Statistics Explained

Archive:Statistiques sur la pêche

Cet article de Statistics Explained a été archivé - pour les articles récents sur la pêche voir Fishery statistics (en anglais).

Données extraites en septembre 2016, données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.
Graphique 1: Flotte de pêche, puissance totale, 2015 (1)
(en milliers de kW)
Source: Eurostat (fish_fleet_gp)
Graphique 2: Flotte de pêche, tonnage total, 2015 (1)
(en milliers de tonneaux bruts)
Source: Eurostat (fish_fleet_gp)
Tableau 1: Captures totales dans une sélection de régions de pêche, 2005–2015 (1)
(en milliers de tonnes de poids vif)
Source: Eurostat (fish_ca_main)
Graphique 3: Captures par région de pêche, UE-28, 2015 (1)
(en , sur la base du volume en tonnes)
Source: Eurostat (fish_ca_main)
Tableau 2: Production aquacole, 2004–2014 (1)
(en milliers de tonnes de poids vif)
Source: Eurostat (fish_aq_q) et (fish_aq_2a)

Le présent article fournit un aperçu des statistiques récentes relatives aux flottes de pêche, aux captures de pêche et à la production aquacole dans l’Union européenne (UE). Les poissons sont une ressource naturelle, biologique, mobile (parfois sur de grandes distances) et renouvelable. En dehors de la pisciculture, les poissons n’appartiennent à personne tant qu’ils n’ont pas été capturés. C’est pourquoi les stocks de poissons continuent d’être considérés comme une ressource commune qui doit être gérée de manière collective. Par conséquent, une batterie de mesures politiques a été adoptée pour réglementer le volume de la pêche dans les eaux européennes, ainsi que les types de techniques de pêche et le matériel utilisé pour capturer les poissons.

Principaux résultats statistiques

Flotte de pêche

En 2015, la flotte de pêche de l’UE-28 représentait une capacité combinée de 1,6 million de tonnes brutes et une puissance motrice totale de 6,4 millions de kilowatts (kW). En termes de puissance, la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni possédaient, de loin, les flottes de pêche les plus importantes de tous les États membres de l’UE. En 2015, les flottes de pêche de chacun de ces pays affichaient une puissance totale comprise entre 0,8 et 1,0 million de kW. En termes de tonnage brut (un indicateur de la capacité de capture), cependant, la flotte de pêche espagnole se hissait largement en tête (343 000 tonnes brutes) et était presque deux fois plus importante que la deuxième flotte, celle du Royaume-Uni (188 000 tonnes brutes), suivie par la France (172 000 tonnes brutes), l’Italie (158 000 tonnes brutes) et les Pays-Bas (127 000 tonnes brutes). Aucun autre État membre de l’UE ne disposait d’une flotte de plus de 100 000 tonnes brutes — voir graphiques 1 et 2.

Captures

Après avoir atteint un niveau record en 1995 (7,6 millions de tonnes de poids vif, le total des captures au sein de l’UE-28 (calculé comme la somme des captures dans les sept régions pour lesquelles des statistiques sont couvertes par des actes législatifs de l’UE et présenté dans le tableau 1) a diminué presque chaque année depuis 2007. Par conséquent, le poids des captures de l’UE-28 était relativement stable jusqu’en 2013, avant une augmentation marquée en 2014 (de 11,5 %). Une légère diminution s’en est suivie en 2015 (-5,0 %), pour un total de 5,1 millions de tonnes de captures de l’UE-28. Cette quantité était 7 % inférieure à celle enregistrée 10 ans plus tôt et environ un tiers inférieure à celle de 1995.

