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Développements socio-économiques régionaux - statistiques

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Données extraites en mars et avril 2019.

Mise à jour prévue de l’article: aucune.

Points clés

Les plus fortes augmentations du revenu disponible des ménages par habitant entre 2008 et 2016 ont été observées à London (quatre régions sur cinq), au Danemark (les cinq régions) et en Suède (les huit régions); chacune de ces régions a enregistré une augmentation d’au moins 4 500 euros par habitant.

Une majorité des 52 régions de l’Union européenne (UE) dans lesquelles une contraction réelle de la valeur ajoutée a été enregistrée pendant les 10 années depuis 2008 se situaient en Grèce, en Espagne et en Italie.

En 2017, dans l’UE, le revenu disponible des ménages le plus élevé au niveau régional était de 55 200 euros par habitant dans l’Inner London — West (Royaume-Uni) et le plus faible était de 2 900 euros par habitant dans la région de Severozapaden (Bulgarie).

Source: Eurostat

La politique régionale de l’Union européenne (UE) vise à soutenir la stratégie plus large Europe 2020. Elle est conçue pour promouvoir la solidarité, de sorte que chaque région puisse réaliser son plein potentiel en atténuant les disparités économiques, sociales et territoriales. Au cours de la période 2014-2020, près d’un tiers du budget total de l’UE est consacré à la politique de cohésion (en anglais).

Au moment de la rédaction, un peu plus de dix ans se sont écoulés depuis le début de la crise financière et économique mondiale. L’analyse dans le présent chapitre vise à donner une idée — sur la base d'une petite sélection d’indicateurs — de la résilience ou de la vulnérabilité des régions dans l’UE. Les analyses se concentrent principalement sur l’incidence combinée de la crise et de la relance qui a suivi, afin de voir comment les régions ont rebondi: certaines ont-elles pris de l’avance tandis que d’autres n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux antérieurs à la crise?

Le présent chapitre utilise des indicateurs clés provenant de divers ensembles de données pour analyser les développements socio-économiques au sein de l’UE-28 depuis 2008 — l’année où la crise financière et économique mondiale a été ressentie pour la première fois dans l’UE — jusqu’à la période la plus récente, à savoir 2016, 2017 ou 2018 (selon l’indicateur concerné).

La première partie concerne le produit intérieur brut (PIB) régional, qui est le principal agrégat pour mesurer la production économique d’une économie. Cette partie est suivie d'une analyse régionale de la valeur ajoutée brute, qui est la principale composante du PIB (tel que mesuré du point de vue de la production). Deux autres indicateurs des comptes nationaux suivent: le revenu disponible des ménages par habitant et la productivité de la main-d'œuvre. La partie suivante débute par des informations sur l’évolution de la population, avant d’examiner un indicateur du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur chez les adultes. Vient ensuite une mesure de la population en âge de travailler, et le chapitre se termine par deux analyses portant sur le taux d’emploi.

Article complet

PIB régional par habitant

La première analyse — voir carte 1 — se concentre sur le PIB par habitant. Afin de compenser les différences de niveaux de prix entre les pays, les données sur le PIB présentées ici ont été converties à l’aide de facteurs de conversion appelés parités de pouvoir d’achat (PPA). L’utilisation de PPA (plutôt que des taux de change du marché) permet de convertir les données en une monnaie commune artificielle appelée standard de pouvoir d’achat (SPA).

L’idée qui sous-tend l’analyse de la carte 1 est que, après avoir atteint un niveau record en 2008, la valeur de cet indicateur a baissé en 2009 (et, éventuellement, lors d’une ou plusieurs années ultérieures également) en raison de la crise, et a ensuite augmenté à mesure que les économies régionales se sont redressées. La carte montre au cours de quelle année (et donc avec quelle rapidité) chaque région s’est redressée dans la mesure où son PIB par habitant avait dépassé son niveau de 2008. Toutefois, 10 des 280 régions de niveau NUTS 2 étaient des exceptions en ce que leur PIB par habitant a en réalité augmenté au lieu de baisser en 2009: six de ces régions se situaient en Pologne, deux en France et une en Grèce ainsi qu’en Finlande. La plupart d’entre elles ont connu une augmentation ininterrompue de leur PIB par habitant malgré la crise, comme cela a été le cas en Corse (France) et dans les six régions polonaises. Les trois autres régions — Dytiki Makedonia (Grèce), Guyane (France) et Åland (Finlande) — ont enregistré une diminution un an plus tard; en d’autres termes, leur PIB par habitant a atteint son plus haut point en 2009 plutôt qu’en 2008.

Carte 1: PIB par habitant, rythme de la reprise économique depuis 2008
(première année après la crise lorsque le PIB par habitant en SPA était supérieur à son niveau de 2008, par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (nama_10r_2gdp) et (nama_10_pc)

Hormis ces 10 exceptions, le PIB par habitant dans environ la moitié des 270 régions restantes était revenu au-dessus de son niveau de 2008 en l’espace de deux ans, 66 régions réalisant cette remontée en 2010 (c’est-à-dire après seulement une année sous le niveau de 2008) et 70 en 2011. Un total de 111 régions sur les 134 restantes avaient passé entre trois et huit ans avec un PIB par habitant inférieur au niveau de 2008: 28 s’étaient redressées en 2012, 16 en 2013, 20 en 2014, 27 en 2015, 7 en 2016 et 14 en 2017.

Les 22 régions restantes ont enregistré un PIB par habitant inférieur au niveau de 2008 pendant neuf années consécutives: de 2009 à l’année la plus récente (2017). Parmi celles-ci figurent:

  • les 12 régions grecques restantes (autres que la région de Dytiki Makedonia mentionnée ci-dessus);
  • trois régions espagnoles (Canarias et Ciudades Autónomas de Ceuta y Melilla);
  • quatre régions centrales, méridionales et insulaires d’Italie.

Un examen plus général de la carte 1 montre que, dans la plupart des régions du nord, de l’ouest et de l’est de l’UE, le PIB par habitant était resté au-dessus du niveau de 2008 ou était revenu à un niveau supérieur à celui de 2008 en 2013 au plus tard, à l’exception:

  • d'une grande partie de la Finlande et de plusieurs régions de Suède parmi les États membres septentrionaux de l’UE;
  • de plusieurs régions des Pays-Bas et du Royaume-Uni parmi les États membres occidentaux;
  • de la Croatie, de la Slovénie et de quelques régions de Tchéquie parmi les États membres orientaux.

Les régions dont le PIB par habitant était encore, en 2014, inférieur au niveau de 2008, se concentraient principalement dans les États membres méridionaux de l’UE que sont la Grèce, l'Espagne, l'Italie, Chypre et le Portugal. Outre Malte (qui constitue une seule région à ce niveau de détail), les seules autres régions dans les États membres méridionaux où le PIB par habitant était en réalité revenu au-dessus de son niveau de 2008 avant 2014 incluaient:

  • quatre régions italiennes — Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste, Abruzzo, Puglia et Provincia Autonoma di Bolzano/Bozen;
  • trois régions portugaises — Norte, Centro et Região Autónoma dos Açores.

Le PIB par habitant dans l’Inner London — West était plus de 6,3 fois supérieur à la moyenne de l’UE-28'

Les informations présentées sur la carte 2 reposent sur le même indicateur, à savoir le PIB par habitant en SPA. Cette carte montre le niveau du PIB par habitant pour l’année la plus récente, 2017, ainsi que la variation annuelle moyenne entre 2008 et 2017. Dès lors, le taux de variation couvre une période de temps relativement longue incluant la crise et la relance ultérieure, dans la mesure où la quasi-totalité des régions ont retrouvé au moins le niveau qu’elles avaient en 2008. Il convient de noter qu’un précédent chapitre sur le PIB au niveau régional présente une analyse détaillée des dernières données concernant le PIB par habitant, et l’analyse commence donc ici avec seulement quelques points clés concernant 2017 avant de se concentrer sur la variation entre 2008 et 2017.

Les régions pouvant être considérées comme relativement «riches» — avec un PIB par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2017 — sont indiquées en bleu, tandis que celles qui peuvent être considérées comme relativement «pauvres» sont indiquées en orange. Les tons d’orange et de bleu les plus clairs correspondent aux régions dont le PIB par habitant en 2017 était (encore ou de nouveau) inférieur à son niveau de 2008, autrement dit aux régions présentant un taux de variation négatif entre ces années par rapport à l’UE-28. Les trois autres tons d’orange et de bleu montrent les régions qui ont connu une évolution plus positive que l’UE-28 pendant la période considérée, avec des tons plus foncés pour les régions affichant une croissance plus forte.

L’activité économique dans l’UE en 2017 était quelque peu inégale dans la mesure où 105 des 280 régions pour lesquelles des données sont disponibles ont enregistré un niveau de PIB par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28; dès lors, la création de richesse s’est concentrée dans des poches régionales, tandis qu’une proportion plus élevée de régions connaissait des niveaux de PIB par habitant inférieurs à la moyenne. Les régions relativement riches étaient principalement situées dans une bande de territoire s’étendant du nord de l’Italie à l’Allemagne en passant par l’Autriche avant de se diviser en deux pour rejoindre, d’une part, plusieurs régions situées dans les pays du Benelux, le sud de l’Angleterre, Eastern et North-Eastern Scotland ainsi que Southern Ireland et, d’autre part, les États membres nordiques de l’UE. Parmi les autres régions présentant un PIB par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28, on trouvait souvent des régions de capitales (par exemple en Bulgarie, Tchéquie, Espagne, France, Lituanie, Hongrie, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie et Slovaquie) ainsi que le nord-est de l’Espagne et la région Rhône-Alpes en France.

