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Archive:Statistiques sur les dépenses d’éducation

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Données extraites en juillet 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. La version française de cet article sera archivée en décembre 2018.
Graphique 1: Répartition des dépenses d’éducation (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance), par secteur, 2014
(en % des dépenses publiques, privées et internationales combinées consacrées à l’éducation)
Source: Eurostat (educ_uoe_fine01)
Graphique 2: Répartition des dépenses d’éducation (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance), par niveau d’éducation, 2014
(en % des dépenses d’éducation)
Source: Eurostat (educ_uoe_fine01)
Tableau 1: Principaux indicateurs des dépenses publiques consacrées à l’éducation (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance), 2014
Source: Eurostat (educ_uoe_fine01), (educ_uoe_fine06) et (educ_uoe_fine08)
Graphique 3: Part des dépenses publiques consacrées à l’éducation (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance) dans le PIB, 2014
(en %)
Source: Eurostat (educ_uoe_fine06)
Tableau 2: Dépenses en faveur des établissements d’enseignement (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance), 2014
Source: Eurostat (educ_uoe_fini01)
Graphique 4: Dépenses en faveur des établissements d’enseignement (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance) par élève/étudiant, par secteur, 2014
(en euros par élève/étudiant en équivalent temps plein)
Source: Eurostat (educ_uoe_fini04)
Graphique 5: Dépenses en faveur des établissements d’enseignement (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance) par élève/étudiant, par niveau d’éducation, 2014
(en euros par élève/étudiant en équivalent temps plein)
Source: Eurostat (educ_uoe_fini04)
Graphique 6: Part de l’aide financière accordée aux étudiants dans les dépenses publiques pour tous les niveaux d’éducation (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance), 2014
(en %)
Source: Eurostat (educ_uoe_fine02)
Graphique 7: Part de l’aide financière accordée aux étudiants dans les dépenses publiques pour chaque niveau d’éducation, 2014
(en %)
Source: Eurostat (educ_uoe_fina01)
Graphique 8: Part de l’ensemble des dépenses d’éducation (à l’exclusion du développement éducatif de la petite enfance) des entités privées à vocation non éducative (autres que les ménages) utilisée comme aide financière pour les ménages et les étudiants, 2014
(en %)
Source: Eurostat (educ_uoe_fine03)

Cet article présente des statistiques sur le financement de l’éducation dans l’Union européenne (EU) et fait partie d’une publication en ligne sur l’éducation et la formation dans l’Union. Les dépenses d’éducation peuvent favoriser la croissance économique, améliorer la productivité, soutenir le développement personnel et social des citoyens et contribuer à réduire les inégalités sociales.

La part des ressources financières totales consacrée à l’éducation fait partie des choix cruciaux que font les gouvernements dans chaque pays de l’Union européenne. Dans le même esprit, les entreprises, les étudiants et leur famille prennent également des décisions sur les ressources financières qu’ils peuvent ou souhaitent affecter à l’éducation.

Cet article couvre divers aspects du financement de l'éducation, à savoir différentes sources de financement (comme le financement par le gouvernement ou les ménages), ainsi que les dépenses d'éducation par les établissements d'enseignement ou les ménages. Il couvre les niveaux d’enseignement préprimaire à supérieur, c'est-à-dire les dépenses à tous les niveaux d'éducation, à l'exception du développement éducatif de la petite enfance (tel que défini par la classification internationale type de l’éducation (CITE) niveau 01).

Principaux résultats statistiques

Dépenses d’éducation globales

Parmi les États membres de l’Union européenne, les dépenses d’éducation proviennent principalement de sources publiques, et dans une moindre mesure de sources privées (y compris les ménages, les entreprises, les organismes sans but lucratif et les institutions religieuses) et généralement, dans une encore moindre mesure, d’organisations internationales (comme les Nations unies ou la Banque mondiale). Il convient de noter qu’une partie des dépenses publiques correspond au transfert et aux paiements en matière d’éducation accordés au secteur privé à vocation non éducative. Cela comprend les subventions aux ménages et aux étudiants, ainsi que les paiements à d’autres entités privées à vocation non éducative. En conséquence, cette partie est comptée deux fois: une fois dans les dépenses publiques et une deuxième fois dans les dépenses des ménages et autres entités privées à vocation non éducative. Lorsque les dépenses publiques comprennent les paiements et les transferts en matière d'éducation accordés au secteur privé à vocation non éducative, elles sont désignées comme «dépenses publiques».

