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Archive:Statistiques structurelles sur les entreprises au niveau régional


Données extraites en mars 2019.

Mise à jour prévue de l’article: septembre 2020.

Highlights

En 2016, Mazowiecki regionalny (la région qui entoure la capitale polonaise) et la Bretagne au nord-ouest de la France ont affiché les parts les plus élevées de la force de travail dans l'économie marchande non financière employée dans l'industrie alimentaire.

Les entreprises nouvellement créées ont représenté près d’une entreprise sur dix actives dans l’économie marchande de l’UE en 2016; cette part a atteint un niveau record de 19,4 %, tandis que le niveau le plus bas, 4,7 %, a été enregistré en Grèce.

Source: Eurostat

Présentée selon la nomenclature des activités NACE, la première moitié du présent chapitre se base sur un ensemble de statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) qui peuvent être utilisées pour analyser les modèles de spécialisation et la concentration dans les économies marchandes régionales de l’Union européenne (UE). Le présent chapitre est axé sur les volets suivants: le commerce de détail; la programmation, le conseil et autres activités informatiques; les industries alimentaires; la fabrication d’ouvrages en métaux. La seconde moitié du présent chapitre fournit une sélection de statistiques régionales de la démographie des entreprises (en anglais), présentant des informations sur les taux de création et de disparition d’entreprises ainsi que sur les entreprises à forte croissance.

L’ensemble de données SSE peut être analysé à un niveau sectoriel très détaillé (plusieurs centaines d’activités économiques), par classe de taille des entreprises (pour les micro, petites, moyennes et grandes entreprises) ou, comme ici, par région. Les SSE couvrent l’industrie (sections NACE B à E), la construction (section NACE F) et les services non financiers (sections NACE ;G à J et L à N et la division 95); collectivement désignés sous le nom d’économie marchande non financière (définie ici comme englobant les sections NACE B à J et L à N et la division NACE 95). Il convient de noter que les services financiers (section NACE K) sont exclus de l’analyse en raison de leur nature spécifique et de la disponibilité limitée de la plupart des types de statistiques des entreprises pour ces activités.

En 2016, 24,4 millions d’entreprises étaient actives dans l’économie marchande non financière de l’UE-28; ensemble, ces entreprises ont généré 7 184 milliards d’euros de valeur ajoutée brute (en anglais) et occupaient environ 142,2 millions de personnes. Une analyse de la valeur ajoutée, sur la base des sections NACE, confirme que l’activité la plus répandue dans l’UE-28 était l’industrie manufacturière (1 912 milliards d’euros, soit 26,6 % du total dans l’économie marchande non financière) En revanche, une analyse sur la base du nombre de personnes employées révèle que le commerce de distribution arrivait en tête (33,3 millions de personnes occupées, soit 23,4 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière).

Full article

Tendances de spécialisations et concentration dans les services non financiers

Les services non financiers représentaient un peu plus des deux tiers (67,3 %) du nombre total de personnes occupées dans l’économie marchande non financière de l’UE-28 en 2016. leur contribution à la valeur ajoutée totale était moins élevée, s’établissant à 60,6 %. Ces parts contrastées suggèrent que les services non financiers étaient — à un niveau de détail agrégé — moins productifs que d'autres domaines dans l'économie, par exemple, les industries extractives, l'industrie manufacturière ou l’approvisionnement en énergie. Toutefois, une analyse plus détaillée — par division NACE — révèle que, bien que la productivité de la main-d’œuvre était relativement faible pour les activités à forte intensité de main-d'œuvre du commerce de distribution, de l’hébergement et de la restauration, ou les activités de services administratifs et de soutien, l’inverse était vrai pour les services de l’information et de la communication, les activités immobilières, ou les activités professionnelles, scientifiques et techniques.

Les services non financiers ont créé de l'emploi pour plus de 19 travailleurs dans l'économie marchande non financière sur 20 dans l’Inner London — West

<newarticle>En 2016, la contribution des services non financiers au total de la force de travail dans l'économie marchande non financière oscillait — dans les régions de niveau NUTS 2 — entre 36,2 % dans la région de Mazowiecki regionalny (qui entoure la région de la capitale polonaise) et 95,1 % dans la région abritant la capitale de l’Inner London — West; il convient de noter que l’Inner London — East affichait le deuxième taux le plus élevé (92,1 %).<newarticle>

En effet, il était fréquent de constater que la part de l’emploi dans les services non financiers atteignait un niveau record dans les régions abritant une capitale présentant un degré élevé de spécialisation dans les services. Il convient de souligner que plusieurs régions abritant une capitale seraient encore plus orientées vers les services si ces données couvraient les services financiers; par exemple, London compte parmi les principaux centres financiers du monde, alors que d’autres capitales/grandes villes se caractérisent par le large éventail des services financiers qu’ils fournissent aux consommateurs et aux clients du secteur des entreprises.

Le graphique 1 approfondit cette analyse en présentant — pour chaque division NACE dans l’économie des services non financiers — la région affichant le degré le plus élevé de spécialisation des emplois (sur la base des parts régionales pour chaque activité dans la force de travail dans l'économie marchande non financière). Il existe des différences considérables, pouvant refléter entre autres: l’accès à des employés qualifiés; la disponibilité d’infrastructures appropriées; les conditions climatiques et géographiques; la proximité ou une masse critique de clients; l'accès aux marchés; ou les contraintes législatives.