Le PIB par habitant le plus élevé a été enregistré dans l’une des deux régions de la capitale du Royaume-Uni, Inner London — West, où le PIB par habitant était plus de six fois supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2017. Le Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau de détail), Southern Ireland et Hamburg (en Allemagne) étaient les seules autres régions dans l’UE dans lesquelles le PIB par habitant était au moins deux fois supérieur à la moyenne de l’UE-28.

Bien que les niveaux de PIB par habitant les plus élevés aient généralement été enregistrés dans les régions de capitales des États membres de l'UE, le contraste entre la performance économique des régions de capitales et de leurs régions environnantes a été, d’une certaine manière, encore plus marqué dans plusieurs États membres orientaux, notamment en Tchéquie, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie.

La liste des régions dans lesquelles le PIB par habitant était moins élevé en 2007 qu'en 2008 comprenait principalement des régions affichant des niveaux de PIB par habitant faibles

Le PIB par habitant était moins élevé en 2017 qu'en 2008 dans 27 régions. Celles-ci comprenaient les 22 régions recensées sur la carte 1 comme n’ayant pas encore (en 2017) retrouvé leur niveau de PIB par habitant de 2008, ainsi que:

  • Dytiki Makedonia en Grèce (dont le PIB par habitant n’a pas commencé à baisser avant 2010);
  • Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste en Italie;
  • Groningen aux Pays-Bas;
  • East Yorkshire and Northern Lincolnshire, et North Eastern Scotland, toutes deux au Royaume-Uni.

Le PIB par habitant avait retrouvé un niveau supérieur à celui de 2008 dans chacune de ces cinq autres régions, mais était ensuite à nouveau retombé sous ce niveau de 2008. Parmi les 27 régions affichant un PIB par habitant inférieur en 2017 à celui de 2008, 85 % affichaient un niveau de PIB par habitant en 2017 qui était inférieur à la moyenne de l’UE-28, les exceptions étant Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste, Groningen, North Eastern Scotland et Lazio.

L’évolution la plus rapide en matière de création de richesse au cours de la période 2008-2017 s’est opérée dans les régions qui affichaient un PIB par habitant relativement faible, principalement en Pologne et en Roumanie

Dès lors, 253 régions ont enregistré un niveau de PIB par habitant plus élevé en 2017 qu’en 2008. Parmi celles-ci, 161 régions différentes ont enregistré une croissance moyenne annuelle de moins de 2,0 % par an. Un total de 76 régions ont enregistré une croissance moyenne annuelle d’au moins 2,0 % par an, mais inférieure à 4,0 % par an. Les 16 régions restantes ont enregistré une croissance annuelle moyenne d’au moins 4,0 % par an. Les régions présentant un PIB par habitant inférieur à la moyenne de l’UE-28 en 2017 étaient particulièrement nombreuses parmi celles qui enregistraient la croissance moyenne la plus forte, tout comme c’était le cas parmi celles affichant un taux de variation négatif (inférieur à 0 %).

Parmi les 16 régions affichant le taux le plus élevé d’augmentation du PIB par habitant entre 2008 et 2017, deux avaient un PIB par habitant supérieur à la moyenne en 2017, à savoir Southern Ireland et la région de la capitale polonaise (Makroregion Województwo Mazowieckie, une région de niveau NUTS 1). Les 14 autres régions — toutes avec un PIB par habitant inférieur à la moyenne — incluaient:

  • cinq autres régions polonaises (Małopolskie, Wielkopolskie, Dolnośląskie, Pomorskie et Łódzkie);
  • sept régions roumaines (Nord-Vest, Centru, Nord-Est, Sud-Est, Sud-Muntenia, Sud-Vest Oltenia et Vest).

Dès lors, la Pologne était le seul État membre de l’UE dont la région de la capitale a enregistré une croissance moyenne annuelle de 4,0 % ou plus. La plupart des 16 régions affichant la croissance moyenne annuelle la plus élevée enregistraient une croissance de l’ordre de 4,0 à 4,7 %, la région Sud-Est en Roumanie (5,2 %) et celle de Southern Ireland (8,0 %) atteignant des taux encore plus élevés.

Une comparaison des États membres de l'UE composés de plus d’une région de niveau NUTS 2 révèle que le PIB par habitant a augmenté à un rythme équivalent à la moyenne de l’UE-28 ou plus rapide dans chaque région de Bulgarie, du Danemark, de Lituanie, de Pologne, de Roumanie et de Slovaquie, ainsi que dans chaque région sauf une en Tchéquie (Severozápad), en Irlande (Northern and Western), en Hongrie (Pest) et en Autriche (la région de la capitale, Wien). La grande majorité des régions d'Allemagne ont également enregistré une augmentation de leurs niveaux de vie relatifs. La croissance était également supérieure à la moyenne en Estonie, en Lettonie et à Malte (chaque pays constituant une région unique à ce niveau de détail).

Carte 2: PIB par habitant, 2017
(SPA; en pourcentage, variation moyenne annuelle de ce taux entre 2008 et 2017; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (nama_10r_2gdp) et (nama_10_pc)

L'écart entre l'est et l'ouest en termes de création de richesse dans l’UE-28 s’est réduit

Bien qu’il existe toujours un clivage est-ouest en ce qui concerne la création de richesse au sein de l’UE-28, cette tendance est moins prononcée qu’auparavant. Parmi les 54 régions dans les États membres orientaux de l’UE qui figurent sur la carte 2, six régions (toutes des régions de capitales) affichaient un PIB moyen par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2017 et 48 régions un PIB inférieur à cette moyenne. Seules six de ces 54 régions ont enregistré, entre 2008 et 2017, une croissance du PIB par habitant plus lente que celle enregistrée pour l’ensemble de l’UE-28:

  • Severozápad en Tchéquie;
  • Pest en Hongrie;
  • les deux régions croates et les deux régions slovènes.

Toutes les régions des États membres méridionaux de l’UE enregistraient une croissance du PIB par habitant inférieure à la moyenne, à l’exception de Malte et de la région portugaise de Norte

Parmi les 62 régions des États membres méridionaux de l’UE, 17 présentaient un PIB moyen par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2017 et 45 affichaient un taux inférieur à la moyenne. Seules deux de ces 62 régions  — Malte et la région portugaise de Norte — ont enregistré, entre 2008 et 2017, une croissance du PIB par habitant plus rapide que celle enregistrée pour l’ensemble de l’UE-28.

La situation pour les régions occidentales était beaucoup plus contrastée. Parmi celles-ci, 54 régions affichaient un PIB par habitant inférieur à la moyenne en 2017 et une croissance plus lente que la moyenne (voire une contraction) entre 2008 et 2017; il s’agissait de:

  • quatre régions au sein de la Région Wallonne de Belgique;
  • 20 régions de France;
  • 26 régions du Royaume-Uni.

En revanche, 21 régions dans les États membres occidentaux de l’UE présentaient à la fois un PIB par habitant inférieur à la moyenne de l’UE-28 en 2017 et une croissance égale ou supérieure à la moyenne de l’UE-28 entre 2008 et 2017. Parmi celles-ci figuraient:

  • neuf régions en Allemagne, principalement dans la partie orientale du pays;
  • cinq régions françaises, dont quatre régions d’outre-mer ainsi que la région Midi-Pyrénées;
  • quatre régions du Royaume-Uni (Herefordshire, Worcestershire and Warwickshire; West Midlands; East Wales; Southern Scotland).

Malgré l’existence de certaines preuves, au niveau national, d’une convergence économique dans l’UE maintenant que les États membres de l’UE les plus touchés par la crise financière et économique mondiale ont commencé à montrer des signes de reprise persistants, des tendances contrastées de développement régional subsistent. Au cours des dix dernières années, la croissance économique la plus rapide a fréquemment été enregistrée dans les régions de capitales; leur développement a souvent, à un niveau national, dissimulé une croissance bien plus lente dans d’autres régions. Les divergences régionales, depuis la crise, sont en grande partie dues à l’évolution continue vers des économies axées sur les services: les secteurs très productifs sont concentrés dans les régions de capitales ou d'autres régions métropolitaines, lesquelles ont tendance à attirer et à retenir la main-d’œuvre la plus qualifiée. En revanche, les anciens bastions industriels et les régions rurales ont été, dans une certaine mesure, «laissés pour compte».

Graphique 1: PIB par habitant, 2017
(SPA; en pourcentage, variation moyenne annuelle de ce taux entre 2008 et 2017; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (nama_10r_2gdp), (nama_10_pc) et (nama_10r_3popgdp)

Taux de variation réel de la valeur ajoutée brute

La valeur ajoutée brute aux prix de base est définie comme la production aux prix de base moins la consommation intermédiaire aux prix d’acquisition. La somme de la valeur ajoutée brute aux prix de base de tous les secteurs d’activité, augmentée des impôts sur les produits et diminuée des subventions sur les produits devrait être égale au PIB.