Le graphique 1 présente les dépenses relatives en matière d’éducation (à l’exclusion des transferts et des paiements) des trois sources principales, à savoir les dépenses publiques, les sources privées à vocation non éducative et les organisations internationales. En 2014, la part des dépenses combinées du secteur public en matière d’éducation variait d’un peu moins de 72 % au Royaume-Uni et au Portugal jusqu’à plus de 95 % en Roumanie et en Suède, la moyenne s’établissant à un peu plus de 80 % dans 23 des États membres de l'Union (voir le graphique 1 pour la couverture).

La contribution des sources privées à vocation non éducative à ce total s’élevait à un peu plus de 18 % dans 23 des États membres de l’Union, les sources privées fournissant plus de 10 % des dépenses totales consacrées à l’éducation dans 16 des États membres de l'Union pour lesquels des données sont disponibles, cette part atteignant 20 % ou plus dans cinq États membres, et culminait à 25,5 % à Chypre et à 27,7 % au Royaume-Uni.

La contribution des organisations internationales aux dépenses consacrées à l'éducation était généralement beaucoup plus faible, s’établissant en moyenne à 1 % dans 23 des États membres de l'Union. Leur part était inférieure à 5 % des dépenses totales dans tous les États membres (à l’exception de cinq) pour lesquels des données sont disponibles, la Lituanie (10,0 %) et l'Estonie (14,3 %; données de 2012) étant les seuls États membres à enregistrer des parts à deux chiffres.

En 2014, la Bulgarie était le seul État membre de l’Union où la part la plus élevée des dépenses d’éducation n’était pas consacrée à l’enseignement primaire et au premier cycle de l’enseignement secondaire (voir le graphique 2). En effet, l'enseignement supérieur représentait près d'un tiers (32,4 %) des dépenses totales consacrées à l'éducation contre 28,4 % pour l'enseignement primaire et le premier cycle de l'enseignement secondaire. En ce qui concerne les autres États membres, la part des dépenses totales consacrées à l'enseignement primaire et au premier cycle de l'enseignement secondaire variait d'un minimum de 35,1 % en Hongrie (données de 2013) à plus de la moitié du total au Luxembourg (51,5 %) et en Irlande (54,3 %).

De manière générale, en 2014, la part la plus faible des dépenses d’éducation était consacrée à l’enseignement préprimaire, celle-ci allant de 2,0 % en Irlande, 5,7 % au Royaume-Uni et 5,9 % à Chypre, jusqu'à plus d'un cinquième des dépenses totales d'éducation en Bulgarie et en Suède (toutes deux à 20,3 %). Ces deux derniers États membres de l’Union étaient les seuls dans lesquels l’enseignement préprimaire ne représentait pas la plus faible part des dépenses d’éducation, étant donné que les dépenses consacrées à ce niveau d’enseignement étaient supérieures à celles consacrées au deuxième cycle de l’enseignement secondaire et à l’enseignement post-secondaire non-supérieur. Le Luxembourg a également affiché un modèle de dépenses différent, dans la mesure où sa part des dépenses totales consacrées à l'enseignement préprimaire était supérieure à celle de l'enseignement supérieur.

En 2014, les dépenses consacrées à l’enseignement supérieur étaient généralement plus élevées que celles accordées au deuxième cycle de l’enseignement secondaire et à l’enseignement post-secondaire non-supérieur, malgré six exceptions: le Luxembourg, l'Italie, la Belgique, Chypre, Malte et le Portugal. L’enseignement supérieur représentait entre un cinquième et un tiers des dépenses totales d’éducation dans tous les États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles, à l’exception du Luxembourg, dont la part était inférieure à cette fourchette, et de la Lituanie, dont la part était légèrement supérieure (34,0 %). Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non-supérieur représentaient généralement entre un sixième et un quart des dépenses totales d’éducation, une part inférieure ayant été enregistrée en Lituanie et en Suède, et des parts plus élevées en Belgique et en Italie.

Dépenses publiques

En 2014, les dépenses publiques pour l’éducation, en d'autres termes, les dépenses du gouvernement, y compris les paiements et les transferts en matière d'éducation accordés au secteur privé à vocation non éducative, ont totalisé 683 milliards d’euros dans 25 des États membres de l'Union (données de 2013 pour l'Estonie et la Hongrie, données non disponibles pour le Danemark, la Grèce et la Croatie). D’après les estimations, les dépenses totales d’éducation dans ces 25 États membres de l’Union correspondaient à 5,1 % du produit intérieur brut (PIB) et à 10,6 % de l’ensemble des dépenses publiques (voir le tableau 1).