Près d’un tiers de la force de travail dans l'économie marchande non financière dans le Nord-Pas-de-Calais travaillait dans le commerce de détail

Certaines activités de services sont omniprésentes, apparaissant dans chaque région de l’UE: par exemple, c’est le cas pour le commerce de gros et de détail ou pour les services liés à la restauration. En 2016, il s’agissait des trois activités de services les plus importantes dans l’économie de l’UE-28, représentant conjointement plus d’un quart (27,1 %) de la force de travail dans l'économie marchande non financière.

La région du Nord-Pas-de-Calais, dans le nord de la France, affichait la part de l’emploi la plus élevée dans le secteur du commerce de détail (31,8 %) en 2016, ce qui peut refléter, du moins dans une certaine mesure, sa situation qui offre une grande facilité d’accès aux acheteurs transfrontières de Belgique ou du Royaume-Uni. La part de l’emploi la plus élevée au niveau régional pour le commerce de gros a été enregistrée dans la région néerlandaise du Flevoland (15,6 %), ce qui peut refléter sa grande proximité d’Amsterdam ainsi que les évolutions du transport multimodal et les évolutions logistiques.

Dans les régions densément peuplées et les régions traditionnellement associées au tourisme, il était fréquent de constater qu’une proportion relativement importante de la force de travail dans l'économie marchande non financière était occupée dans les activités liées à la restauration. La part la plus élevée de la force de travail dans l’économie marchande non financière de la région grecque de Notio Aigaio (qui comprend, entre autres, les îles de Kos, de Mykonos et de Rhodes) était occupée dans les activités liées à la restauration (24,8 %).

Les régions abritant une capitale figuraient parmi les plus spécialisées pour une série d’activités qui reposent sur l’étroite proximité d’un grand nombre de clients potentiels (qu’il s’agisse d’autres entreprises ou de clients individuels). En 2016, l’Inner London — West était la région de l’Union la plus spécialisée pour: les activités des sièges sociaux et des conseils de gestion (11,1 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière); les activités juridiques et comptables (9,0 %); la publicité et les études de marché (4,0 %); les services de films, de vidéos, de production télévisuelle, d’enregistrement sonore et d’édition musicale (3,1 %). Une autre des régions abritant la capitale du Royaume-Uni, Outer London — West et North West, était la plus spécialisée de l’Union pour le transport aérien (5,3 %; Londres Heathrow se trouve dans cette région) et pour les activités de programmation et de diffusion (1,7 %). Dans le même ordre d’idées,

  • la Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest en Belgique était la région la plus spécialisée de l’Union pour les transports terrestres et le transport par conduites (10,7 %) et pour les télécommunications (2,8 %);
  • l’Área Metropolitana de Lisboa au Portugal était la région la plus spécialisée dans le soutien administratif et d’autres activités de service aux entreprises (9,5 %);
  • Bucureşti-Ilfov en Roumanie était la région la plus spécialisée pour les enquêtes et la sécurité (5,9 %);
  • Praha en Tchéquie était la région la plus spécialisée pour les autres activités professionnelles, scientifiques et techniques (2,9 %);
  • Berlin en Allemagne était la région la plus spécialisée pour la recherche et le développement scientifiques (2,1 %);
  • Wien en Autriche était la région la plus spécialisée pour les activités de services d’information (1,8 %).
Graphique 1: Spécialisation régionale au sein de l’économie des services non financiers, 2016
(en pourcentage de l’emploi dans l’économie marchande non financière régionale, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Le commerce de détail était un des employeurs les plus importants dans l’Union, représentant 13,3 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière

Le commerce de détail a connu des changements considérables ces dernières décennies, par exemple: un changement dans les préférences des consommateurs, qui délaissent les spécialistes pour se tourner vers des détaillants plus généralistes; la croissance des chaînes de supermarchés, des complexes commerciaux et des centres commerciaux périphériques; l’introduction des magasins à prix réduits; la croissance du commerce en ligne (partie du commerce électronique). Ces changements ont refaçonné l’expérience en matière d’achat et ont, dans certains cas, suscité des préoccupations concernant la viabilité des magasins situés dans le centre-ville, de nombreux anciens commerces de détail restant inutilisés ou convertis pour d'autres utilisations.

La carte 1 présente la part du commerce de détail dans la force de travail dans l'économie marchande non financière dans des régions de niveau NUTS 2. Il convient de noter que des différences législatives (généralement à un niveau national) peuvent avoir des répercussions sur le nombre de personnes occupées dans le secteur du commerce de détail; par exemple, les changements d’heures d’ouverture ou l’ouverture des commerces le dimanche sont susceptibles d'influencer le nombre de personnes occupées: ces emplois aux horaires atypiques peuvent revêtir un intérêt particulier pour les personnes qui souhaitent compléter leurs revenus tout en poursuivant leurs études (à temps plein ou à temps partiel), en élevant une famille, en étant à la retraite ou entreprenant une autre activité non rémunérée.

En 2016, l’Union comptait 14 régions différentes où le commerce de détail représentait au moins un cinquième de la force de travail dans l'économie marchande non financière (comme indiqué par la teinte la plus foncée sur la carte 1). Bon nombre de ces régions étaient rurales et à faible densité de population, soulignant le fait que la grande majorité des détaillants dans l’UE sont toujours des petites entreprises, souvent familiales: nombre d’entre elles ont un rôle social important, en renforçant les communautés locales et en offrant des services de proximité.

