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Archive:Les taux de change et les taux d’intérêt

Données extraites en avril 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.


Cet article de Statistics Explained a été archivé en septembre 2018.

For a more recent article covering its topic see Exchange rates and interest rates (en anglais).


Le présent article fournit une analyse des taux de change et des taux d’intérêt, qui figurent parmi les statistiques d’Eurostat les plus fréquemment mises à jour. Il importe de signaler que presque toutes les données d’Eurostat présentées en termes monétaires (y compris les statistiques des États membres de l’Union européenne (UE) qui ne font pas partie de la zone euro et les données des pays tiers) sont exprimées en euros. Cette information est obtenue en convertissant des données en monnaies nationales en données en euros (EUR — voir codes monnaie). Il faut donc, pour la plupart des statistiques publiées par Eurostat, tenir compte de l’influence possible des fluctuations monétaires lors des comparaisons entre pays réalisées pour les indicateurs libellés en euros, notamment lors de l’analyse des séries chronologiques.

Le présent article examine dans une première partie l’évolution des taux de change dans l’Union européenne, ainsi que les fluctuations des taux de change entre l’euro et plusieurs monnaies de pays tiers, en particulier le yen japonais, le franc suisse et le dollar américain (qui sont toutes d’importantes monnaies de réserve). La seconde moitié de l’article porte sur les taux d’intérêt, c’est-à-dire le coût d’un emprunt et/ou le gain tiré d’un prêt d’argent. Au niveau macroéconomique, les principaux taux d’intérêt sont généralement fixés par les banques centrales et constituent un outil essentiel de la politique monétaire pour maintenir la stabilité des prix et juguler l’inflation.

Tableau 1: Taux de change par rapport à l’euro, 2006–2016
(1 EUR = … monnaie nationale)
Source: Eurostat (ert_bil_eur_a), BCE
Graphique 1a: Taux de change par rapport à l’euro, 2006–2016
(2006 = 100)
Source: Eurostat (ert_bil_eur_a)
Graphique 1b: Taux de change par rapport à l’euro, 2006–2016
(2006 = 100)
Source: Eurostat (ert_bil_eur_a)
Graphique 1c: Taux de change par rapport à l’euro, 2006–2016
(2006 = 100)
Source: Eurostat (ert_bil_eur_a)
Graphique 1d: Taux de change par rapport à l’euro, 2006–2016
(2006 = 100)
Source: Eurostat (ert_bil_eur_a)
Graphique 2: Rendement des obligations - critère de convergence de l’UEM (critère de Maastricht), 2011 et 2016
(en %)
Source: Eurostat (tec00097), BCE
Graphique 3: Taux d’intérêt à court terme — taux interbancaires à trois mois (moyenne annuelle), 2006–2016
(en %)
Source: Eurostat (tec00035), BCE
Graphique 4: Taux d’intérêt à court terme — taux interbancaires à trois mois (moyenne annuelle), 2011 et 2016
(en %)
Source: Eurostat (tec00035) et (irt_st_m), BCE
Graphique 5: Courbe de rendement de l’euro, 2006–2016
(en %)
Source: Eurostat (irt_euryld_a), BCE

Principaux résultats statistiques

Les taux de change

Le tableau 1 présente les taux de change annuels moyens entre l’euro et une sélection de monnaies européennes, ainsi que le yen japonais et le dollar américain entre 2006 et 2016. L’évolution de ces taux de change est illustrée dans les quatre parties du graphique 1 et présentée sous la forme d’un indice à partir de 2006 (la valeur pour 2006 étant égale à 100): cette transformation permet de voir plus facilement comment les taux de change ont évolué au fil du temps, indépendamment des écarts importants entre les différents taux de change.

Les indices présentés dans les différentes parties du graphique 1 débutent en 2006, vers la fin d’une période pendant laquelle l’euro continuait de s’apprécier après avoir atteint des niveaux historiquement bas par rapport à de nombreuses autres devises.