Les parts les plus élevées de dépenses publiques pour l’éducation dans le PIB ont été observées en Suède (7,1 %), suivie de la Finlande (6,8 %), tandis que des ratios relativement élevés ont également été enregistrés parmi les membres de l'AELE du nord, à savoir en Islande (7,0 %) et en Norvège (6,7 %) – voir le graphique 3. Outre la Suède et la Finlande, la plupart des États membres ont déclaré des ratios de dépenses publiques consacrées à l'éducation par rapport au PIB qui se situaient entre 3,5 % et 6,0 %, alors que seule la Roumanie affichait un taux inférieur à cette fourchette et la Belgique, Chypre et Malte un taux supérieur.

Dépenses des établissements d’enseignement

Le tableau 2 présente une analyse des dépenses des établissements d’enseignement (soit réalisées directement par les établissements eux-mêmes, soit par les services publics au nom des établissements) pour 2014. Dans six des 26 États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles, les dépenses en capital dépassaient 10 % du total des dépenses courantes et en capital, culminant à 19 % en Lettonie, alors que les deuxième et troisième parts les plus élevées ont été enregistrées dans les deux autres États membres baltes – l’Estonie (15,2 %; données de 2013) et la Lituanie (14,3 %). En revanche, les dépenses en capital représentaient 3,3 % des dépenses courantes et en capital au Royaume-Uni, et moins de 4 % des dépenses des établissements d’enseignement à Chypre, en Belgique et en Croatie.

En 2014, dans la plupart des États membres de l’Union, la majorité des dépenses courantes était consacrée à la rémunération des enseignants, bien que cette dernière représentait 40 à 50 % des dépenses courantes des établissements d’enseignement en France, en Slovaquie, en Finlande, en Lituanie et en Suède (données de 2013), 30 à 40 % en République tchèque (données de 2012) et en Estonie (données de 2013), et moins d’un quart de toutes les dépenses courantes en Slovénie (23,7 %; données de 2012).

La baisse des taux de natalité dans de nombreux pays s’est traduite ou se traduira probablement par une diminution des populations d’âge scolaire, ce qui aura un effet sur des ratios tels que les dépenses moyennes par élève (étant donné que les dépenses demeurent constantes). Les chiffres des dépenses annuelles (provenant de sources publiques et privées) en faveur de tous les établissements d’enseignement montrent qu’en moyenne, 12 708 euros ont été déboursés par élève/étudiant en 2014 en Suède, ce chiffre chutant à 2 343 euros en Hongrie (données de 2013). Le niveau des dépenses était considérablement plus élevé (20 025 euros par élève/étudiant) au Luxembourg, alors qu'il était inférieur à 1 500 euros en Bulgarie et en Roumanie (voir le graphique 4). Dans une petite majorité des États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles (16 sur 26), les dépenses par élève étaient plus élevées dans les établissements publics que dans l’ensemble des établissements. Parmi les dix États membres dans lesquels les dépenses par élève étaient plus faibles dans les établissements publics, la différence était la plus grande – en termes absolus – au Royaume Uni et – en termes relatifs – en Estonie (données de 2013).

À l’exception de Chypre, les dépenses en faveur des établissements d’enseignement publics et privés par élève étaient les plus élevées parmi les établissements d’enseignement supérieur. Dans une majorité d’États membres de l’Union, les dépenses en faveur des établissements d’enseignement par élève étaient les plus faibles pour l’enseignement préprimaire, malgré plusieurs exceptions, notamment la Suède et la Finlande, mais aussi la Croatie, la Slovénie, la Bulgarie, la Hongrie (données de 2013), le Luxembourg et la Pologne. En dehors de la Bulgarie, dans chaque cas, les dépenses les plus faibles par élève pour ces exceptions ont été enregistrées pour l'enseignement supérieur et l’enseignement post-secondaire non-supérieur. Autrement, la tendance générale observée était que les dépenses par élève/étudiant augmentaient généralement du niveau d'éducation le plus bas jusqu'à l'enseignement supérieur.