Les captures réalisées par les flottes de pêche de l’Espagne, du Danemark, du Royaume-Uni et de la France ont représenté au total un peu plus de la moitié (58,1 %) de l’ensemble des captures effectuées par les flottes des États membres en 2015, ce qui représente leur deuxième niveau combiné le plus élevé pour les années indiquées dans le tableau 1, juste en deçà du niveau de 2014 (58,5 %). Parmi les 23 États membres disposant d’une flotte de pêche maritime, 14 ont fait état d'une diminution du total de leurs captures en comparant les résultats de 2015 à la situation d'il y a 10 ans. Parmi les États membres dont les captures avaient atteint au moins 100 000 tonnes de poids vif en 2005, des baisses d’au moins 10 % du poids des captures entre 2005 et 2015 ont été enregistrées en Irlande (-12,1 %), en France (-15,1 %), au Portugal (-15,4 %), en Suède (-20,4 %), aux Pays-Bas (-33,3 %), en Italie (-35,0 %), en Lettonie (-45,9 %) et en Lituanie (-70,1 %). En revanche, la Pologne, l’Espagne et le Royaume-Uni étaient les seuls pays dont les captures avaient atteint au moins 100 000 tonnes en 2015 à enregistrer une augmentation sur l’ensemble de la période, avec une augmentation respectivement de 42,3 %, 25,8 % et 5,5 %. À titre de comparaison, pendant la même période, les captures islandaises ont chuté de 20,7 % tandis qu’en Norvège, le recul a été de 10,3 %. En 2015, les captures islandaises et norvégiennes réunies correspondaient aux deux tiers (67,7 %) des captures de l’UE-28, un rapport qui était inférieur de 6,0 points de pourcentage à celui de 2005.

En 2015, l’UE-28 a réalisé quelque 77,4 % des captures dans l’Atlantique Nord-Est, la Méditerranée et la mer Noire arrivant en deuxième position des zones de pêche (8,4 %), suivies de près par l’Atlantique Centre-Est (4,8 %) — voir le graphique 3.

Aquaculture

La production aquacole dans l’UE-28 est restée relativement stable entre 2004 et 2014, comprise entre 1,2 et 1,3 millions de tonnes de poids vif. La quantité la plus faible a été enregistrée en 2013 (1,18 million de tonnes) et la plus élevée en 2004 (1,33 million de tonnes). Contrairement à la production totale de l’UE-28, pour laquelle il était difficile d’observer une tendance à la hausse ou à la baisse durant les 11 dernières années, la production aquacole de la Norvège a augmenté systématiquement de 0,68 millions de tonnes en 2004 à 1,33 million de tonnes en 2014. De la même manière, la Turquie a connu une augmentation constante de sa production, avec 234 000 tonnes en 2014. Parmi les États membres; de l’UE, seule l’Espagne a enregistré un niveau de production plus élevé.

Parmi les États membres de l’UE, les cinq plus grands producteurs aquacoles en 2014 étaient l’Espagne (285 000 tonnes), le Royaume-Uni, la France, l’Italie et la Grèce, représentant ensemble les trois quarts de la production totale de l’UE-28. Aucun autre État membre n’a enregistré un niveau de production supérieur à 100 000 tonnes de poids vif.

En 2014, un peu plus de la moitié de la production totale de l’UE-28 était constituée de poissons à nageoires, suivis par les mollusques. La production de crustacés et d’algues marines était relativement faible. La grande majorité des poissons à nageoires étaient produits en mer. En ce qui concerne les espèces individuelles, la plupart des États membres se concentraient sur quelques espèces seulement, avec une production mineure de certaines autres espèces. En 2014, par exemple, 77 % de la production espagnole était constituée de moules de la Méditerranée, faisant de l’Espagne le premier producteur de cette espèce au sein de l’UE-28. La France s’est spécialisée, quant à elle, dans l’huître creuse du Pacifique et dans la moule commune, qui représentaient ensemble plus des deux tiers du total de la production nationale. En 2014, la production aquacole de Malte s’est concentrée principalement sur l’engraissement des thons rouges (63 %) et sur les dorades royales (31 %). En 2014 toujours, le Royaume-Uni a produit 179 000 tonnes de saumon de l’Atlantique, soit environ 95 % de la production de cette espèce au sein de l’UE-28 et 84 % du total de la production nationale du Royaume-Uni. Le saumon de l’Atlantique représentait 95 % de la production totale de la Norvège en 2014, avec une production sept fois plus élevée que celle du Royaume-Uni pour le même poisson.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques de la pêche sont collectées à partir de sources nationales officielles directement par Eurostat pour les membres de l’Espace économique européen (EEE) et la Turquie. Les données sont recueillies en utilisant des notions et des définitions convenues à l’échelle internationale et élaborées par le Groupe de travail chargé de coordonner les statistiques des pêches (CWP), qui se compose d’Eurostat et de plusieurs autres organisations internationales compétentes en matière de statistiques de la pêche. Le pavillon du navire de pêche est utilisé comme première indication de la nationalité de la capture, bien que cette notion puisse varier dans certaines circonstances.