Les informations présentées sur le graphique 2 concernent l’évolution de la valeur ajoutée brute totale en termes réels. Autrement dit, la valeur monétaire a été déflatée pour tenir compte des variations de prix. Dans l’ensemble de l’UE-28, le taux moyen de variation réel de la valeur ajoutée totale entre 2008 et 2017 a augmenté de 0,8 % par an (l’équivalent d’une augmentation globale de 7,7 % pour la période considérée).

La majorité des 52 régions de l’Union dans lesquelles une contraction réelle de la valeur ajoutée a été enregistrée pendant les dix années à compter de 2008 se situaient en Grèce, en Espagne et en Italie

La majorité des 52 régions de l’UE dans lesquelles une contraction de la valeur ajoutée en termes réels a été enregistrée entre 2008 et 2017 (les séries chronologiques pour certaines régions commencent un an plus tard et d’autres se terminent un an plus tôt) étaient situées en Grèce (les 13 régions), en Espagne (neuf régions) et en Italie (17 régions), mais on en comptait également un grand nombre en Finlande, au Portugal et en Roumanie.

Les cinq régions de l’UE à signaler les plus fortes contractions de la valeur ajoutée en termes réels étaient situées en Grèce et en Roumanie. La valeur ajoutée dans la région Nord-Est en Roumanie a chuté de 29,5 % entre 2008 et 2016 (soit de 4,3 % en moyenne par an), plus que dans n’importe quelle autre région. La contraction du PIB dans la plupart de ces cinq régions a principalement eu lieu sur la période de 2008 à 2011 ou 2012, période depuis laquelle l'évolution réelle de la valeur ajoutée a été relativement stable. La seule exception était la région grecque de Dytiki Makedonia, où la valeur ajoutée a augmenté en 2009 avant de décliner ensuite chaque année jusqu’en 2016.

La région irlandaise de Southern a enregistré la plus forte croissance, sa valeur ajoutée ayant globalement augmenté de 61,8 % entre 2008 et 2017

Parmi les cinq régions de l’UE déclarant la plus forte croissance de la valeur ajoutée en termes réels figuraient également deux régions roumaines, ainsi que deux régions irlandaises et la région de la capitale lituanienne. La région irlandaise de Southern enregistrait la plus forte croissance, sa valeur ajoutée ayant augmenté de 61,8 % globalement entre 2008 et 2017 (ce qui correspond à une croissance moyenne de 5,5 % par an). Il est intéressant de noter que ce n’est qu’à partir de 2014 que la valeur ajoutée dans la région irlandaise de Southern a retrouvé un niveau supérieur à celui de 2008; la région doit sa première place à une croissance exceptionnellement forte en 2015, ainsi qu'à une forte croissance en 2016 et 2017.

Graphique 2: Évolution réelle de la valeur ajoutée brute aux prix de base, 2008-2017
(2008 = 100, par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (nama_10r_2gvagr)

Revenus des ménages privés

Dans bon nombre des régions «les plus riches» de l’UE, une part relativement élevée de la richesse générée est due à l’afflux de travailleurs pendulaires; cette constatation vaut surtout pour les régions de capitales, où le coût de la vie dans les quartiers centraux oblige souvent les individus à s’installer dans des zones suburbaines qui se trouvent dans des régions NUTS voisines. Les flux pendulaires entre régions (ou transfrontaliers) amènent les salariés à contribuer à la richesse créée dans une région (celle dans laquelle ils travaillent), tandis que le revenu de leur ménage est enregistré dans une autre région (celle dans laquelle ils vivent). Dès lors, les niveaux élevés de valeur ajoutée (ou de PIB) par habitant enregistrés dans certaines régions métropolitaines caractérisées par d’importants flux entrants nets de travailleurs pendulaires surestiment le véritable bien-être économique de ces régions. En revanche, le bien-être économique des régions qui entourent la capitale ou des régions métropolitaines est probablement sous-estimé lorsque l’on se fonde sur une analyse de la valeur ajoutée moyenne (ou du PIB moyen) par habitant.

Une autre analyse est présentée sur la carte 3, qui fournit des informations sur le revenu disponible des ménages par habitant dans les régions de niveau NUTS 2; les données sont présentées en euros et sont donc influencées par les différences de prix entre les pays. Le revenu disponible des ménages est le montant total d’argent dont disposent les ménages pour les dépenses et l’épargne après avoir soustrait les impôts sur le revenu et les cotisations de pension. Les régions affichant un revenu disponible des ménages par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2016 sont représentées en bleu sur la carte 3, tandis que celles où ce revenu est inférieur à la moyenne sont représentées en orange. Les tons d’orange et de bleu les plus clairs indiquent les régions dans lesquelles le revenu disponible des ménages par habitant en 2016 était inférieur à son niveau de 2008, c’est-à-dire les régions présentant un taux de variation négatif entre ces années. Les trois autres nuances d’orange et de bleu montrent les régions enregistrant une croissance, les teintes les plus sombres correspondant aux régions à la plus forte croissance.

Le revenu disponible des ménages le plus élevé au niveau régional  dans l’UE était de 55 200 euros par habitant dans la région Inner London— West et le plus faible était de 2 900 euros par habitant dans la région de Severozapaden

En 2016, le revenu disponible des ménages dans l’UE-28 s’établissait en moyenne à 15 600 euros par habitant. Il oscillait entre un maximum de 55 200 euros par habitant dans l'Inner London — West (Royaume-Uni) et un minimum de 2 900 euros par habitant dans la région de Severozapaden (Bulgarie), soit un rapport de de 19,0 à 1. Ainsi, les ratios les plus élevés et les plus bas ont été enregistrés dans les mêmes régions que pour le PIB par habitant, pour lequel le rapport entre les deux valeurs extrêmes était de 20,2 à 1 en 2017.

Carte 3: Revenu disponible des ménages, 2016
(en euros par habitant; variation globale de ce ratio entre 2008 et 2016; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (nama_10r_2hhinc), (nasa_10_nf_tr) et (nama_10_pe)

En 2016, 138  sur les 225 régions de l’UE pour lesquelles des données sont disponibles ont enregistré un niveau de revenu disponible des ménages par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28; dès lors, un revenu supérieur à la moyenne a été enregistré dans une majorité de régions, tandis que l’inverse était vrai pour le PIB par habitant. Il convient toutefois de noter que seules des données nationales sont disponibles pour l’Irlande, la France, les Pays-Bas et la Pologne, de sorte que ces pays ne sont, chacun, comptés qu’une seule fois, malgré le fait qu’ils comptent, collectivement, 59 régions de niveau 2. Dans ces conditions, il apparaît que la répartition régionale du revenu disponible des ménages par habitant était un peu moins irrégulière que celle du PIB par habitant.

Un revenu disponible des ménages par habitant élevé était principalement la caractéristique des États membres occidentaux et nordiques de l’UE, mais était également observé dans certaines régions espagnoles et italiennes

En ce qui concerne le PIB par habitant, les régions affichant un revenu disponible des ménages par habitant relativement élevé étaient principalement situées dans une bande de territoire s’étendant du centre et du nord de l’Italie à l’Allemagne en passant par l’Autriche avant de se diviser en deux pour rejoindre, d’une part, les pays du Benelux, le Royaume-Uni et l’Irlande et, d’autre part, les États membres nordiques de l’UE. Les seules autres régions affichant un revenu disponible des ménages par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28 se trouvaient en Espagne: País Vasco, Comunidad Foral de Navarra, Comunidad de Madrid et Cataluña.

En 2016, le revenu disponible des ménages par habitant était inférieur à celui de 2008 dans 43 régions. Parmi celles-ci, 12 régions présentaient un revenu disponible des ménages par habitant supérieur à la moyenne en 2016:

  • País Vasco en Espagne;
  • Irlande;
  • 10 régions du centre et du nord de l'Italie, dont Lazio, la région de la capitale.

Les 31 régions affichant un revenu disponible des ménages par habitant inférieur à la moyenne en 2016 et un revenu disponible des ménages par habitant plus bas en 2016 qu’en 2008, incluaient:

  • les 13 régions de Grèce sauf une (Notio Aigaio);
  • six régions méridionales et insulaires d'Italie.

Les baisses les plus importantes du revenu disponible des ménages par habitant entre 2008 et 2016 ont été enregistrées dans les régions grecques et à Chypre

Dans 11 des 13 régions grecques, le revenu disponible des ménages par habitant a baissé d’au moins 3 400 euros entre 2008 et 2016, la diminution la plus importante ayant été enregistrée à Attiki (avec une baisse de 5 800 euros par habitant). À Chypre, le revenu disponible a baissé de 2 400 euros par habitant.

En revanche, 182 des régions figurant sur la carte 3 ont enregistré un niveau de revenu disponible des ménages par habitant plus élevé en 2016 qu’en 2008. Parmi celles-ci, 51 régions ont enregistré une augmentation de moins de 1 000 euros par habitant, tandis que 75 ont enregistré une augmentation d’au moins 1 000 euros mais de moins de 3 000 euros par habitant. Les 56 régions restantes ont enregistré une augmentation d’au moins 3 000 euros par habitant et, parmi celles-ci, seule une région avait un revenu disponible des ménages par habitant inférieur à la moyenne de l’UE-28, à savoir la région de la capitale lituanienne. En effet, la grande majorité des régions présentant des augmentations relativement importantes du revenu disponible des ménages par habitant affichaient également un niveau de revenu par habitant supérieur à la moyenne de l’UE-28.