Carte 1: Emploi dans le commerce de détail (à l’exception des véhicules automobiles et des motocycles), 2016
(en pourcentage de l’emploi dans l’économie marchande non financière régionale, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Les activités de programmation, conseil et autres activités informatiques ont créé de l'emploi pour 2,5 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière de l'UE

La carte 2 fournit des informations similaires sur la part de l'emploi dans les activités de programmation, conseil et autres activités informatiques; En 2016, ces activités ont fourni du travail à 2,5 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière de l’UE-28.

Les activités de programmation, conseil et autres activités informatiques employaient au moins 4,0 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière dans 30 régions de niveau NUTS 2 dans l’UE (comme indiquée par la teinte la plus foncée sur la carte 2). Bon nombre de ces régions étaient des régions abritant une capitale ou des régions métropolitaines:

  • le pourcentage le plus élevé a été enregistré dans le Berkshire, le Buckinghamshire et l’Oxfordshire (à l’ouest de Londres au Royaume-Uni) où 8,4 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière était employée dans les activités de programmation, conseil et autres activités informatiques — ces activités étant situées le long des grandes artères de transport et regroupées dans des lieux tels que Reading, Bracknell ou Oxford;
  • le deuxième pourcentage le plus élevé (7,5 %) a été enregistré à Utrecht (Pays-Bas), qui se caractérise par des sièges bancaires, une grande université, et des emplois basés sur la technologie dans des parcs scientifiques;
  • le troisième pourcentage le plus élevé (6,8 %) a été enregistré dans l’Inner London — East, caractérisé par des emplois traditionnels dans les technologies de l'information souvent liés aux services financiers et des jeunes entreprises du secteur de la création dans les quartiers à la mode de Londres;
  • les quatrième au huitième pourcentages les plus élevés ont été enregistrés dans les régions abritant une capitale: la capitale suédoise de Stockholm (6,7 %), l’Inner London — West (6,2 %), la capitale hongroise de Budapest (6,0 %), la capitale finlandaise d’Helsinki-Uusimaa (5,9 %) et la capitale espagnole de la Comunidad de Madrid (5,8 %).
Carte 2: Emploi dans les activités de programmation, conseil et autres activités informatiques, 2016
(en pourcentage de l’emploi dans l’économie marchande non financière régionale, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Tendances de spécialisations et concentration dans l’industrie manufacturière

L’industrie manufacturière fournit des biens pour la consommation intérieure et l’exportation; elle est généralement considérée comme la pierre angulaire de la prospérité économique dans l’Union. Néanmoins, au cours des dernières décennies, diverses transformations de large portée ont eu une incidence sur l’industrie manufacturière dans l’Union, en raison de la désindustrialisation, de la délocalisation, de la mondialisation, des changements de paradigmes commerciaux (tels que la fabrication à flux tendus), de l’importance croissante des technologies numériques, ou d’inquiétudes liées à l’environnement et à la production durable. En outre, les performances de l’industrie manufacturière dans l’Union ont été de plus en plus liées à la compétitivité des services (commerciaux), dans la mesure où de nombreux produits manufacturés contiennent une part croissante d’intrants de services: par exemple, le soutien logistique; la recherche et le développement; la conception; les services informatiques; la publicité et la commercialisation.

La base manufacturière de l’Union a continué de migrer progressivement vers l’est

En 2016, l’industrie manufacturière — définie comme étant la section NACE C — employait plus d’un cinquième (21,5 %) de la force de travail dans l'économie marchande non financière dans l’UE-28. Le graphique 2 présente des informations pour 24 activités manufacturières différentes — telles que définies par les divisions NACE — la ligne verticale sur chaque barre indique le nombre de personnes employées par chaque activité en pourcentage de la force de travail dans l'économie marchande non financière dans l’UE-28.

L’importance relative de l’industrie manufacturière en tant que fournisseur de travail aux personnes employées dans l’économie marchande non financière oscillait, parmi les régions de niveau NUTS 2, entre à peine 1,1 % dans la région abritant la capitale de l’Inner London — West et un record de 49,9 % dans la région de Mazowiecki regionalny (qui entoure la région de la capitale polonaise). Les principales activités manufacturières créant de l'emploi dans la région de Mazowiecki regionalny incluaient la fabrication: de produits alimentaires (14,8 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière); d'ouvrages en métaux (6,3 %);. de machines et équipements (2,4 %); d'autres produits minéraux non métalliques (2,3 %); de caoutchouc et plastiques (2,2 %).

La part élevée de personnes occupées dans l'industrie manufacturière dans la région de Mazowiecki regionalny était synonyme d’une tendance plus générale, étant donné un déplacement progressif vers l’est dans la base manufacturière de l’Union au cours des deux dernières décennies, reflétant, entre autres facteurs, des différences dans: les coûts de main-d'œuvre les flux d’investissements étrangers directs (FDI); la présence des entreprises multinationales (en anglais); la richesse des ressources naturelles; les normes environnementales; Dans huit régions de plus (toutes dans les parties orientales de l’UE), l'industrie manufacturière représentait plus de 40,0 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière en 2016, dont trois régions en Tchéquie — Severovýchod (46,8 %), Střední Morava (46,2 %) et Jihozápad (42,1 %). Ces régions sont de plus en plus utilisées comme bases manufacturières par des entreprises d’autres États membres de l’UE, en particulier des pays voisins tels que l’Allemagne ou l’Autriche, et elles font partie intégrante de chaînes d’approvisionnement internationales, avec une main-d'œuvre relativement hautement qualifiée mais bon marché.