Aide financière aux ménages et aux étudiants

En 2014, environ 8,6 % des dépenses publiques pour l’éducation dans 25 des États membres de l'Union (données de 2013 pour l'Estonie et la Hongrie, données non disponibles pour le Danemark, la Grèce ou la Croatie) étaient utilisées pour fournir une aide financière aux ménages ou aux étudiants (voir le graphique 6). Cette aide peut prendre diverses formes, y compris des bourses, des prêts publics et des allocations familiales en fonction du statut de l’étudiant. En 2014, la part des dépenses publiques d’éducation utilisée pour l’aide financière aux ménages et aux étudiants variait de 1,9 % au Luxembourg et 2,2 % en Roumanie à 9,4 % en Irlande. Des parts supérieures à cette fourchette (entre 10,0 % et 15,0 %) ont été enregistrées en Suède, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, alors que la part de loin la plus élevée a été enregistrée en Bulgarie (21,1 %).

Le graphique 7 présente des informations sur la part des dépenses publiques consacrées à chaque niveau d’éducation utilisée pour l’aide financière aux étudiants. À l’exception de la République tchèque et de la Bulgarie, les aides financières aux étudiants constituaient sans surprise une part plus importante des dépenses publiques consacrées à l’enseignement supérieur que celle consacrée au deuxième cycle de l’enseignement secondaire et à l’enseignement post-secondaire non-supérieur. De même, la part relative au deuxième cycle de l’enseignement secondaire et à l’enseignement post-secondaire non-supérieur était plus élevée que la part relative à l’enseignement primaire et au premier cycle de l’enseignement secondaire, sauf en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne et en Roumanie.

La part des dépenses publiques consacrées à l’enseignement supérieur utilisée pour l’aide financière aux étudiants dépassait 25 % en Suède, aux Pays-Bas, au Danemark (données de 2013) et au Royaume-Uni. Pour le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non-supérieur, des parts de plus de 15 % ont été enregistrées en Suède, en Bulgarie, en Irlande, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark (données de 2013), tandis que pour l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, les parts étaient généralement inférieures à 5 %, à l’exception de la Hongrie et surtout de la Bulgarie (26,0 %).

Le graphique 8 offre une analyse semblable à celle du graphique 6, la différence étant qu’il se concentre sur les dépenses d’entités privées à vocation non éducative (autres que les ménages) plutôt que sur les dépenses publiques. Comme indiqué précédemment, ces entités incluent par exemple les entreprises, les organismes sans but lucratif et les institutions religieuses. La part des dépenses de ces entités qui était destinée à une aide financière aux ménages et aux étudiants était beaucoup plus variée que celle observée pour les dépenses publiques. Dans 9 des 22 États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles, cette part était inférieure à 0,5 %. À l’autre extrémité, l’importance relative de l’aide financière accordée aux ménages et aux étudiants par des entités privées à vocation non éducative était particulièrement élevée en Finlande, à Chypre et en Lettonie (où elle dépassait la moitié des dépenses totales) et a culminé à 100 % en Hongrie (données de 2012; les informations présentées se réfèrent uniquement à l'enseignement supérieur).

Sources et disponibilité des données

Sources de données

Les normes relatives aux statistiques internationales de l’éducation sont fixées par trois organisations internationales:

La principale source des données utilisées dans le présent article est la collecte de données conjointe UNESCO-OCDE-Eurostat (UOE) sur les statistiques de l’éducation, sur laquelle reposent les éléments fondamentaux de la base de données d’Eurostat sur les statistiques de l’éducation. En combinaison avec la collecte de données conjointe, Eurostat recueille également des données sur les effectifs régionaux et l’apprentissage des langues étrangères.

Le règlement (CE) nº 452/2008 du 23 avril 2008 fournit la base juridique pour la production et le développement des informations clés statistiques de l’Union sur l’éducation et la formation tout au long de la vie. Deux règlements de la Commission européenne ont été adoptés concernant la mise en œuvre des données d’éducation et de formation. Le premier, le règlement (UE) nº 88/2011 de la Commission du 2 février 2011, concernait les données pour les années scolaires 2010-2011 et 2011-2012, alors que le second, le règlement (UE) nº 912/2013 de la Commission du 23 septembre 2013, concerne les données à compter de l’année scolaire 2012-2013.

De plus amples informations sur la collecte conjointe de données sont disponibles dans un article sur la méthodologie UOE. Il est également recommandé de se référer aux métadonnées par pays avant d'analyser les données présentées dans cet article.