En général, les données se réfèrent à la taille de la flotte de pêche au 31 décembre de l’année de référence. Les données sont tirées des fichiers nationaux des navires de pêche tenus conformément au règlement (CE) nº 26/2004 qui contiennent des informations sur les caractéristiques du navire (le fichier administratif des navires de pêche est tenu par la direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne).

Le tonnage de la flotte de pêche, autrefois mesuré à partir du tonnage de jauge brut (TJB), est dorénavant calculé à partir du tonnage brut (TB). Ce changement n’a pas été introduit avec la même célérité dans toutes les administrations nationales, ce qui peut donner lieu à des données non comparables dans le temps et entre les pays.

Les captures de produits de la pêche comprennent l’ensemble des produits, quel qu’en soit l’usage (commercial, industriel, sportif ou de subsistance) par tous les types et catégories d’unités de pêche opérant aussi bien en zones de pêche côtière, extracôtière et hauturière. Le pavillon du navire de pêche est utilisé comme première indication de la nationalité de la capture. Les captures sont normalement exprimées en poids vif et calculées en appliquant des facteurs de conversion au poids débarqué ou au poids du produit. Partant, les statistiques des captures excluent les quantités capturées et sorties de l’eau (c’est-à-dire avant traitement) mais qui, pour diverses raisons, ne sont pas débarquées.

Les données présentées dans cet article, relatives au total des captures, font référence à sept zones géographiques de pêche. Ce sont les principales zones de pêche de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) suivantes:

  • 21 — Atlantique, nord-ouest qui est globalement la zone s’étendant à l’ouest du 42e° de longitude ouest et au nord du 35e° de latitude nord;
  • 27 — Atlantique, nord-est qui est globalement la zone s’étendant à l’est du 42e° de longitude ouest et au nord du 36e° de latitude nord et qui comprend les eaux de la mer Baltique;
  • 34 — Atlantique, centre-est qui est la zone s’étendant à l’est du 40e° de longitude ouest et entre le 36e° de latitude nord et le 6e° de latitude sud;
  • 37 — Méditerranée et mer Noire qui comprend la Méditerranée et la Mer noire voisine;
  • 41 — Atlantique, sud-ouest qui est globalement la zone s’étendant à l’ouest du 20e° de longitude ouest et entre le 5e° de latitude nord et le 50e° de latitude sud;
  • 47 — Atlantique, sud-ouest qui est globalement la zone s’étendant à l’ouest du 20e° de longitude ouest et entre le 5e° de latitude nord et le 50e° de latitude sud;
  • 51 — Océan Indien, ouest qui est globalement la zone s’étendant à l’ouest du 80e° de longitude est et au nord du 45e° de latitude sud.

L’aquaculture est l’élevage (en eau douce ou en eau salée) d’organismes aquatiques, notamment les poissons, les mollusques, les crustacés et les plantes aquatiques, en vue de leur utilisation ou de leur consommation par les êtres humains. Cette activité suppose une certaine forme d’intervention dans le processus d’élevage pour augmenter la production, par exemple la mise en charge régulière, l’alimentation et la protection contre les prédateurs. Elle implique aussi la propriété individuelle ou collective du stock en élevage ou des droits résultant de dispositions contractuelles en ce qui le concerne.