Les deux premières parties du graphique 1 montrent l’évolution des taux de change entre l’euro et les neuf devises nationales qui continuent d’être utilisées dans les États membres de l’Union qui ne font pas partie de la zone euro. Il convient de noter que les États membres n’appartenant pas à la zone euro peuvent fixer leur taux de change par rapport à l’euro dans le cadre du mécanisme de change européen (MCE II), dans l’optique de leur adhésion à la zone euro, ce qui explique certains des taux de change très stables de l’euro. Le Danemark est actuellement le seul membre du MCE II. Entre 2006 et 2016, l’euro a connu la plus forte appréciation vis-à-vis du leu roumain (27,4 %). Bien que l’euro se soit considérablement apprécié par rapport à la livre sterling entre 2006 et 2009, il s’est ensuite déprécié, en particulier en 2014, en 2015 et au cours du premier semestre de 2016, même si cette tendance s’est inversée au cours du second semestre (à la suite du vote sur le Brexit), l’euro connaissant une nouvelle appréciation. Sur l’ensemble de la période présentée dans le graphique 1, l’euro s’est apprécié de 20,2 % par rapport à la livre sterling. L’euro s’est également apprécié d’au moins 10 % par rapport aux devises utilisées en Hongrie et en Pologne, et de 2 à 3 % vis-à-vis de celles de la Croatie et de la Suède. Au cours de la période 2006-2016, peu de changements ont été observés dans le taux de change entre l’euro et les devises de la Bulgarie et du Danemark. En revanche, l’euro s’est déprécié par rapport à la couronne tchèque pour la plus grande partie de la période 2006-2011, avant de s’apprécier entre 2011 et 2014, puis de se déprécier à nouveau en 2015 et 2016, si bien que, sur l’ensemble de la période, l’euro s’est déprécié de 4,6 %.

La troisième partie du graphique 1 montre l’évolution de l’euro par rapport à un certain nombre de devises européennes de pays tiers. Entre 2007 et 2009, l’euro s’est fortement apprécié par rapport à la couronne islandaise, avant de se déprécier, de manière relativement progressive, malgré une appréciation en 2013. En 2016, l’euro était 52,2 % plus élevé que la couronne islandaise par rapport à son niveau de 2006. L’euro s’est également apprécié fortement, mais avec une évolution plus régulière, par rapport aux devises de la Turquie (84,8 % entre 2006 et 2016) et de la Serbie (46,4 %); une évolution similaire, mais plus faible, a été observée par rapport au lek albanais (11,6 %). L’évolution par rapport à la couronne norvégienne a été moins régulière, dans la mesure où l’euro s’est apprécié légèrement en 2008 et 2009, avant de se déprécier pendant trois années consécutives, puis de s’apprécier à nouveau pendant la période 2014-2016 pour terminer, en 2016, à un taux 15,5 % plus élevé qu’en 2006. Au cours des années présentées dans le graphique 1, le taux de change entre l’euro et le denar de l’ancienne République yougoslave de Macédoine a peu évolué; le denar est rattaché à l’euro depuis 2002 dans le but d’atteindre la stabilité des prix.

La quatrième et dernière partie du graphique 1 concerne trois monnaies de réserve, celles de la Suisse, du Japon et des États-Unis. L’euro s’est considérablement apprécié par rapport au yen japonais en 2007 (10,4 %), après quoi il s’est déprécié rapidement, chutant, en moyenne, de 9,5 % par an entre 2007 et 2012. L’euro s’est de nouveau apprécié entre 2012 et 2014 (14,5 % par an), le taux de change se rapprochant de son niveau de 2006. Cependant, l’euro a connu d’autres dépréciations par rapport au yen, en 2015 et surtout en 2016, lorsque la valeur de l’euro par rapport au yen était inférieure de 17,7 % par rapport à son niveau de 2006, une décennie plus tôt. On a d’abord observé une tendance similaire par rapport au dollar américain, l’euro s’appréciant en moyenne de 7,6 % par an au cours de la période 2006-2008. Ensuite, on a observé une dépréciation plus faible mais moins régulière jusqu’en 2014 (- 2,1 % par an), suivie d’une dépréciation nettement plus marquée (- 19,7 %) en 2015 et presque aucun changement en 2016 (- 0,2 %), si bien que l’euro valait 11,8 % de moins que le dollar en 2016 par rapport à 2006. En revanche, les fluctuations ont été relativement faibles entre l’euro et le franc suisse au cours de la période 2006-2009, le taux de change variant de moins de 5 %. Par la suite, l’euro s’est rapidement déprécié par rapport au franc suisse, avec une période de relative stabilité entre 2011 et 2014. Cette stabilité résultait de l’introduction par la banque centrale suisse d’un taux de change plancher de 1,20 CHF = 1,00 EUR en septembre 2011, limitant ainsi efficacement l’appréciation du franc suisse. Ce taux de change plancher a été maintenu jusqu’au 15 janvier 2015. Après sa suppression, le franc suisse s’est apprécié de 30 % dans la négociation interjournalière. L’euro s’est quant à lui déprécié de 13,7 % par rapport au franc suisse en 2015 et, malgré une modeste appréciation de la valeur de l’euro en 2016 (2,0 %), celui-ci est resté 30,7 % moins élevé que le franc suisse en 2016 par rapport à 2006, ce qui équivaut à une chute annuelle moyenne de 3,6 %.