Classification CITE

La CITE est le fondement des statistiques internationales sur l’éducation et décrit différents niveaux d’éducation. Elle a été mise au point pour la première fois en 1976 par l’Unesco et révisée en 1997 et en 2011. La CITE 2011 comprend neuf niveaux différents: l’éducation de la petite enfance (niveau 0), l’enseignement primaire (niveau 1), le premier cycle de l’enseignement secondaire (niveau 2), le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (niveau 3), l’enseignement post-secondaire non-supérieur (niveau 4), l’enseignement supérieur de cycle court (niveau 5), le niveau licence ou équivalent (niveau 6), le niveau master ou équivalent (niveau 7), et le niveau doctorat ou équivalent (niveau 8). Les premiers résultats des collectes de données reposant sur la CITE 2011 ont été publiés en 2015, en commençant par les données de la période de référence 2012 pour ce qui est des données relatives aux dépenses.

Concepts clés pour les statistiques sur les dépenses d’éducation

Il convient de noter que dans les concepts clés suivants, l'expression «dépenses par des établissements ou en faveur (...) d’établissements» est utilisée à la fois pour les dépenses réalisées par les établissements eux-mêmes (par exemple, les salaires versés par une université autonome sur le plan fiscal) et les dépenses des gouvernements en faveur des établissements ou pour leur compte (par exemple, les salaires versés par un ministère national de l'éducation directement à des enseignants qui sont employés dans des écoles publiques ou privées/des universités et d'autres établissements d'enseignement).

Les dépenses pour l’ensemble des niveaux d’éducation combinés comprennent les dépenses pour tous les programmes de l’enseignement préprimaire (niveau 02 de la CITE) à l’enseignement supérieur (niveau 8 de la CITE).

Les dépenses totales comprennent les dépenses courantes et en capital. Les dépenses courantes comprennent les dépenses de personnel et autres dépenses courantes.

Les dépenses publiques totales consacrées à l’éducation incluent i) le financement public direct en faveur des établissements d’enseignement et ii) les transferts vers les ménages et les entreprises (y compris les organismes sans but lucratif). En général, le secteur public finance l’éducation, soit en assumant directement les dépenses de fonctionnement et d’investissement des établissements d’enseignement (financement public direct des établissements d’enseignement), soit en offrant un soutien financier aux étudiants et à leur famille sous la forme de bourses et de prêts publics et en versant à des entreprises privées ou à des associations à but non lucratif des subventions publiques destinées à des activités éducatives (transferts aux ménages privés et aux entreprises).

Les dépenses en faveur des établissements ne se limitent pas aux services d’instruction, mais incluent également les dépenses au titre de services complémentaires en faveur des étudiants et des familles, lorsque ces services sont assurés par des établissements d’enseignement. Dans l’enseignement supérieur, les dépenses de recherche et de développement peuvent également être considérables et sont incluses dans les chiffres présentés dans la mesure où les travaux de recherche sont effectués par des établissements d’enseignement. Ainsi, les dépenses en faveur des établissements d’enseignement incluent les dépenses consacrées aux biens et aux services éducatifs de base, tels que les enseignants, les constructions scolaires, ou les manuels scolaires et le matériel didactique, et aux biens et aux services éducatifs périphériques, tels que les services complémentaires, l’administration générale et d’autres activités. Les dépenses d’éducation en faveur des établissements couvrent les écoles, les universités et d’autres établissements publics et privés intervenant dans la fourniture de services éducatifs ou à l’appui de ceux-ci.

Les dépenses en faveur des établissements d’enseignement issues de sources publiques correspondent aux dépenses directes en faveur des établissements d’enseignement issues de sources publiques. Elles peuvent prendre l’une des deux formes suivantes:

  • des achats, effectués par l’organisme public lui-même, de ressources pédagogiques qui seront utilisées par des établissements d’enseignement (par exemple, des paiements directs des salaires des enseignants par un ministère de l’éducation central ou régional);
  • des paiements, effectués par l’organisme public, en faveur d’établissements d’enseignement qui ont la responsabilité d’acheter eux-mêmes des ressources pédagogiques (par exemple, un crédit public ou une subvention globale à une université, que l’université utilise ensuite pour rémunérer le personnel et acheter d’autres ressources).

Les dépenses directes d’un organisme public ne comprennent pas les paiements de frais de scolarité à un établissement qui ont été versés par des étudiants (ou des familles) inscrits dans des écoles publiques relevant de la compétence de cet organisme, même si les paiements de frais de scolarité parviennent, dans un premier temps, à l’organisme public plutôt qu’à l’établissement en question.