Contexte

Les premières mesures politiques européennes communes dans le secteur de la pêche datent de 1970. Elles établissaient des règles concernant l’accès aux fonds de pêche, les marchés et les structures. Toutes ces mesures ont gagné en importance en 1976, lorsque les États membres de l’UE ont suivi un mouvement international et ont convenu d’étendre leurs droits aux ressources marines de 12 à 200 miles de leurs côtes.

Après des années d’âpres négociations, la politique commune de la pêche (PCP), l’instrument de l’UE pour la gestion de la pêche et de l’aquaculture, a vu le jour en 1983. La PCP fixe les quantités maximales de poissons pouvant être capturés sans danger chaque année: le total admissible des captures (TAC). La part de chaque pays est appelée le «quota national».

La PCP a été réformée en 2002 afin de prendre en compte les aspects environnementaux, économiques et sociaux de la pêche. Dans le cadre de la réforme de 2002, la nécessité de limiter les efforts de pêche et le volume des captures ainsi que d’imposer certaines mesures techniques a été soulignée. Pour garantir une pêche durable, il importe de tenir compte non seulement de la quantité de poissons pêchés en mer, mais aussi des espèces, de leur taille, des techniques de capture utilisées et des zones où les poissons sont capturés.

Nombreux sont ceux qui estiment que la PCP devrait faire l’objet d’une nouvelle réforme, principalement en raison de l’appauvrissement des stocks halieutiques, de la menace générale qui pèse sur l’écosystème marin et de l’impact en découlant sur l’industrie de la pêche et les communautés qui en sont tributaires. Les dernières réformes de la PCP ont été adoptées en décembre 2013 et sont entrées en vigueur le 1er janvier 2014. Ces dispositions législatives incluaient trois règlements concernant:

La PCP vise à garantir la durabilité de la pêche et de l'aquaculture sur le plan environnemental, économique et social et à offrir aux citoyens de l'UE une source de produits alimentaires sains. Elle a pour but de dynamiser le secteur de la pêche et d'assurer un niveau de vie équitable aux pêcheurs. Les quatre principaux domaines d’intervention de la PCP sont:

La politique de la pêche en vigueur prévoit qu’entre 2015 et 2020, il conviendrait de fixer des limites de capture qui soient durables et permettent de maintenir le niveau des stocks de poissons à long terme.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Captures dans toutes les régions de pêche (tag00076)
Captures dans l’Atlantique du Nord-Ouest (tag00079)
Captures dans l’Atlantique du Nord-Est (tag00078)
Captures dans l’Atlantique du Centre-Est (tag00080)
Captures en Méditerranée (tag00081)
Production de l’aquaculture en tonnes et valeur (tag00075)
Flotte de pêche, puissance motrice totale (tsdnr420)
Flotte de pêche, Tonnage total (tag00083)
Flotte de pêche, Nombre de navires (tag00116)

Base de données

Captures par zones de pêche (fish_ca)
Production de l’aquaculture par espèces (fish_aq)
Débarquements des produits de la pêche (fish_ld)
Flotte de pêche (fish_fleet)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

’Statistiques sur les captures':

  • Règlement (CE) nº 216/2009 relatif à la communication de statistiques sur les captures nominales des États membres se livrant à la pêche dans certaines zones en dehors de l'Atlantique du Nord
  • Règlement (CE) nº 217/2009 relatif à la communication de statistiques sur les captures et l'activité de pêche des États membres se livrant à la pêche dans l'Atlantique du Nord-Ouest
  • Règlement (CE) nº 218/2009 relatif à la communication de statistiques sur les captures nominales des États membres se livrant à la pêche dans l'Atlantique du Nord-Est

Aquaculture:

  • Règlements (CE) nº 788/96 et nº 762/2008 relatifs à la communication de statistiques sur la production de l'aquaculture par les États membres

Débarquements:

Flotte de pêche:

Liens externes