Les taux d’intérêt

Le rendement des obligations (voir graphique 2) pour l’UE-28 (moyenne pondérée) a suivi la tendance globale suivante: les rendements ont été nettement inférieurs en 2016 qu’en 2011. La première de ces deux périodes a été caractérisée par des rendements relativement élevés dans certains États membres en raison de problèmes liés au financement de leur dette souveraine. Dans l’UE-28, les rendements des obligations en 2011 (4,27 %) étaient près de quatre fois supérieurs à ceux de 2016 (1,11 %), la variation dans la zone euro étant encore plus importante, dans la mesure où les rendements des obligations en 2011 (4,34 %) ont été un peu plus de cinq fois plus élevés qu’en 2016 (0,86 %). Dès lors, les rendements des obligations dans l’UE-28 ont diminué de 3,16 points de pourcentage entre 2011 et 2016, tandis que la variation correspondante pour la zone euro était de 3,48 points.

Les rendements ont chuté de plus de 2,00 points de pourcentage dans tous les États membres de l’Union (aucune donnée disponible pour l’Estonie) entre 2011 et 2016, à trois exceptions près: au Royaume-Uni, les rendements des obligations sont passés de 3,36 % en 2011 à 1,79 % en 2016; à Chypre, ils ont diminué de seulement 0,06 point pour atteindre 4,54 % en 2016; tandis que les rendements des obligations en Grèce ont augmenté légèrement (hausse de 0,58 point) à 9,67 % en 2016. En plus d’être le seul pays à avoir enregistré une augmentation des rendements des obligations entre 2011 et 2016, le rendement de la Grèce en 2016 était de loin le plus élevé parmi les États membres de l’Union, soit plus du double de celui de Chypre, qui était le deuxième le plus élevé.

La Croatie, la Roumanie et la Hongrie ont été les seuls États membres de l’Union (à l’exception de Chypre et de la Grèce) à enregistrer des rendements des obligations supérieurs à 3,00 % en 2016, alors que 19 États membres ont affiché des rendements inférieurs à 2,00 % (12 d’entre eux ayant enregistré des rendements inférieurs à 1,00 %). En 2016, les rendements les plus bas parmi les États membres ont été observés en Allemagne (0,50 %) et au Luxembourg (0,37 %). Les plus fortes diminutions (en points de pourcentage) des rendements des obligations entre 2011 et 2016 ont été enregistrées en Lituanie et en Irlande, où des diminutions de plus de 4,00 points ont été observées, tandis que la baisse observée en Lettonie a été de loin la plus importante, avec 9,38 points.

Les taux du marché monétaire, également appelés taux interbancaires, sont les taux d’intérêt utilisés par les banques entre elles. Sur le marché monétaire, les banques peuvent placer leurs excédents et financer leurs déficits. Les graphiques 3 et 4 présentent les taux interbancaires à trois mois. Ces dernières années, ces taux ont culminé vers 2007 ou 2008 et ont connu une chute rapide en 2009 alors que les effets de la crise économique et financière mondiale se faisaient sentir. Par la suite, les taux interbancaires ont généralement continué à baisser, quoi qu’à un rythme beaucoup plus modéré. Sur l’ensemble de la période 2012-2016, les taux interbancaires pour la zone euro, le Royaume-Uni, le Japon et les États-Unis se situaient constamment dans la fourchette de - 1.00 - + 1.00 % (tel fut le cas au Japon pour l’ensemble des séries chronologiques présentées dans le graphique 3). Les taux d’intérêt moyens à court terme dans la zone euro sont devenus négatifs (- 0,02 %) en 2015 et cette tendance s’est poursuivie en 2016, dont le dernier taux annuel était de - 0,26 %.