Les plus fortes augmentations du revenu disponible des ménages par habitant entre 2008 et 2016 ont été enregistrées dans des régions d’Allemagne, d’Autriche, du Royaume-Uni et des États membres du nord de l’UE

Les 56 régions affichant le taux d’augmentation du revenu disponible des ménages par habitant le plus élevé entre 2008 et 2016 incluaient:

  • toutes les régions du Danemark, de la Finlande et de la Suède;
  • 20 régions britanniques, principalement dans le sud de l’Angleterre;
  • 16 régions allemandes.

En résumé, les plus fortes augmentations ont toutes été enregistrées dans des régions des États membres septentrionaux de l’UE (toutes les régions nordiques et une région balte), en Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni. Les augmentations les plus considérables ont été enregistrées dans la région d’Inner London — West (où le revenu disponible des ménages a augmenté de 8 500 euros par habitant) et d’Outer London — West and North West (hausse de 6 000 euros par habitant), tandis que 15 autres régions ont enregistré des augmentations allant de 4 500 euros à 5 700 euros par habitant; elles se situaient toutes à London (deux régions supplémentaires), au Danemark (l’ensemble des cinq régions) ou en Suède (l’ensemble des huit régions).

Productivité de la main-d’œuvre

La productivité de la main-d’œuvre peut être définie comme étant la valeur ajoutée brute aux prix de base exprimée par rapport à l’emploi: dans l’analyse sur la carte 4, le nombre d’heures travaillées est utilisé comme mesure de la main-d'œuvre. Des niveaux relativement élevés de productivité de la main-d’œuvre peuvent être liés à une utilisation efficace de la main-d’œuvre (sans avoir recours à plus de ressources) ou découler du mélange d’activités au sein d'une économie locale, étant donné que certaines activités (par exemple, l’extraction du pétrole et du gaz ainsi que les services aux entreprises et les services financiers) sont caractérisées par des niveaux de productivité de la main-d’œuvre plus élevés que d’autres.

Carte 4: Productivité de la main-d’œuvre par heure travaillée, 2016
(en euros, valeur ajoutée brute par heure travaillée; variation moyenne annuelle de ce taux, en pourcentage, entre 2008 et 2016; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (nama_10r_3gva), (nama_10_a10), (nama_10r_2emhrw) et (nama_10_a10_e)

Comme pour les cartes précédentes, les régions qui présentent une productivité relativement élevée — supérieure à la moyenne de l’UE-28 en 2016 — sont représentées en bleu, tandis que celles qui présentent une productivité relativement faible apparaissent en orange. Les tons d’orange et de bleu les plus clairs indiquent les régions dans lesquelles la productivité de la main-d'œuvre en 2016 était inférieure à son niveau de 2008, c’est-à-dire les régions dans lesquelles le taux de variation entre ces deux années a été négatif. Les trois autres nuances d’orange et de bleu montrent les régions ayant enregistré une croissance, les teintes les plus sombres correspondant aux régions où la croissance de la productivité a été la plus forte. Les informations sur la productivité de la main-d’œuvre pour l’Irlande, la France, les Pays-Bas et la Pologne concernent des données nationales plutôt que régionales, comme c’est le cas pour la Norvège et la Suisse.

La productivité de la main-d’œuvre la plus élevée s’établissait à 76,26 euros par heure au Luxembourg et la plus faible à 5,42 euros par heure dans la région de Yuzhen tsentralen

Dans l’UE-28, la valeur ajoutée pour chaque heure travaillée s’établissait à 30,27 euros en moyenne en 2016. Parmi les 226 régions de l’UE présentées sur la carte 4, 85 affichaient une productivité inférieure à la moyenne et les 141 régions restantes se situaient au-dessus de la moyenne. Les valeurs les plus élevées enregistrées pour cet indicateur étaient de 76,26 euros par heure au Luxembourg et de 70,91 euros par heure en Irlande, deux pays présentant un niveau élevé de spécialisation dans les services financiers. La productivité la plus faible était de 5,42 euros par heure dans la région de Yuzhen tsentralen (Bulgarie); ce qui correspondait à un rapport de 14,1 à 1 entre les régions enregistrant respectivement la productivité la plus élevée et la plus faible de l’UE.

Une productivité de la main-d’œuvre supérieure à la moyenne était surtout constatée dans les régions de l’ouest et du nord de l’UE ainsi que dans certaines régions d’Espagne et d’Italie

En 2016, les régions enregistrant une productivité de la main-d’œuvre par heure supérieure à la moyenne de l’UE-28 incluaient:

  • toutes les régions de Belgique, du Danemark, d’Allemagne, du Luxembourg, d’Autriche, de Finlande et de Suède;
  • l'Irlande, la France et les Pays-Bas (seules les données nationales sont disponibles);
  • toutes les régions du Royaume-Uni, à l'exception de Cornwall and Isles of Scilly;
  • 14 régions italiennes (sur 21), principalement dans le nord et le centre, mais incluant également Abruzzo;
  • 7 régions espagnoles (sur 19) (la région de la capitale et plusieurs régions dans le nord et l’est).

Par conséquent, aucune des régions des États membres orientaux ou des États membres baltes n’a enregistré une productivité supérieure à la moyenne, et la plupart des régions méridionales ont également enregistré une productivité inférieure à la moyenne.

Dans la quasi-totalité des États membres de l’UE, le niveau le plus élevé de productivité de la main-d’œuvre régionale a été enregistré dans la région de la capitale Les quatre exceptions (parmi les États membres pour lesquels des données régionales sont disponibles) en 2016 étaient:

  • l’Allemagne, où Hamburg enregistrait la productivité de la main-d’œuvre la plus élevée et Berlin la 26e productivité la plus élevée parmi 38 régions;
  • l’Espagne, où le País Vasco affichait la productivité la plus élevée, juste devant la Comunidad de Madrid;
  • la Croatie, où Kontinentalna Hrvatska présentait une productivité plus élevée que Jadranska Hrvatska;
  • l’Italie, où la région Lombardia enregistrait la productivité la plus élevée et Lazio la 6e productivité la plus élevée parmi 21 régions.

Les régions dans lesquelles la productivité de la main-d’œuvre était inférieure à la moitié de la moyenne de l’UE-28 se trouvaient exclusivement dans les régions orientales ou baltes de l’UE ou en Grèce

La carte 4 fait apparaître 34 régions dans lesquelles la productivité de la main-d’œuvre était inférieure à la moitié de la moyenne de l’UE-28 en 2016, notamment:

  • la Lettonie (qui constitue une seule région à ce niveau de détail) et l’une des deux régions lituaniennes;
  • la Pologne (seules des données nationales sont disponibles);
  • trois régions tchèques;
  • toutes les régions bulgares, croates et hongroises;
  • sept des huit régions roumaines;
  • cinq régions grecques.

S’agissant des évolutions intervenues entre 2008 et 2016, la variation moyenne de la productivité de la main-d’œuvre dans l’UE-28 consistait en une augmentation de 1,9 % par an. Un total de 92 régions ont atteint cette augmentation ou l’ont dépassée, tandis que 121 régions ont enregistré des augmentations plus modestes et 13 régions des diminutions. Il convient de noter que ces variations reposent sur des données en prix courants.

Les régions affichant une productivité plus faible en 2016 qu’en 2008 étaient le North Yorkshire au Royaume-Uni ainsi que la quasi-totalité des régions grecques

Les 13 régions affichant une productivité plus faible en 2016 qu’en 2008 étaient le North Yorkshire au Royaume-Uni et 12 régions grecques; la seule région grecque ayant enregistré une augmentation de sa productivité de la main-d’œuvre était Dytiki Makedonia. La seule de ces 13 régions affichant une baisse de productivité et en même temps un niveau de productivité supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2016 était le North Yorkshire.

Des augmentations moyennes de moins de 2,0 % par an ont été enregistrées dans 126 régions, soit plus de la moitié des régions. Des augmentations quelque peu plus rapides ont été enregistrées dans 61 régions, où la productivité a augmenté d’au moins 2,0 % mais de moins de 3,0 % par an.

La hausse de productivité la plus rapide a été enregistrée dans la région de Yugoiztochen

Les augmentations les plus rapides de la productivité, d’au moins 3,0 % en moyenne par an, ont été enregistrées dans 26 régions:

  • 16 régions présentaient un niveau de productivité de la main-d’œuvre inférieur à la moyenne de l’UE-28 en 2016; elles se situaient principalement en Bulgarie et en Roumanie;
  • 10 régions affichaient un niveau de productivité supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2016; elles se situaient principalement au Danemark et en Allemagne;

En réalité, les six régions bulgares appartenaient à ce groupe de régions affichant une croissance rapide de la productivité, y compris Yugoiztochen, qui présentait la croissance moyenne la plus rapide (7,2 % par an) parmi toutes les régions de l’UE.

Évolutions de la population

L’analyse suivante fournit une description des variations du nombre total d'habitants vivant dans des régions de niveau NUTS 2 entre 2008 et 2018. L’évolution démographique est le résultat d’une variation naturelle de la population (c’est-à-dire le nombre total de naissances moins le nombre total de décès) et du solde migratoire (la différence entre le nombre d’immigrants et d’émigrants); il convient de noter que, dans le cadre des statistiques démographiques régionales, Eurostat produit les chiffres du solde migratoire en prenant la différence entre la variation de la population totale et la variation naturelle — ci-après dénommée solde migratoire avec ajustement (statistique).