Le graphique 2 fournit des informations pour 24 divisions manufacturières différentes, détaillant leurs parts d’emploi les plus élevées et les plus faibles par rapport au nombre total de personnes occupées dans l’économie marchande non financière. Les activités qui incluent les premières étapes de la transformation de produits issus de l’agriculture, de la pêche ou de la sylviculture avaient tendance à être concentrées dans les régions proches de la source des matières premières utilisées. En 2016, les régions les plus spécialisées pour l'industrie alimentaire (division NACE 10) étaient celles de Mazowiecki regionalny (Pologne) et de Bretagne (France), tandis que le pourcentage d’emploi le plus élevé pour la fabrication de boissons (division NACE 11) était enregistré à La Rioja (Espagne). Les régions spécialisées dans la fabrication de textiles (division NACE 13) étaient souvent situées à proximité d’une source abondante d’eau, le pourcentage d’emploi le plus élevé ayant été enregistré dans la région de Norte (Portugal).

À l’inverse, plusieurs régions d’Allemagne et de Belgique étaient relativement spécialisées dans la production de produits chimiques et pharmaceutiques. Par exemple, en 2016, la région de Rheinhessen-Pfalz, dans l'ouest de l'Allemagne, était la plus spécialisée dans la fabrication de produits chimiques (division NACE 20), tandis que la province du Brabant wallon en Belgique était la plus spécialisée dans la fabrication de produits et préparations pharmaceutiques (division NACE 21). Plusieurs régions du sud de l’Allemagne occupaient le haut du classement pour les régions les plus spécialisées en matière d’ingénierie électrique et mécanique, présentant le pourcentage d’emploi le plus élevé pour la fabrication d’équipement électrique (division NACE 27) à Oberpfalz et le pourcentage d’emploi le plus élevé pour la fabrication de machines et d’équipements (division NACE 28) à Tübingen.

La fabrication d’équipements de transport se caractérise particulièrement par des regroupements d’activité économique et par des chaînes de production fortement intégrées. En 2016, la région la plus à l’ouest de la Roumanie, Vest, a présenté le degré de spécialisation le plus élevé pour la fabrication de véhicules automobiles, de remorques et de semi-remorques, alors que la région du Midi-Pyrénées dans le sud-ouest de la France était la plus spécialisée pour la fabrication d’autres équipements de transport (division NACE 30), car elle abrite un important regroupement d’entreprises aérospatiales.

En 2016,la part d’une division manufacturière de la force de travail dans l'économie marchande non financière n'atteignait deux chiffres que dans huit régions de l’Union.

  • Les industries alimentaires dans:
    • la région polonaise de Mazowiecki regionalny (14,8 %);
    • la région française de la Bretagne (13,8 %).
  • la fabrication de véhicules automobiles, remorques et semi-remorques dans:
    • la région roumaine de Vest (13,2 %);
    • la région hongroise de Nyugat-Dunántúl (11,4 %);
    • la région tchèque de Střední Čechy (également 11,4 %).
  • La fabrication de caoutchouc et plastiques dans la région française d’Auvergne (11,7 %).
  • La fabrication de machines et d’équipements dans la région allemande de Tübingen (10,5 %).
  • L’industrie de l’habillement dans la région bulgare de Severozapaden (10,1 %).
Graphique 2: Spécialisation régionale au sein de l’économie manufacturière, 2016
(en pourcentage de l’emploi dans l’économie marchande non financière régionale, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Pleins feux sur la fabrication de produits alimentaires

La fabrication de produits alimentaires est une activité diversifiée, couvrant une série d’activités allant de la transformation de viande à la production laitière, ou de la fabrication de boissons à base de fruits et de légumes aux produits de boulangerie pâtisserie et de pâtes alimentaires. Elle présente également une structure variée, avec de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) qui opèrent principalement sur des marchés locaux et nationaux, contrairement aux grandes entreprises multinationales, qui produisent et exportent des produits sur le territoire européen et au-delà.

Une analyse — qui repose sur le nombre de personnes occupées — révèle que la fabrication de produits alimentaires était la division manufacturière la plus importante dans l’UE-28: Elle employait 4,3 millions de personnes en 2016, dont bon nombre dans des régions rurales et périphériques, ce qui souligne l’importance de cette activité en tant que prestataire clé d’opportunités professionnelles pour ces communautés.

La carte 3 confirme cette tendance, dans la mesure où il y avait 24 régions de niveau NUTS 2 dans lesquelles au moins 6,0 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière était occupée dans la fabrication de produits alimentaires (comme le montre la teinte la plus foncée sur la carte); celles-ci incluaient: quatre régions du nord-ouest de la Pologne, dont Mazowiecki regionalny (qui affichait le pourcentage le plus élevé de l’Union, avec 14,8 %); deux régions du nord-ouest de la France, la Bretagne et le Pays de la Loire (la première enregistrait le deuxième pourcentage d’emploi le plus élevé de l'UE, à savoir 13,8 %).