Le graphique 4 présente les mêmes taux sur les mêmes marchés, mais il est complété par des informations relatives aux États membres de l’Union qui n’appartiennent pas à la zone euro. Bien que la baisse la plus importante des taux du marché monétaire ait été enregistrée en 2009, les taux interbancaires ont été constamment plus élevés en 2011 (par rapport à 2016) pour chacun de ces États membres. Dans la zone euro, le taux interbancaire a chuté de 1,39 % en 2011 à moins de zéro (- 0,26 %) en 2016, alors que la Suède et le Danemark ont également enregistré des taux négatifs en 2016. La moyenne annuelle des taux interbancaires au Japon était aussi légèrement inférieure à zéro (- 0,02 %) en 2016, tandis que les États-Unis ont été caractérisé par une évolution différente, étant donné qu’ils ont non seulement enregistré un taux d’intérêt positif en 2016 (0,74 %), mais que ce taux était également supérieur à celui enregistré en 2011 (0,34 %).

Le graphique 5 montre la courbe de rendement de l’euro entre 2006 et 2016 pour des obligations d’État ayant différentes échéances résiduelles. Suivant la tendance observée dans le graphique 3, les rendements ont été relativement élevés juste avant le début de la crise économique et financière, en 2007 ou 2008. Quelle que soit l’échéance, les rendements en 2016 ont atteint un creux historique, dans la mesure où les obligations ayant une échéance résiduelle de moins de neuf ans ont enregistré des rendements négatifs et les obligations avec une échéance de 30 ans ont affiché un rendement d’à peine 0,94 %.

Sources et disponibilité des données

Les taux de change

Eurostat publie plusieurs séries de données relatives aux taux de change. On peut distinguer deux grandes séries de données, qui contiennent des statistiques sur:

  • les taux de change bilatéraux entre les monnaies, notamment certains facteurs de conversion spéciaux pour les pays ayant adopté l’euro;
  • les indices de taux de change effectifs.

Les taux de change bilatéraux sont disponibles par rapport à l’euro; avant 1999, les taux de change étaient toutefois exprimés par rapport à l’unité monétaire européenne (ECU). L’écu a cessé d’exister au 1er janvier 1999, remplacé par l’euro au taux de 1:1. À partir de cette date, les monnaies de la zone euro sont devenues des sous-divisions de l’euro, avec des taux de conversion fixés de manière irrévocable. Le taux de change officiel de la couronne islandaise (ISK) est indiqué à titre indicatif à partir de 2009.

Les taux de change journaliers sont disponibles depuis 1974 pour un grand nombre de monnaies. Ces valeurs journalières sont utilisées pour établir des moyennes mensuelles et annuelles, qui sont basées sur les taux des jours ouvrables. Les taux de fin de mois et de fin d’année sont également publiés.

Les taux d’intérêt

Les taux d’intérêt fournissent des informations sur le coût ou prix d’un emprunt ou le gain tiré d’un prêt. Ils sont normalement exprimés en pourcentage annuel du montant emprunté, bien que la période du prêt/de l’emprunt puisse s’étendre d’un jour à plusieurs années. Les taux d’intérêt se distinguent soit par la période du prêt/de l’emprunt, soit par les parties concernées par la transaction (entreprises, consommateurs, administrations publiques ou opérations interbancaires).

Les taux d’intérêt à long terme figurent parmi les critères de convergence de l’Union économique et monétaire (UEM) européenne. Le respect de ce critère impose aux États membres de l’Union d’afficher un taux d’intérêt nominal moyen à long terme ne dépassant pas de plus de 2 points de pourcentage celui des trois États membres les plus performants, au maximum. Les taux d’intérêt à long terme se basent sur les rendements des obligations d’État (ou de titres comparables), compte tenu des différences existant dans les définitions nationales, sur le marché secondaire, avant déduction des impôts, avec une échéance résiduelle d’environ dix ans.

Eurostat publie aussi plusieurs taux d’intérêt à court terme, avec des échéances différentes (au jour le jour, un à douze mois). Une courbe de rendement, également connue sous le nom de «structure par échéances des taux d’intérêt», représente la relation entre les taux de rémunération (d’intérêt) du marché et le temps restant avant l’échéance des obligations d’État.

Contexte

Les taux d’intérêt, les taux d’inflation et les taux de change sont étroitement liés: l’interaction entre ces phénomènes économiques est souvent compliquée par une série de facteurs supplémentaires, comme le niveau de la dette publique, l’état d’esprit des marchés financiers, les termes de l’échange, la stabilité politique et la performance économique globale.