Il existe des différences considérables dans les tendances de l'évolution démographique à travers l’Union. Certaines des évolutions à moyen terme les plus fréquentes peuvent être résumées par les caractéristiques suivantes:

  • l’effet des régions entourant des capitales, étant donné que la population continue de s’étendre dans et autour de nombreuses capitales, ce qui exerce un «effet d’attraction» sur les migrants nationaux et internationaux, lié aux possibilités d’éducation et/ou d’emploi (perçues) ainsi qu’à la possibilité de vivre un style de vie particulier;
  • une différence entre les régions urbaines et rurales, la majorité des premières continuant d’enregistrer une croissance de leur population, tandis que le nombre de personnes résidant dans de nombreuses régions périphériques, rurales et post-industrielles diminue;
  • des disparités régionales au sein des États membres de l’Union qui peuvent influer sur la compétitivité et la cohésion régionales, par exemple entre les régions de l’est et de l’ouest de l’Allemagne, ou entre les régions du nord et du sud de la Belgique, de l’Italie et du Royaume-Uni.

Environ un tiers des régions de l’UE ont enregistré un niveau démographique plus faible en 2018 qu’en 2008

En 2018, la population de l’UE-28 était supérieure de 2,4 % à son niveau de 2008, puisqu’elle est passée de 500 millions à 512 millions. Environ un tiers des régions de l’UE pour lesquelles des données sont disponibles ont enregistré une population moins élevée en 2018 qu’en 2008. Les États membres de l’UE dans lesquels au moins la moitié des régions ont enregistré une baisse incluaient:

  • la Bulgarie, l’Estonie, la Croatie, la Lettonie et la Lituanie, où toutes les régions faisaient état d’une baisse du nombre d'habitants;
  • la Hongrie et la Roumanie, où l’ensemble des régions, à l’exception de la région de la capitale, ont déclaré une baisse (pour la Hongrie, les données relatives à la région de la capitale concernent le niveau NUTS 1);
  • la Grèce, la Pologne et le Portugal, où une majorité des régions étaient dans cette situation.

Aucune des régions de Belgique, du Danemark, d'Irlande, de Chypre, du Luxembourg, de Malte, d'Autriche et de Suède n’affichait une population inférieure en 2018 à celle de 2008

En revanche, chaque région de Belgique, du Danemark, d’Irlande, de Chypre, du Luxembourg, de Malte, d’Autriche et de Suède a déclaré une augmentation du nombre d'habitants entre 2008 et 2018. Six régions ont signalé une croissance moyenne supérieure à 1,5 % par an (y compris quatre régions de capitales): Guyane (France), Luxembourg, Inner London — East, Ciudad Autónoma de Melilla (Espagne), Stockholm et Malte.

Graphique 3: Évolution de la population, par régions de niveau NUTS 2, 2008-2018
Source: Eurostat (demo_r_d2jan), (demo_r_pjanind2) et (demo_pjanind)

Dans bon nombre des États membres de l’UE composés de plus d’une région de niveau NUTS 2, la croissance démographique la plus rapide a été enregistrée dans la région de la capitale, bien qu’il y ait huit exceptions, notamment:

  • l’Allemagne, où Oberbayern affichait une croissance plus rapide que Berlin;
  • la Grèce, où Voreio Aigaio présentait la croissance la plus rapide et Attiki enregistrait, en réalité, la deuxième diminution la plus rapide parmi les 13 régions grecques;
  • l’Espagne, où Ciudades Autónomas de Melilla y Ceuta, Illes Balears et Canarias avaient une croissance plus rapide que la Comunidad de Madrid;
  • la France, où la Guyane et huit autres régions enregistraient une croissance plus rapide que l’Île de France.

En 2018, un cinquième de la population de l’UE-28 était âgée de 65 ans ou plus

La moitié inférieure du graphique 3 porte sur la question du vieillissement, dans ce cas-ci sur la base de la part de la population âgée de 65 ans ou plus. Dans l’UE-28, cette part s'élevait à 19,7 % en 2018, contre 17,1 % en 2008. Des variations de ce pourcentage peuvent refléter un certain nombre de facteurs différents, tels que les évolutions relatives à l’espérance de vie, aux taux de natalité ou à la migration. Par exemple, une augmentation du pourcentage de personnes âgées dans une région particulière pourrait s’expliquer par l’arrivée de personnes âgées dans cette région lorsqu'elles prennent leur retraite ou par le départ de jeunes qui quittent la région (par exemple, pour rechercher ailleurs des possibilités éducatives, professionnelles ou autres).

La région de la capitale belge, Hamburg et deux régions de London étaient les seules régions de l’UE à enregistrer une baisse de la part de personnes âgées de 65 ans ou plus

Seules quatre régions de l’UE ont enregistré une baisse de leur pourcentage de personnes âgées (de 65 ans ou plus) entre 2008 et 2018 (pour certaines régions, les séries chronologiques sont plus courtes): la région de la capitale belge (qui affichait la diminution la plus importante, avec une baisse de 1,4 points de pourcentage (pp), passant de 14,5 % à 13,1 %), Hamburg et deux régions de Londres (affichant toutes une baisse de 0,1 à 0,2 pp). À Bremen (Allemagne) et dans la région de la capitale autrichienne, la part des personnes âgées dans la population totale était stable, tandis qu’elle augmentait ailleurs (275 régions).

La part de personnes âgées était plus élevée d’au moins 5,0 pp en 2018 qu’en 2008 dans 12 régions de l'UE, par exemple:

  • Severozápad, Severovýchod et Moravskoslezsko en Tchéquie;
  • Friesland, Drenthe, Zeeland et Limburg aux Pays-Bas;
  • Etelä-Suomi et Pohjois- ja Itä-Suomi en Finlande.

Comme le montre la moitié inférieure du graphique 3, l’augmentation la plus importante de ce pourcentage a été enregistrée en Martinique, région française d’outre-mer, où la proportion des personnes âgées dans la population totale a augmenté de 6,3 pp, passant de de 14,2 % (sous la moyenne de l’UE-28 de 17,1 %) en 2008 à 20,5 % en 2018 (au-dessus de la moyenne de l’UE-28 de 19,7 %).

Population en âge de travailler — diplômés de l'enseignement supérieur

Une série de défis stratégiques liés à l’enseignement supérieur (niveaux 5-8 de la CITE) sont à relever, notamment: augmenter le nombre d'inscriptions (en particulier parmi les groupes défavorisés); réduire le décrochage scolaire et le temps nécessaire à certaines personnes pour terminer leurs études; mieux adapter les cursus au monde du travail. Une part croissante de la population de l’UE-28 étant diplômée de l’enseignement supérieur, des préoccupations ont été exprimées quant au fait que certaines régions se trouvent confrontées à une inadéquation des compétences, une proportion croissante de la main-d'œuvre étant surqualifiée.

Les données relatives aux diplômés de l’enseignement supérieur présentées sur la carte 5 reposent sur la part de la population en âge de travailler — définie ici comme étant âgée de 25 à 64 ans — qui avait achevé avec succès un programme d’enseignement supérieur; la limite d’âge inférieure de 25 ans est utilisée car la plupart des étudiants terminent leurs cursus d'enseignement supérieur avant cet âge.

Les régions qui présentent un niveau relativement élevé de diplômés de l’enseignement supérieur — plus élevé que la moyenne de l’UE-28 en 2018 — sont représentées en bleu, tandis que celles qui présentent un niveau relativement faible sont représentées en orange. Les tons d’orange et de bleu les plus clairs indiquent des régions dans lesquelles le taux de diplômés de l’enseignement supérieur en 2018 était inférieur au taux de 2008; en d’autres termes, les régions enregistrant un taux de variation négatif entre ces années. Les trois autres nuances d’orange et de bleu montrent les régions où le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur est en augmentation, et les nuances les plus sombres correspondent aux régions où cette augmentation est la plus forte. Les informations figurant sur cette carte pour l’Irlande et la Lituanie concernent des données nationales plutôt que régionales, comme c’est également le cas pour la Serbie; pour deux régions polonaises et deux régions britanniques, les données ont trait au niveau NUTS 1 au lieu du niveau 2

En 2018, près d’un tiers (32,3 %) de la population en âge de travailler de l’UE-28 avait atteint un niveau d'études supérieures; cette part était supérieure de 8,1 pp à la part correspondante enregistrée dix ans plus tôt.

La principale caractéristique qui ressort de la carte 5 est le fait que les régions de capitales semblent agir comme des aimants sur les personnes hautement qualifiées. C’est particulièrement vrai dans plusieurs États membres du nord et de l’ouest de l'UE, où les régions de capitales exercent un «effet d’attraction» considérable grâce aux diverses possibilités d’emploi qu’elles peuvent offrir aux diplômés de l’enseignement supérieur. Cette circulation des diplômés a lieu non seulement à l’intérieur des pays mais aussi par-delà les frontières nationales, une part croissante de la population en âge de travailler et hautement qualifiée de l’UE-28 ayant franchi les frontières internationales (en se déplaçant en particulier de l’est vers l’ouest de l’UE).