Carte 3: Emploi dans la fabrication de produits alimentaires, 2016
(en pourcentage de l’emploi dans l’économie marchande non financière régionale, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Plein feux sur la fabrication d’ouvrages en métaux (à l'exception des machines et équipements)

La fabrication d’ouvrages en métaux (division NACE 25) est relativement sensible aux changements dans le cycle économique, étant donné qu’elle engendre à la fois des coûts d'opération et une consommation d'énergie élevés, produisant un large éventail de produits et de services industriels, notamment: les éléments en métal pour la construction; les réservoirs, citernes et conteneurs métalliques; le forgeage, l’emboutissage, l’estampage et le profilage des métaux ; le traitement et revêtement des métaux; la coutellerie, l’outillage et la quincaillerie.

En 2016, la fabrication d'ouvrages en métaux représentait 2,6 % du nombre total de personnes occupées dans l’économie marchande non financière de l’UE-28. La fabrication d’ouvrages en métaux représentait au moins 4,0 % de la force de travail dans l'économie marchande non financière dans 55 régions de niveau NUTS 2 dans l’Union (comme le montre la teinte plus foncée sur la carte 4). Ces régions se situaient principalement dans les bastions industriels, notamment:

  • un ensemble de régions s'étendant du nord-est de la France à la Tchéquie, la Slovaquie et la Pologne, en passant par l’Allemagne;
  • un autre ensemble de régions s'étendant, d'une part, jusqu'au sud des Alpes, en partant du centre et du nord de l’Italie, et s'étendant d'autre part, jusqu'à la Slovénie et la Hongrie;
  • des régions isolées, telles que la province du Limbourg dans l’est de la Belgique ou Centro au Portugal.

En 2016, les régions de l’UE affichant les pourcentages d’emploi les plus élevés pour les ouvrages en métaux étaient: la Franche-Comté dans l’est de la France (8,5 %); Vorarlberg, la région la plus occidentale d’Autriche (9,1 %); Střední Morava dans l’est de la Tchéquie (également 9,1 %).

Carte 4: Emploi dans la fabrication d’ouvrages en métaux (à l'exception des machines et équipements), 2016
(en pourcentage de l’emploi dans l’économie marchande non financière régionale, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Démographie des entreprises

Les statistiques sur la démographie des entreprises (en anglais) décrivent les caractéristiques des entreprises: elles couvrent, entre autres, la création de nouvelles entreprises (en anglais), la croissance et la survie des entreprises existantes (en prêtant tout particulièrement attention à leur incidence en matière d’emploi), et la disparition d’entreprises (en anglais). Ces indicateurs peuvent fournir des informations importantes sur la dynamique des entreprises, en ce que les nouvelles entreprises et les entreprises à croissance rapide sont souvent des précurseurs qui améliorent le niveau global d'efficacité et de productivité au sein d'une économie.

Créations et disparitions

Le taux de création d’entreprises mesure le nombre de nouvelles entreprises créées au cours d’une année par rapport à la population totale d’entreprises actives au cours de la même année. Le taux de création dans l’économie marchande de l’UE-28 (défini comme étant les sections NACE B ;à N, à l’exclusion du groupe 64.2) était de 9,8 % en 2016, tandis que le taux de disparition était de 8,3 % en 2015; il convient de noter qu’il existe un décalage entre l’année de référence pour le taux de disparition d'entreprises et celle pour le taux de création, étant donné que les statistiques relatives aux disparitions doivent garantir que les entreprises restent inactives pendant une période de deux ans (sans être réactivées).

Le graphique 3 présente des informations sur les taux de création d'entreprises les plus élevés et les plus faibles pour les États membres de l’UE, ainsi que les moyennes nationales. Il convient de noter que ces statistiques concernent l’économie marchande telle que définie par les sections NACE B à S à l’exclusion du groupe 64.2; elles ont dès lors une couverture d’activité plus large que les données présentées pour l’UE-28, la Suède et l’Islande (sur la base des sections NACE B à N, à l’exclusion du groupe 64.2). En 2016,près d’une entreprise sur cinq (19,4 %) actives dans l’économie marchande lituanienne était nouvellement créée; la Lettonie, Malte et le Portugal étaient les seuls autres États membres de l’UE dans lesquels le taux de création d'entreprises était supérieur à 15,0 %. À l'autre bout du classement, le taux de création des entreprises était inférieur à la moyenne de l’UE-28 dans 11 États membres, la Suède, la Finlande, l’Allemagne et la Belgique signalant certains des taux les plus faibles — de l’ordre de 6,0 à 7,0 % — et la Grèce affichant le taux de création d’entreprises le plus bas, avec 4,7 %.

Les taux de création d’entreprises régionaux les plus élevés ont également été enregistrés en Lituanie; En 2016, les deux régions de Lituanie affichaient des taux supérieurs à 19,0 %. La Lettonie (17,6 %) et Malte (16,6 %) — il convient de noter qu'elles constituent deux régions uniques à ce niveau d'analyse — affichaient également des taux de création d’entreprises relativement élevés, outre la région abritant la capitale portugaise, Área Metropolitana de Lisboa (17,4 %). À l'autre bout du classement (et sous réserve de la disponibilité des données), dans cinq États membres de l’UE (composés de plus d’une région de niveau NUTS 2), chaque région enregistrait un taux de création d’entreprise à un seul chiffre: la Croatie, la Tchéquie, l’Italie, l’Autriche et la Finlande.