Un taux de change désigne le prix ou la valeur de la monnaie d’un pays par rapport à une autre devise. La monnaie des pays affichant des taux d’inflation relativement stables et faibles a tendance à s’apprécier, son pouvoir d’achat augmentant par rapport à celui des autres monnaies, tandis qu’une inflation plus forte entraîne généralement une dépréciation de la monnaie locale. Lorsqu’une monnaie s’apprécie par rapport à la monnaie d’un autre pays, les exportations de ce pays deviennent plus chères et ses importations moins chères.

Tous les États membres de l’UEM ont la possibilité d’adopter l’euro. En plus de devoir démontrer une stabilité des taux de change pendant deux années (à travers l’adhésion au MCE II), les États membres de l’Union qui ambitionnent d’intégrer la zone euro doivent également respecter plusieurs autres critères relatifs aux taux d’intérêt, au déficit budgétaire, au taux d’inflation et au ratio dette/PIB.

En adoptant la monnaie commune, les pays de la zone euro ont pu supprimer les taux de change. Ils espèrent par conséquent bénéficier de la suppression des frais de change, de coûts de transaction plus faibles et de la stimulation des échanges et des investissements résultant de la taille du marché des pays de la zone euro. De plus, le recours à une monnaie unique renforce la transparence des prix pour les consommateurs dans toute la zone euro.

Des billets et des pièces ont été mis en circulation dans la zone euro à partir du 1er janvier 2002, date à laquelle douze États membres, à savoir la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal et la Finlande, ont adopté l’euro comme monnaie commune. La Slovénie a rejoint la zone euro par la suite, au début de l’année 2007, et a été suivie de Chypre et Malte le 1er janvier 2008, la Slovaquie le 1er janvier 2009, l’Estonie le 1er janvier 2011, la Lettonie le 1er janvier 2014 et la Lituanie le 1er janvier 2015, portant à dix-neuf le nombre d’États membres utilisant l’euro.

Les banques centrales cherchent à exercer leur influence sur les taux d’inflation aussi bien que sur les taux de change, en contrôlant la politique monétaire; la fixation des principaux taux d’intérêt constitue leur principal instrument à cet effet. Chaque État membre de l’Union qui intègre la zone euro accepte que la Banque centrale européenne (BCE) agisse en tant qu’autorité indépendante responsable de la stabilité des prix à travers la mise en œuvre de la politique monétaire. Depuis 1999, la BCE fixe notamment les taux d’intérêt de référence et gère les réserves en devises de la zone euro. La BCE a défini la stabilité des prix comme une progression annuelle de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) inférieure à 2 % (mais proche de cette valeur) pour la zone euro à moyen terme (voir l’article consacré aux prix à la consommation - inflation et niveaux de prix relatifs). Les décisions de politique monétaire sont prises par le conseil des gouverneurs de la BCE, qui se réunit toutes les six semaines (auparavant, tous les mois) pour analyser et évaluer la situation économique et monétaire et les risques menaçant la stabilité des prix et déterminer ensuite le niveau approprié des principaux taux d’intérêt.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Taux de change de l’ECU/EUR par rapport aux monnaies nationales (tec00033)
Taux de change euro/unités monétaires nationales (teimf200)
Taux de change effectif réel — 37 partenaires commerciaux (tsdec330)
Taux de change effectif réel — 42 partenaires commerciaux (teimf250)
Courbes de rendement de l’euro par échéance (1, 5 et 10 ans) (teimf060)
Critère de convergence de l’UEM - données annuelles (tec00097)
Rendements des obligations à long terme du secteur public (teimf050)
Taux d’intérêt au jour le jour du marché monétaire (teimf100)
Taux d’intérêt à 3 mois (teimf040)
Taux d’intérêt à court terme: taux de l’argent au jour le jour (tec00034)
Taux d’intérêt à court terme: taux interbancaires à trois mois (tec00035)

Base de données

Taux de change bilatéraux (ert_bil)
Indices des taux de change effectifs (ert_eff)
Taux de change - données historiques (ert_h)
Courbes de rendement de l’euro (irt_euryld)
Taux d’intérêt à long terme (irt_lt)
Taux d’intérêt à court terme (irt_st)
Taux d’intérêt - données historiques (irt_h)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

  • Règlement (CE) nº 2866/98 du 31 décembre 1998 concernant les taux de conversion entre l’euro et les monnaies des États membres adoptant l’euro

Liens externes

Banques centrales au sein de l’Union européenne

Sélection de banques centrales en dehors de l’Union européenne

Bank for international settlements: (en anglais)