Plus de la moitié de la population en âge de travailler vivant dans les régions des capitales nordiques était diplômée de l’enseignement supérieur

En 2018, la part de la population en âge de travailler (25 à 64 ans) qui était diplômée de l’enseignement supérieur était supérieure à la moyenne de l’UE-28 dans 109 régions de niveau NUTS 2, et elle dépassait 50 % dans huit de ces régions. Trois de ces régions — London (niveau NUTS 1) et deux de ses régions voisines (Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire; Surrey, East and West Sussex) — se trouvaient au Royaume-Uni. Trois autres régions étaient des régions de capitales des États membres nordiques (le Danemark, la Finlande et la Suède), tandis qu’Utrecht aux Pays-Bas et la province du Brabant Wallon limitrophe de la région de la capitale belge complétaient la liste.

En revanche, parmi les 154 régions dans lesquelles la part de la population en âge de travailler qui était diplômée de l’enseignement supérieur était égale ou inférieure à la moyenne de l’UE-28, 26 régions ont indiqué que ce pourcentage était inférieur à 20 %. Il s’agissait souvent de régions rurales, considérées comme des économies locales concentrées sur l’agriculture, où la demande de main-d'œuvre hautement qualifiée était généralement faible, notamment:

  • Közép-Dunántúl, Dél-Dunántúl, Észak-Magyarország et Észak-Alföld en Hongrie;
  • 12 régions d'Italie;
  • toutes les régions roumaines à l’exception de la région de la capitale.

La part de la population en âge de travailler et diplômée de l’enseignement supérieur a diminué entre 2008 et r2018 dans six régions de l'est de l'Allemagne

L’examen de la variation entre 2008 et 2018 de la part de la population âgée de 25 à 64 ans qui était diplômée de l’enseignement supérieur fait apparaître une augmentation dans la grande majorité des régions. En réalité, seules six régions ont déclaré une part plus faible en 2018 qu’en 2008: elles étaient toutes situées dans les lands de Sachsen ou Sachsen-Anhalt dans l'est de l'Allemagne. Leipzig — qui était la seule des six régions à afficher un pourcentage supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2018 — et Mecklenburg-Vorpommern ont enregistré des baisses de 1,1 pp, soit les plus diminutions les plus faibles dans ces six régions. La baisse la plus importante a été enregistrée dans la région de Chemnitz où la part de la population en âge de travailler et diplômée de l’enseignement supérieur a chuté, passant de 30,4 % en 2008 à 24,7 % en 2018.

Des augmentations de moins de 5,0 pp entre 2008 et 2018 ont été observées dans 53 régions, tandis que des augmentations d’au moins 5,0 pp mais inférieures à 10,0 pp ont été enregistrées dans 136 régions. À l'autre bout du classement, quelque 68 régions ont déclaré des augmentations de 10,0 pp ou plus. Elles étaient réparties dans des États membres du nord (sept régions), du sud (huit), de l’est (13), et de l’ouest (40) de l’UE — ces derniers incluant toutes les régions d’Autriche.

Carte 5: Niveau d’enseignement supérieur, 2018
(en pourcentage des personnes âgées de 25 à 64 ans et diplômées de l'enseignement supérieur; variation de ce taux entre 2008 et 2018, en points de pourcentage; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (edat_lfse_04)

Taille relative de la population en âge de travailler

La carte 6 se concentre également sur la population en âge de travailler, en utilisant en l’occurrence une tranche d’âge légèrement plus large, de 20 à 64 ans. Dans cette tranche d’âge, certaines personnes, en particulier les plus jeunes, peuvent encore suivre des études et donc ne pas réellement faire partie de la main-d'œuvre. De même, une partie de la population active ne fait pas partie de cette tranche d’âge si ces personnes travaillent avant l’âge de 20 ans ou travaillent encore en étant âgées de 65 ans ou plus. La part des personnes en âge de travailler dans la population dépend de nombreux facteurs, tels que les variations des taux de natalité, des taux de mortalité, de l’espérance de vie et du solde migratoire (avec ajustement statistique).

Le problème d’une population vieillissante a déjà été mentionné en ce qui concerne le graphique 3, qui fournissait des informations relatives à l'évolution de la part de la population âgée de 65 ans et plus au niveau régional. Bon nombre d’observations qui y sont indiquées devraient pouvoir s’appliquer ici, mais de manière inversée, étant donné que les régions présentant une part relativement élevée ou croissante de personnes âgées ont tendance à compter une part relativement faible ou en diminution de personnes en âge de travailler.

En 2018, le pourcentage moyen de la population en âge de travailler par rapport au nombre total d'habitants était de 59,5 % dans l’UE-28, soit 1,7&nbsppp de moins qu'en&nbsp2008. Parmi les 281&nbsprégions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données de&nbsp2018 sont disponibles, 137 ont enregistré une part supérieure à la moyenne de l’UE-28 et 144&nbsp une part égale ou inférieure à la moyenne de l’UE-28. Sur les 272&nbsprégions qui sont représentées sur la carte 6 (certaines régions sont indiquées au niveau NUTS 1 afin de permettre une analyse des séries chronologiques), neuf ne sont pas disponibles (en raison de données manquantes pour 2008), ce qui laisse 125 régions en bleu (avec des parts supérieures à la moyenne) et 138 régions en orange.

En 2018, les pourcentages les plus élevés de la population en âge de travailler ont été enregistrés dans les régions de l’Inner London

En considérant l’ensemble des 272 régions de l’UE (telles qu’indiquées sur la carte 6), les parts les plus élevées de la population en âge de travailler en 2018 ont été enregistrées dans deux des régions de la capitale britannique, Inner London — East et Inner London — West (68,2 % et 67,3 %, respectivement). La région de la capitale roumaine (Bucureşti-Ilfov) et la région insulaire espagnole de Canarias ont également enregistré des parts supérieures à 65,0 %. La part de loin la plus faible en 2018 a été enregistrée à Mayotte (indiquée comme non disponible sur la carte 6 étant donné que les données pour 2008 font défaut), qui était la seule région de l’UE où moins de la moitié (43,5 %) de la population était en âge de travailler. Les cinq autres parts les plus faibles pour la population en âge de travailler ont également été enregistrées en France (parts allant de 52,9 % en Guyane à 54,0 % en Bourgogne). En réalité, les 25 régions occupant le bas du classement — avec des parts ne dépassant pas 55,5 % — étaient toutes situées en France, au Royaume-Uni ou dans les États membres du nord de l’UE. La plupart d’entre elles étaient des régions côtières, bien que cinq des régions françaises fassent exception à cette règle.

Un total de 49 régions — principalement en Allemagne, en Autriche et en Italie — ont enregistré une augmentation ou une part inchangée de la population en âge de travailler entre 2008 et 2018

L’intensité des teintes bleue et orange sur la carte 6 indique la rapidité avec laquelle la part de la population en âge de travailler a évolué entre 2008 et 2018 dans les 263 régions de l’UE pour lesquelles des données sont disponibles. Un total de 49 régions ont enregistré une augmentation ou aucune variation de cette part. Près de la moitié de ces régions (24) se situaient en Allemagne, tandis que six autres se trouvaient en Autriche et quatre en Italie; onze autres États membres de l’UE comptaient une ou deux régions faisant état d’une augmentation ou d’une stabilité de la part de leur population en âge de travailler. La seule région des États membres nordiques à enregistrer une augmentation de la part de la population en âge de travailler était Vidurio ir vakarų Lietuvos regionas en Lituanie; Warmińsko-mazurskie en Pologne et Východné Slovensko en Slovaquie étaient les seules régions dans ce cas dans les États membres de l’est. La seule augmentation la plus importante a été enregistrée dans la région portugaise de la Região Autónoma dos Açores, où le pourcentage a augmenté de 2,5 pp, passant de 60,9 % en 2008 à 63,4 %. L’augmentation de 2,1 pp au Luxembourg était la deuxième augmentation la plus importante, suivie d’une augmentation de 1,7 pp dans la région voisine de Trier (Allemagne).

La baisse la plus importante de la part de la population en âge de travailler a été enregistrée dans le País Vasco en Espagne, où la proportion a diminué, passant de 64,6 % en 2008 à 59,0 % en 2018

La part de la population en âge de travailler a baissé de tout au plus 1,5 pp entre 2008 et 2018 dans 72 régions, alors que quelque 93&nbsprégions ont déclaré une baisse de cette part supérieure à 1,5 pp, mais ne dépassant pas 3,0 pp. Le dernier groupe de régions — celles représentées par la nuance de bleu et d’orange la plus claire sur la carte 6 — a enregistré des baisses de plus de 3,0 pp pour cette part. Ces 49 régions étaient réparties dans 16 différents États membres de l’UE, notamment en Espagne (neuf regions), en Tchéquie (les huit régions), en France (six régions), en Allemagne (cinq régions), aux Pays-Bas, en Finlande et au Royaume-Uni (trois régions dans chacun de ces pays). La baisse la plus importante de toutes a été observée dans le País Vasco (en Espagne), où la part de la population en âge de travailler a diminué de 5,6 pp, passant de 64,6 % en 2008 à 59,0 % en 2018. Les autres baisses les plus importantes (entre 4,3 et 4,9 pp) ont été enregistrées dans cinq régions tchèques (y compris la région de la capitale), ainsi que dans les régions des capitales de la Slovaquie, du Portugal et de l’Espagne.