Graphique 3: Taux de création d'entreprises, 2016
(en pourcentage, créations d'entreprises en pourcentage des entreprises actives dans l’économie marchande, par région NUTS 2)
Source: Eurostat (bd_size_r3) et (bd_9bd_sz_cl_r2)

Le graphique 4 confirme qu’il était relativement fréquent pour ces régions affichant des taux de création d’entreprises élevés d’enregistrer également des taux de disparition d’entreprises élevés. Ce n’est peut-être pas surprenant, étant donné que les entreprises dynamiques et innovantes qui pénètrent un marché sont susceptibles d’en faire sortir des opérateurs inefficaces (destruction créative). En 2015, les taux de disparition d’entreprises les plus élevés — à un niveau national ainsi que régional — ont été enregistrés en Lituanie, réitérant dès lors la tendance pour les taux de création d'entreprises et confirmant que la Lituanie avait le taux de rotation le plus élevé (mesuré en tant que proportion d’entreprises entrant et quittant la population des entreprises actives).

En 2015, Vidurio ir vakaru Lietuvos regionas en Lituanie affichait le taux le plus élevé de disparitions d’entreprises (17,9 %) parmi les régions de niveau NUTS 2 dans l’UE. Dans six États membres de l’UE (parmi ceux composés de plus d’une région de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles), la région abritant la capitale enregistrait le taux de disparition d’entreprises le plus élevé sur le territoire national; à savoir: Área Metropolitana de Lisboa au Portugal (16,6 %), Hovedstaden au Danemark (13,6 %; données de 2013), Budapest en Hongrie (11,2 %), Yugozapaden en Bulgarie (10,9 %), Kontinentalna Hrvatska en Croatie (8,8 %) et Helsinki-Uusimaa en Finlande (8,2 %).

Graphique 4: Taux de disparition d'entreprises, 2015
(en pourcentage, disparitions d'entreprises en pourcentage des entreprises actives dans l’économie marchande, par régions NUTS 2)
Source: Eurostat (bd_size_r3) et (bd_9bd_sz_cl_r2)

Entreprises à forte croissance

Les entreprises à forte croissance sont définies comme étant celles: créées avant 2013 et ayant survécu jusqu’en 2016; comptant au moins 10 salariés (ce seuil vise à éviter d’inclure aussi des entreprises très petites, où les hausses de l’emploi pourraient être très élevées en termes relatifs, mais dont l’incidence économique est faible en termes absolus); et qui connaissent une croissance moyenne annuelle du nombre de salariés supérieure à 10,0 % entre 2013 et 2016.

Les entreprises à forte croissance intéressent tout particulièrement les décideurs politiques dans la mesure où elles peuvent rapidement changer la structure économique et la performance d’une région. Cela étant dit, l’indicateur présenté doit être analysé avec prudence car il ne rend pas compte des aspects négatifs éventuels, dans la mesure où les entreprises à forte croissance peuvent déplacer des opérateurs et/ou perturber les marchés, en réduisant éventuellement leur performance économique globale.

En 2016, les entreprises à forte croissance représentaient plus d’une entreprise sur dix actives dans l’économie marchande de l’UE-28. Elles étaient principalement situées dans les parties méridionales, orientales et septentrionales de l’Union, ainsi qu’en Irlande et aux Pays-Bas (où seules les données nationales sont disponibles). En 2016, il y avait deux concentrations principales d’entreprises à forte croissance: un groupe de régions dans les parties orientales de l’UE (qui contenaient les quatre régions de Slovaquie, la totalité des huit régions de Hongrie sauf une et cinq régions de Pologne); la grande majorité des régions de la péninsule ibérique.

Les entreprises à forte croissance se situaient généralement dans les régions abritant une capitale, reflétant notamment la disponibilité: de capital pour les entreprises en phase de démarrage; de personnes hautement qualifiées afin de pourvoir en personnel les entreprises à croissance rapide; d'une masse critique de clients d’affaires et/ou consommateurs potentiels. Parmi 15 États membres de l’UE (composés de plus d’une région de niveau NUTS 2) et pour lesquels des données sont disponibles pour 2016, il y en avait huit — Bulgarie, Tchéquie, Danemark, Croatie, Lituanie, Autriche, Slovaquie et Finlande — dans lesquels la région abritant la capitale enregistrait la part nationale la plus élevée d’entreprises à haute croissance, tandis que les régions abritant les capitales de France et de Pologne enregistraient les deuxièmes taux les plus élevés sur leurs territoires nationaux.

Carte 5: Entreprises à forte croissance, 2016
(en %, part des entreprises à forte croissance parmi toutes les entreprises dans l’économie marchande, par régions NUTS 2)
Source: Eurostat (bd_hgnace2_r3) et (bd_9pm_r2)

Données sources pour graphiques et cartes

Excel.jpg Statistiques structurelles sur les entreprises au niveau régional (en anglais)

Sources des données

Statistiques structurelles sur les entreprises

Un règlement (CE) nº 295/2008 relatif aux statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) (refonte) et ses règlements d’exécution constituent le fondement juridique de la collecte annuelle des SSE. Les SSE régionales sont compilées pour le nombre de personnes employées (tel qu’utilisé dans le présent article), ainsi que le nombre d’unités locales (en anglais) et les rémunérations et les salaires. Les données présentées dans cet article sont limitées, en termes de couverture d’activité, à l’économie marchande non financière (sections NACE B à J et L à N, ainsi que la division 95) et excluent dès lors l’agriculture, la sylviculture et la pêche, ainsi que l’administration publique et les autres services (tels que la défense, l’enseignement et la santé), qui ne sont pas couverts par les SSE. L’ensemble de l’économie marchande non financière exclut par ailleurs les services financiers (section NACE K) pour lesquels seules des informations partielles sont disponibles dans la collecte des données SSE.

