

Références

  1. Bulgarie, Chypre, Lettonie, Luxembourg et Portugal, 2008.