Carte 6: Population en âge de travailler, 2018
(en pourcentage, personnes âgées de 20 à 64 ans par rapport à la population totale; variation de cette part entre 2008 et 2018, en points de pourcentage; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (demo_r_pjanind2) et (demo_pjanind)

Taux d’emploi

Les dernières analyses figurant dans le présent chapitre passent de la population en âge de travailler à l’emploi dans la même tranche d’âge. Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre de personnes occupées (d’un âge donné) et le total de la population (du même âge). Aux fins de la présente partie, les informations fournies concernent les personnes âgées de 20 à 64 ans. Cette définition a pour objectif de garantir la compatibilité à l’extrémité inférieure de cette tranche d’âge, étant donné que de plus en plus de jeunes poursuivent leurs études, ce qui peut exclure leur participation aux marchés du travail. À l’extrémité supérieure de cette tranche d’âge, 64 ans est généralement l’âge maximum, ce qui permet de prendre en considération les âges (légaux) de la retraite ou de la pension dans certaines régions de l’Union. Il convient toutefois de noter que les décideurs politiques cherchent de plus en plus à reculer l’âge de la retraite/de la pension et il est probable qu’une plus grande part de personnes âgées fasse encore partie des forces de travail à l'avenir.

Dans le cadre de son programme en faveur de la croissance et de l’emploi, la stratégie Europe 2020 a fixé un objectif de référence: 75 % de toutes les personnes âgées de 20 à 64 ans doivent avoir un emploi d’ici à 2020. En 2018, le taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans s'élevait à 73,1 % dans l'UE-28, soit la cinquième hausse consécutive après un creux relatif à 68,3 % en 2013. Le taux d’emploi dans l’UE-28 en 2018 était supérieur de 2,9 pp à son niveau de 2008.

La carte 7 présente les taux d'emploi pour les personnes âgées de 20 à 64 ans dans les régions de niveau NUTS 2. Les 158 régions présentant des taux supérieurs à la moyenne de l’UE-28 sont représentées en bleu et les 109 régions présentant des taux égaux ou inférieurs à la moyenne sont représentées en orange. Les teintes les plus claires correspondent aux régions qui affichent des taux moins élevés en 2018 qu’en 2008, tandis que les autres teintes correspondent aux régions dans lesquelles les taux ont augmenté au cours de cette période, les augmentations les plus importantes étant représentées par les teintes les plus sombres.

Carte 7: Taux d’emploi, 2018
(en pourcentage, part des personnes âgées de 20 à 64 ans occupant un emploi par rapport à la population totale âgée de 20 à 64 ans; variation de ce taux entre 2008 et 2018, en points de pourcentage; par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprtn)

Hormis Pohjois- ja Itä-Suomi en Finlande, toutes les régions des États membres du nord de l’UE faisaient état de taux d’emploi supérieurs à la moyenne; il convient de noter que seules des données nationales sont disponibles pour la Lituanie. En revanche, la plupart des régions dans les États membres méridionaux présentaient des taux d’emploi inférieurs à la moyenne; c’était notamment le cas de toutes les régions de Grèce et de la quasi-totalité de l’Espagne et de l’Italie; néanmoins, Chypre et Malte affichaient des taux d’emploi supérieurs à la moyenne, tout comme la plupart des régions portugaises. Parmi les États membres orientaux de l’UE, les régions croates affichaient des taux d’emploi inférieurs à la moyenne, de même que la plupart des régions de Bulgarie, de Pologne et de Roumanie. La moitié des régions slovaques présentaient des taux d’emploi supérieurs à la moyenne, ce qui était aussi le cas d’une petite majorité des régions hongroises et de toutes les régions de Tchéquie et de Slovénie. La situation était également contrastée dans les États membres de l’ouest de l’UE: le Luxembourg avait un taux d’emploi inférieur à la moyenne, comme la plupart des régions belges et françaises; toutes les régions autrichiennes sauf une (la région de la capitale) affichaient des taux d’emploi supérieurs à la moyenne, de même que l’ensemble des régions en Allemagne, en Irlande (seules des données nationales sont disponibles), aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Les taux d’emploi régionaux les plus élevés dans l’UE ont été enregistrés à Stockholm et Åland

Les régions affichant les taux d’emploi les plus élevés avaient certains des marchés du travail les plus dynamiques, souvent caractérisés par de faibles niveaux de chômage et une part relativement élevée de femmes au travail. En 2018, le taux le plus élevé de toutes les régions de l’UE s’établissait à 85,7 % à Stockholm, suivie de près par Åland (85,1 %). En général, les taux d’emploi les plus élevés ont été enregistrés dans des régions d’Allemagne, de Finlande, de Suède et du Royaume-Uni, ainsi que dans la région de la capitale tchèque. En revanche, les taux d’emploi les plus faibles ont été enregistrés dans des régions de Belgique, de Grèce, d’Espagne et d’Italie, ainsi que dans les régions françaises d’outre-mer. Cinq régions ont enregistré des taux d’emploi inférieurs à 50 %, dont quatre étaient des régions méridionales ou insulaires de l’Italie, et la cinquième — qui affichait le taux le plus faible de tous (40,8 %) — était Mayotte (indiquée comme non disponible sur la carte 7, car les données de 2008 font défaut).

Les augmentations les plus importantes du taux d’emploi ont été enregistrées dans les régions hongroises

Le taux d’emploi a augmenté d’au moins 5,0 pp entre 2008 et 2018 dans 68 régions de l’UE. Parmi celles-ci, l’augmentation était d’au moins 10,0 pp dans 15 régions, dont six se trouvaient en Hongrie et trois en Pologne. La moitié supérieure du graphique 4 montre les cinq régions présentant les augmentations les plus importantes en termes de pourcentage — qui présentaient également les augmentations les plus importantes en points de pourcentage (pp) — dont quatre étaient situées en Hongrie. L’augmentation la plus importante a été enregistrée dans la région d'Észak-Alföld, où le taux d’emploi a augmenté de 16,6 pp, passant de 54,7 % en 2008 à 71,3 % en 2018.

Graphique 4: Évolutions du taux d’emploi, 2008-2018
(2008 = 100, par régions de niveau NUTS 2)
Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprtn)

Le taux d’emploi a augmenté d’au moins 2,5 pp mais de moins de 5,0 pp entre 2008 et 2018 dans 63 régions, tandis que 77 régions ont fait état d’une augmentation stable ou modérée (moins de 2,5 pp).

Les diminutions les plus importantes du taux d’emploi ont été enregistrées dans les régions grecques

Le dernier groupe de régions — celles représentées par la teinte de bleu et d’orange la plus claire sur la carte 6 — a enregistré un taux d’emploi plus faible en 2018 qu’en 2008. Ce groupe comprenait 59 régions, principalement en Espagne (15 régions), en Grèce (les 13 régions), en France (neuf régions), en Italie (neuf régions) et au Danemark (les cinq régions), mais il incluait également trois régions au Portugal, deux en Finlande et une en Bulgarie, à Chypre et en Roumanie. Les neuf régions enregistrant les baisses du taux d’emploi les plus importantes étaient toutes situées en Grèce, huit d'entre elles affichant une diminution supérieure à 6,0 pp. La baisse la plus importante a été enregistrée dans la région de Dytiki Ellada, où le taux d’emploi en 2018 était de 53,7 %, soit une baisse de 8,8 pp par rapport au pourcentage de 62,5 % observé en 2008.

La moitié inférieure du graphique 4 donne un aperçu du déséquilibre entre les sexes sur le marché du travail. Pendant la crise financière et économique, l’écart entre les sexes pour le taux d’emploi de l’UE-28 s’est rapidement réduit, passant de 15,1 pp en 2008 à 11,7 pp en 2013, avant de se stabiliser à 11,5 pp entre 2016 et 2018. Les régions qui sont présentées dans la moitié inférieure sont celles dans lesquelles l’écart entre les sexes pour le taux d’emploi s’est réduit ou creusé le plus rapidement pendant la période de 2008 à 2018 (sur la base des variations en points de pourcentage).

En réalité, il n’y avait que 26 régions de niveau NUTS 2 dans l’UE dans lesquelles l’écart entre les sexes pour le taux d’emploi s’est creusé entre 2008 et 2018 et, dans trois autres régions, cet écart était identique pour les deux années. Ces régions se situaient principalement en Pologne, en Roumanie et en Hongrie, tandis que certaines régions se situaient en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suède. Les plus fortes hausses de cet écart entre les sexes étaient de 8,6 et de 8,3 pp, respectivement dans les régions Nord-Vest et Nord-Est en Roumanie; les écarts entre les sexes enregistrés dans ces régions étaient environ deux fois plus élevés en 2018 qu’en 2008.

Dans les 232 autres régions, l’écart entre les sexes pour le taux d’emploi était moindre en 2018 qu’en 2008. Dans 11 régions, l’écart s’était réduit de plus de 10 pp, cette différence atteignant 23,0 pp dans la région de Voreio Aigaio (Grèce). Les régions caractérisées par une contraction particulièrement importante de l’écart entre les sexes pour le taux d’emploi étaient presque toutes situées dans des États membres du sud de l’UE— l'Espagne, la Grèce, le Portugal et Malte  — mais incluaient également la Haute-Normandie (France).