L’unité statistique utilisée pour les SSE régionales est généralement l’unité locale, c’est-à-dire une entreprise ou une partie d’une entreprise (par exemple, un atelier, une usine, un entrepôt, un bureau ou un dépôt) située dans un lieu géographique défini. En raison du caractère des SSE régionales (qui combinent une nomenclature détaillée des activités et une nomenclature régionale), certaines données ne sont pas divulguées pour des raisons de secret statistique.

Les données présentées dans cet article reposent sur une mesure de la main-d’œuvre, à savoir le nombre de personnes occupées. Cette mesure est définie comme étant le nombre total de personnes travaillant dans l'unité considérée (y compris les propriétaires exploitants, les associés exerçant une activité régulière dans l'unité en question et les aides familiaux non rémunérés) et de personnes travaillant à l'extérieur de l'unité tout en faisant partie de celle-ci et en étant rémunérées par elle (c'est le cas, par exemple, des représentants de commerce, des livreurs ou du personnel de réparation et d'entretien).

Démographie des entreprises

Une collecte pilote de données pour les statistiques sur la démographie régionale des entreprises a été lancée en 2012, avec le soutien de la direction générale de la politique régionale et urbaine de la Commission européenne. Cet exercice volontaire a accordé un certain nombre de subventions à des autorités statistiques nationales. D’autres enquêtes ont été lancées à partir de 2015: les statistiques sur la démographie régionale des entreprises continueront d’être communiquées sur une base volontaire à moins qu’un nouveau cadre juridique ne soit adopté et mis en œuvre.

Dans le cadre des statistiques de la démographie des entreprises, une création d’entreprise porte sur la création d’une combinaison de facteurs de production avec la restriction qu’aucune autre entreprise n’est en fait impliquée; dès lors, les créations n’incluent pas les entrées survenues dans la population dues à des fusions, des dissolutions, des scissions ou des restructurations au sein d’entreprises existantes, ni les survenues dans une sous-population ne résultant que d’un changement d’activité. Une création d’entreprise survient plutôt lorsqu’une entreprise débute une nouvelle activité avec la création de nouveaux facteurs de production, de nouveaux emplois. Si une unité «dormante» est réactivée dans un délai de deux ans, cet événement n’est pas considéré comme une création d’entreprise.

Une disparition d'entreprise est la dissolution d'une combinaison de facteurs de production, avec la restriction, à nouveau, qu'aucune autre entreprise n'intervienne dans l'opération. Dès lors, les disparitions n’incluent pas les sorties de la population dues à des fusions, des absorptions, des dissolutions ou à des restructurations au sein d’un ensemble d’entreprises existantes, ou les sorties d’une sous-population ne résultant que d’un changement d’activités. Une entreprise est inclue dans le nombre de disparitions uniquement si elle n’est pas réactivée dans un délai de deux ans.

Pour en savoir plus:

Contexte

Stratégie pour le marché unique

La Commission européenne a présenté, en octobre 2015, une stratégie pour le marché unique (en anglais) avec pour objectif de fournir un marché unique plus approfondi et plus équitable visant, entre autres, à: améliorer la mobilité des prestataires de services (en veillant au développement de modèles économiques innovants); faciliter les affaires transfrontalières pour les détaillants;. renforcer l’accès aux biens et aux services dans toute l’Union. En janvier 2017, la Commission européenne a proposé un nouvel ensemble de mesures (en anglais), visant à aider les prestataires de services à remplir les formalités administratives et à remédier aux exigences trop strictes ou obsolètes, afin que les professionnels et les entreprises de l’UE puissent fournir plus facilement des services aux clients au-delà des frontières nationales au sein du marché unique.

Politique industrielle

La direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME de la Commission européenne est notamment chargée des politiques visant à: achever le marché intérieur (ou unique) des biens et des services; faire de l’Union européenne «une économie intelligente, durable et inclusive» en mettant en œuvre les politiques industrielles et sectorielles de la stratégie Europe 2020; promouvoir la culture entrepreneuriale et la croissance en allégeant le fardeau administratif qui pèse sur les petites entreprises; faciliter l'accès au financement pour les PME; favoriser l’accès des entreprises de l’Union européenne aux marchés mondiaux; élaborer des stratégies sur la protection et sur l’application des droits de propriété industrielle, coordonner la position de l’Union et les négociations en son sein; mettre en œuvre la politique européenne de l’espace; ainsi que des actions en faveur de la recherche pour stimuler l’innovation technologique et la croissance économique.