Les dépenses en faveur des établissements d’enseignement issues de sources privées englobent les frais de scolarité, le matériel (manuels scolaires, équipement pédagogique, etc.), les transports scolaires (s’ils sont organisés par l’établissement), les repas (s’ils sont fournis par l’établissement), les frais d’internat ainsi que les dépenses des employeurs relatives à la formation professionnelle initiale.

L’aide financière publique aux étudiants fait référence à une aide publique directe accordée aux élèves et étudiants sous la forme de bourses, de prêts publics et d’allocations familiales en fonction du statut de l’étudiant. Il ne s’agit pas d’une mesure exhaustive du niveau d’assistance dont les étudiants peuvent bénéficier, puisque, par exemple, les étudiants (ou leur famille) peuvent également obtenir un soutien financier indirectement, notamment grâce à des services complémentaires (en d’autres termes, des services d’aide sociale aux étudiants concernant les repas, les transports, les soins de santé ou les dortoirs) ou des réductions d’impôt.

Conventions comptables

Les données sur les dépenses d’éducation sont compilées sur la base d’une comptabilité de caisse plutôt que d’une comptabilité d’exercice. À ce titre, les dépenses sont enregistrées dans l’année au cours de laquelle les paiements ont eu lieu. Cela implique notamment ce qui suit:

  • les acquisitions de capital sont comptabilisées intégralement dans l’année au cours de laquelle survient la dépense;
  • l’amortissement des actifs immobilisés n’est pas enregistré comme dépense, même si les dépenses de réparation et d’entretien sont enregistrées dans l’année au cours de laquelle elles surviennent.

Les dépenses consacrées aux prêts étudiants sont enregistrées comme les dépenses brutes de prêt dans l’année au cours de laquelle les prêts sont versés, sans compensation des remboursements par les emprunteurs existants.

Les tableaux de cet article utilisent la notation suivante:

  • Valeur en italique: la valeur des données est estimée, provisoire ou prévisionnelle et est dès lors susceptible de changer;
  • ':' valeur non disponible, confidentielle ou peu fiable;
  • '–': sans objet.

Contexte

L’éducation représente une part importante des dépenses publiques dans tous les États membres de l’Union européenne, le premier poste budgétaire étant généralement celui des dépenses de personnel. En général, le coût de l’enseignement augmente considérablement à mesure qu’un enfant avance dans le système éducatif, les dépenses par élève/étudiant étant sensiblement plus importantes dans les universités que dans les écoles primaires. Même si c’est dans l’enseignement supérieur que le coût par personne est le plus élevé, la majeure partie des dépenses d’éducation est normalement consacrée aux systèmes d’enseignement secondaire, dans la mesure où ces derniers assurent l’éducation d’un plus grand pourcentage d’élèves/étudiants.

Un débat permanent a lieu dans de nombreux États membres de l’Union sur la manière d’augmenter ou de maintenir le financement de l’éducation, d’améliorer l’efficacité et de promouvoir l’équité, tâches de plus en plus ardues dans un contexte marqué par la crise économique et financière mondiale et, en particulier, par une hausse de la dette publique. Les discussions ne portent pas seulement sur les niveaux et les sources de financement, mais aussi sur des propositions de réforme des politiques et systèmes d’éducation, ce qui soulève la question du développement futur des compétences de la main-d’œuvre, dans l’intérêt des citoyens comme de la société. Parmi les solutions de financement possibles, on peut citer les droits d’inscription, les frais de gestion administrative ou d’examen; des fonds pourraient également être levés grâce aux partenariats conclus par les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur.

Les coûts de l’éducation peuvent être compensés par un soutien financier accordé en fonction des besoins ou du mérite: le soutien fondé sur le mérite est déterminé par les résultats scolaires tandis que le soutien en fonction des besoins comprend des bourses, des prêts (ou toute autre forme d’aide) accordés sur la base des revenus. L’objectif poursuivi est l’augmentation des taux d’inscription dans l’enseignement supérieur, notamment au sein des tranches de la société les moins favorisées, de manière à promouvoir l’égalité des chances ainsi que la mobilité et l’inclusion sociales. Une analyse des systèmes nationaux en matière de droits d’inscription et d’aide aux étudiants dans l’enseignement supérieur en Europe est disponible dans un rapport élaboré par la Commission européenne et l’Agence exécutive «Éducation, audiovisuel et culture».

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Données financières de l’éducation (t_educ_uoe_fin)

Base de données

Données financières de l’éducation (educ_uoe_fin)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Métadonnées

Manuels et autres informations méthodologiques

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

Liens externes