Source des données pour les graphiques et les cartes

Excel.jpg Pleins feux sur les développements socio-économiques régionaux (en anglais)

Sources des données

Comptes nationaux

Le système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC 2010) (en anglais) est le tout dernier cadre comptable compatible au niveau international qui permet de décrire l’économie de l’UE de façon systématique et détaillée. Le SEC 2010 est mis en œuvre depuis septembre 2014 et est conforme aux lignes directrices internationales en matière de comptabilité nationale présentées dans le système de comptabilité nationale (SCN 2008) (en anglais). Le SEC 2010 garantit que les statistiques relatives aux économies des États membres de l’Union sont compilées de manière cohérente, comparable, fiable et actualisée. La base juridique pour ces statistiques est le règlement du Parlement européen et du Conseil relatif au système européen des comptes nationaux et régionaux dans l’Union européenne [règlement (UE) nº 549/2013].

Le SEC 2010 ne se limite pas à l'établissement des comptes annuels, il s’applique également aux comptes trimestriels et à des périodes comptables plus courtes ou plus longues, ainsi qu’aux comptes régionaux. Il est harmonisé avec les concepts et nomenclatures utilisés dans le cadre de nombreuses autres statistiques sociales et économiques (par exemple, les statistiques sur l’emploi, les entreprises ou le commerce international) et, dès lors, sert de référence principale pour les statistiques économiques et sociales.

Les statistiques des comptes économiques régionaux portent essentiellement sur les régions de niveau NUTS 2. Les données pour les régions statistiques dans les pays de l’AELE et les pays candidats sont souvent indisponibles et ont été remplacées (le cas échéant) par des agrégats nationaux. Il convient également de noter que les données pour ces pays sont parfois moins récentes que pour les régions de l’UE; toutes les divergences sont signalées dans les figurant sous les cartes ou les graphiques.

Pour en savoir plus:

Section consacrée au SEC 2010

SEC 2010 — manuels et instructions

Population

Eurostat collecte toute une série de statistiques démographiques régionales: ces statistiques comprennent des données sur la taille de la population et des données relatives à divers événements démographiques qui influencent la taille de la population, sa structure et ses caractéristiques particulières. Les statistiques démographiques régionales peuvent être utilisées pour un grand nombre de mesures de planification, de suivi et d’évaluation, par exemple pour:

  • analyser le vieillissement de la population et ses effets sur la durabilité et le bien-être;
  • évaluer les incidences économiques de l’évolution démographique;
  • calculer des taux et des indicateurs par habitant — tels que le produit intérieur brut régional par habitant, qui peut être utilisé, par exemple, dans le cadre de l’allocation de fonds structurels aux régions économiquement défavorisées

Pour en savoir plus:

Section consacrée à la population

Enseignement supérieur

La structure des systèmes éducatifs variant d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité des données, de disposer d’un cadre pour la collecte, la compilation et la présentation des statistiques régionales, nationales et internationales en matière d’éducation. Ce cadre est la classification internationale type de l’éducation (CITE). La CITE&nbsp2011 constitue la base des statistiques présentées dans cet article: elle a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en novembre&nbsp2011. L’enseignement supérieur comprend les niveaux&nbsp5 à&nbsp8 de la CITE.

La majeure partie des statistiques européennes en matière d’éducation est collectée dans le cadre d’un exercice commun auquel participent l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU-UNESCO), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat, et qui est souvent appelé «exercice de collecte de données UOE». Les données sur les inscriptions au niveau régional sont collectées séparément par Eurostat. Toutefois, les informations sur les diplômés de l’enseignement supérieur sont compilées à partir de l’enquête sur les forces de travail de l’UE (voir ci-après).

Pour en savoir plus:

Classification internationale type de l’éducation (CITE 2011)

Site web de l’UNESCO-ISU

Section consacrée aux statistiques sur l’éducation

Population active

Les données relatives aux diplômés de l’enseignement supérieur et au taux d’emploi qui sont présentées dans le présent article concernent des moyennes annuelles calculées sur la base de l’enquête sur les forces de travail. Cette enquête couvre plus de 30 pays, notamment les États membres de l’UE, trois pays de l’AELE (l'Islande, la Norvège et la Suisse) et quatre pays candidats (le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie). La population faisant l'objet de l’enquête se compose généralement des personnes âgées de 15 ans au moins et vivant dans des ménages privés, les définitions correspondant à celles qui sont établies par l’Organisation internationale du travail (OIT).

Lors de l'analyse des informations régionales tirées de l’EFT, il est important de garder à l’esprit que les données présentées concernent la région dans laquelle le répondant réside de manière permanente et que celle-ci peut être différente de la région dans laquelle il travaille, en raison des déplacements quotidiens domicile-travail.

Pour en savoir plus:

Section consacrée aux statistiques sur les forces de travail

EU labour force survey — methodology (en anglais)

Contexte

Un peu plus de dix ans se sont écoulés depuis le début de la crise financière et économique mondiale. Les analyses présentées ici examinent l’incidence de la crise, la rapidité avec laquelle les régions ont rebondi ou si elles sont restées à la traîne. Pour replacer cela dans son contexte, la partie suivante présente un bref résumé de la façon dont les événements se sont déroulés dans l’UE-28.

Les mesures annuelles du PIB montrent que celui-ci a atteint un maximum pour l’UE-28 en 2008, bien que la croissance annuelle (0,5 %) ait déjà été considérablement plus faible qu’elle ne l’avait été en 2007 (3,1 %). En réalité, les données trimestrielles indiquent que le taux de variation pour l’activité économique globale était déjà devenu négatif au deuxième trimestre de 2008. L’emploi dans l’UE-28 a également atteint un sommet en 2008, avec une croissance (1,1 %) dépassant tout juste la moitié de celle enregistrée en 2007 (1,9 %). Une série chronologique trimestrielle en matière d’emploi fait apparaître une incidence légèrement plus tardive de la crise: au deuxième trimestre de 2008, le niveau d’emploi était inchangé (0,0 %) et il y a eu une croissance (0,1 %) au troisième trimestre, de sorte que ce n’est qu'au quatrième trimestre de 2008 qu’une série continue de baisses du niveau d’emploi, trimestre après trimestre, a commencé. Sans surprise, ces évolutions se reflètent dans le taux de chômage: le taux annuel pour l’UE-28 s'élevait à 7,3 % en 2008, contre 7,5 % en 2007; le taux de chômage trimestriel a diminué pendant la plupart des trimestres, à partir du milieu de 2005, pour atteindre son niveau le plus bas (6,8 %) au premier trimestre de 2008 et a été relativement stable au cours des 2e et 3e trimestres (avec une hausse de 0,1 % au cours de chaque trimestre); toutefois, ce n’est qu'au quatrième trimestre de 2008 que le taux de chômage de l’UE-28 a commencé à enregistrer une augmentation soutenue (de 0,4 %) résultant des effets de la crise.

Il est possible d’établir une chronologie des causes de la crise dans son ensemble: la chute des prix de l’immobilier aux États-Unis en 2006 a provoqué une crise sur le marché des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis en 2007 qui a, à son tour, entraîné des difficultés pour certains prêteurs hypothécaires, banques et compagnies d’assurance en 2007, et a conduit, en 2008, à une crise financière mondiale (comme le démontrent le ralentissement économique et la récession au niveau mondial). Si les données présentées ci-dessus montrent comment et quand leur incidence a commencé à être observée dans l’ensemble de l’UE-28 (pour une sélection d’indicateurs clés), l’incidence de la crise s'est manifestée à différents moments dans les États membres de l’UE ainsi que dans les régions; non seulement le moment où est survenue la crise a varié entre les pays et les régions, mais il en a été de même pour l’ampleur des dommages économiques et de la reprise ultérieure.

Les analyses présentées dans le présent chapitre se concentrent sur les données annuelles, en prenant 2008 comme point de départ, l’année où la production économique (mesurée par le PIB) et l’emploi avaient atteint leur niveau le plus élevé dans l’UE-28.

Socle européen des droits sociaux

Le socle européen des droits sociaux a été principalement conçu pour la zone euro, mais il est ouvert à tous les États membres de l’UE désireux de participer. Il vise à prendre en compte les mutations du monde du travail, à indiquer la direction à suivre pour une convergence renouvelée au sein de la zone euro et à conférer aux citoyens des droits nouveaux et plus efficaces. Il a été conjointement signé par le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne en novembre 2017. Il comporte 20 principes clés regroupés en trois catégories principales.

Pour en savoir plus:

Commission européenne: Socle européen des droits sociaux

Direction générale Emploi, affaires sociales et inclusion: Réalisation des objectifs du socle européen des droits sociaux

Le PIB et au-delà

En août 2009, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Le PIB et au-delà: mesurer le progrès dans un monde en mutation» [COM(2009) 433 final], qui a présenté une série d’actions destinées à améliorer et compléter les mesures du PIB. La Commission européenne a noté qu’il était de toute évidence nécessaire de compléter le PIB par des statistiques couvrant d’autres aspects économiques, sociaux et environnementaux dont le bien-être des individus dépend dans une large mesure. Une série d’indicateurs complémentaires a été détaillée dans un document de travail des services de la Commission «Progress on GDP and beyond actions» [SWD(2013) 303 final] (en anglais), comprenant des indicateurs régionaux et locaux.

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Métadonnées

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Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s statistical atlas (en anglais) [voir le user manual (en anglais)].

Le présent article fait partie de la publication phare annuelle d’Eurostat — l’Annuaire régional d’Eurostat.