Dans sa communication [COM(2014) 14 final] intitulée Pour une renaissance industrielle européenne', la Commission se fixe pour objectif de ramener la part de l’industrie manufacturière à 20 % du PIB à l’horizon 2020. Elle invite donc l’Union et les décideurs nationaux à reconnaître l’importance capitale que revêt la modernisation de la base industrielle de l'UE. Cette communication a été complétée en avril 2016 par une autre communication intitulée Passage au numérique des entreprises européennes — Tirer tous les avantages du marché unique numérique [COM(2016) 180 final] qui était centrée sur la transformation numérique de l’économie européenne ainsi que par la Start-up and scale-up Initiative (en anglais) adoptée en novembre 2016. Cette initiative vise à aider les entrepreneurs innovants de l’Union à créer des entreprises de premier plan au niveau mondial. Elle est axée sur le capital-risque, la législation en matière d’insolvabilité et la fiscalité.

En septembre 2017, la Commission européenne a exposé un renouvellement complet de sa stratégie politique industrielle, en regroupant des initiatives existantes et de nouvelles initiatives transversales et sectorielles, dans le but de faire de l’industrie européenne un leader mondial en matière d’innovation, de numérisation et de décarbonisation. Investir dans une industrie intelligente, innovante et durable – Une stratégie revisitée pour la politique industrielle de l’UE [COM(2017) 479 final] inclut, entre autres: un paquet visant à renforcer la cybersécurité industrielle; une proposition de nouvelles règles relatives à la libre circulation des données commerciales non personnelles, ce qui aide à créer un espace de données européen commun; des initiatives visant à moderniser le cadre stratégique de l’UE pour les droits de propriété intellectuelle; une initiative visant à améliorer le fonctionnement des marchés publics dans l’UE; une stratégie visant à aider à orienter les flux de capitaux privés vers des investissements plus durables; et un nouveau cadre pour le filtrage des investissements directs étrangers.

En janvier 2017, la Commission européenne a proposé un ensemble de mesures, qui devrait aider les professionnels et les entreprises de l’UE à fournir plus facilement des services transfrontières aux clients potentiels au sein du marché unique et encourager les États membres de l’UE à collaborer pour réglementer leurs secteurs des services. Cette proposition a été suivie, en novembre 2018, d’une nouvelle évaluation de la situation — The Single Market: Europe’s best asset in a changing world (en anglais) — qui a fourni des détails concernant différentes possibilités pour développer le marché unique, tout en exploitant son plein potentiel dans une ère numérique et en garantissant la viabilité.

Les petites et moyennes entreprises

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont considérées comme essentielles à la prospérité de l’économie de l’UE, représentant près de la totalité de ses entreprises et environ deux tiers de l’ensemble des emplois dans l’économie marchande non financière. L’un des 11 objectifs thématiques de la politique de cohésion de l’UE pour la période 2014-2020 consiste à renforcer la compétitivité des PME, tout en finançant davantage les PME dans le cadre d’objectifs thématiques. Les investissements au titre de la politique de cohésion visent à aider les PME à: obtenir des financements; bénéficier d’un soutien ciblé aux entreprises; améliorer leur accès aux marchés mondiaux et aux chaînes de valeur internationales; exploiter de nouvelles sources de croissance telles que l’économie verte, le tourisme durable, la silver economy (en anglais) ou les industries culturelles/créatives; investir dans le capital humain; tisser des liens avec les centres de recherche et les universités afin de promouvoir l’innovation.

Par le «Small Business Act» pour l’Europe [COM(2008) 394 final] adopté en juin 2008, la Commission européenne reconnaît le rôle fondamental que jouent les PME dans l’économie de l’Union. Cette communication fixe un cadre stratégique pour les PME dans le but de favoriser l’entrepreneuriat, d’aider les PME à résoudre les problèmes s’opposant à leur développement, et d’instaurer le principe de «Think Small First» (ou «Priorité aux PME») dans le processus d’élaboration des politiques.

Afin d’apporter un soutien et des informations aux PME désireuses de développer leur entreprise, la Commission européenne parraine plusieurs réseaux de soutien, notamment:

  • le réseau Enterprise Europe Network (en anglais), conçu pour aider les petites entreprises à tirer le meilleur parti des opportunités économiques éventuelles dans l’UE, il les aide à accéder aux informations du marché, à surmonter les obstacles juridiques et à trouver des partenaires économiques potentiels à travers l'Europe;
  • le Guide pratique pour les entreprises en Europe qui propose des informations sur les règles et opportunités pour les entreprises sur le marché de l’UE et de l’Espace économique européen (EEE); seules 25 % des PME dans l’UE exportent vers un autre pays et, par conséquent, bon nombre passent à côté des opportunités offertes par le marché unique; le portail aide à stimuler la compétitivité et la croissance, et facilite l’accès des PME aux marchés;
  • le European intellectual property (IP) rights helpdesk (en anglais) peut améliorer la compétitivité des PME, étant donné qu’elles manquent souvent de temps, de ressources ou de connaissances pour répondre aux questions liées aux droits de propriété intellectuelle.

Pour en savoir plus:

Direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME (en anglais)

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Données SSE (SBS) par région NUTS 2 et par NACE Rév. 2 (à partir de 2008) (sbs_r_nuts06_r2)
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Démographie des entreprises et entreprises à forte croissance par NACE Rév. 2 et par région NUTS 3 (bd_hgnace2_r3)
Démographie des entreprises par classe de taille et région NUTS 3 (bd_size_r3)

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s statistical atlas (en anglais) [voir le user manual (en anglais)].

Le présent article fait partie de la publication phare annuelle d’Eurostat — l’Annuaire régional d’Eurostat.