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Statistiques sur les régions côtières

Données de février 2012. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat et Base de données.
Toutes les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans l'atlas statistique d'Eurostat (consulter le mode d'emploi).

Cet article aborde deux thématiques clés pour les regions côtières de l’Union européenne (UE), à savoir le transport maritime et le tourisme. Il convient de noter qu’un article sur le tourisme présente une analyse plus générale des statistiques du tourisme au niveau régional tandis qu’un article consacré aux Statistiques sur le transport au niveau régional fournit une analyse pour les autres modes de transport. Le présent article met l’accent sur les caractéristiques des régions côtières en tenant compte de l’État membre auquel elles appartiennent et du bassin maritime qu’elles bordent.

Carte 1: Régions côtières de l’UE, par bassin maritime et par région de niveau NUTS 3
Source: Eurostat
Carte 2: Poids brut total des marchandises maritimes traitées dans les régions côtières de l’UE, par région de niveau NUTS 3, 2010 (1)
(en millions de tonnes)
Source: Eurostat (mar_go_aa)
Graphique 1: Marchandises maritimes traitées dans les régions côtières de l’UE, par bassin, 2010 (1)
(en % du total, en termes de poids brut)
Source: Eurostat (mar_go_aa)
Tableau 1: Marchandises maritimes traitées dans les régions côtières de l’UE (1)
Source: Eurostat (mar_go_aa)
Graphique 2: Poids brut des marchandises maritimes traitées dans les régions côtières de l’UE, à l’entrée, 2010 (1)
(en millions de tonnes)
Source: Eurostat (mar_go_aa)
Graphique 3: Poids brut des marchandises maritimes traitées dans les régions côtières de l’UE, à la sortie, 2010 (1)
(en millions de tonnes)
Source: Eurostat (mar_go_aa)
Carte 3: Passagers maritimes dans les régions côtières de l’UE, par région de niveau NUTS 3, 2010 (1)
(1 000 personnes)
Source: Eurostat (mar_pa_aa)
Graphique 4: Passagers maritimes dans l’UE, par bassin, 2010 (1)
(en % du total)
Source: Eurostat (mar_pa_aa)
Graphique 5: Passagers maritimes dans les régions côtières de l’UE, par région de niveau NUTS 3, 2010 (1)
(en milliers de personnes)
Source: Eurostat (mar_pa_aa)
Carte 4: Passagers de croisières dans les régions côtières de l’UE, par région de niveau NUTS 3, 2010 (1)
(en milliers de personnes)
Source: Eurostat (mar_pa_aa)
Graphique 6: Passagers de croisières dans l’UE, par bassin, 2010 (1)
(en % du total)
Source: Eurostat (mar_pa_aa)
Tableau 2: Passagers de croisière dans l’UE, par bassin (1)
Source: Eurostat (mar_pa_aa)
Tableau 3: Hébergement touristique dans des hôtels, campings et autres hébergements touristiques collectifs dans des régions côtières de l’UE (1)
Source: Eurostat (tour_cap_nuts3)
Graphique 7: Places-lits dans les hôtels, campings et autres hébergements touristiques collectifs des régions côtières de l’UE, par bassin, 2010 (1)
(en % du total)
Source: Eurostat (tour_cap_nuts3)
Carte 5: Densité de l’hébergement touristique dans les hôtels, campings et autres hébergements touristiques collectifs des régions côtières de l’UE, par région de niveau NUTS 3, 2010 (1)
(places-lits par km²)
Source: Eurostat (tour_cap_nuts3) et (demo_r_d3area)

Principaux résultats statistiques

Régions côtières de l’UE et leurs bassins maritimes

Les régions côtières sont des régions statistiques définies au niveau NUTS 3 possédant une façade maritime ou ayant plus de la moitié de leur population à moins de 50 km de la mer (pour plus d’informations, voir les définitions dans la section Sources et disponibilité des données. Comme le montre la Carte 1, les régions côtières de l’Union européenne bordent plusieurs grands bassins maritimes: la mer Baltique, la mer du Nord, l’océan Atlantique du Nord-Est, la mer Méditerranée, la mer Noire et les régions ultrapériphériques. Naturellement, ces régions sont réparties le long des océans et des mers qui bordent les côtes de l’Union européenne. Une caractéristique importante des régions côtières ultrapériphériques, qui comprennent les régions insulaires des Canarias (Espagne), de Madeira et des Açores (Portugal) dans l’océan Atlantique ainsi que les territoires français d’outre-mer de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion, est leur distance par rapport au continent européen.

Les régions côtières de l’UE sont situées dans 22 des États membres ayant une façade maritime. La République tchèque, le Luxembourg, la Hongrie, l’Autriche et la Slovaquie sont des pays enclavés et ne sont pas évoqués dans cette analyse. Actuellement, il n’existe aucune typologie arrêtée pour les pays tiers et l’analyse ne comprend par conséquent aucune statistique sur les pays de l’AELE ou sur les pays candidats.

Toutes les régions de niveau NUTS 3 des États membres insulaires de Chypre (une région) et Malte (deux régions) sont des régions côtières, comme toutes les régions du Danemark (11 régions). En Estonie et en Irlande, toutes les régions sont aussi des régions côtières, à une exception près pour chaque pays.

Sept des 22 États membres possédant une façade maritime ont des régions côtières dans plus d’un bassin maritime. Outre la France, l’Espagne et le Portugal avec leurs régions côtières ultrapériphériques, l’Espagne et la France comptent en effet aussi des régions sur les côtes de l’océan Atlantique du Nord-Est et de la mer Méditerranée. Le Danemark, l’Allemagne et la Suède ont des régions sur les côtes de la mer du Nord et de la mer Baltique et le Royaume Uni possède des régions sur les côtes de l’océan Atlantique du Nord-Est et de la mer du Nord.

Transport maritime de marchandises

Le volume total de fret traité dans les ports de l’UE en 2010 a été de 3 641 millions de tonnes, chiffre qui indique le rôle important que joue le transport maritime de marchandises, en particulier dans le commerce extra-UE. La répartition géographique des principaux ports maritimes au sein de l’UE (voir Carte 2) illustre la répartition du transport maritime de fret qui permet le chargement et le déchargement de gros volumes de marchandises à proximité de leurs principaux destinataires et producteurs. Le Graphique 1 présente un récapitulatif de la distribution du fret maritime par bassin, montrant clairement la position dominante des ports dans les régions de la mer du Nord et la part relativement faible de fret traité dans les ports des régions situées le long de la mer Noire ou dans les régions ultrapériphériques.

La région de Groot-Rijnmond aux Pays-Bas, qui comprend le port de Rotterdam, a traité le volume de fret maritime de loin le plus important (405 millions de tonnes en 2010), soit plus de deux fois et demi le volume de la région arrivant en deuxième position, à savoir Antwerpen en Belgique (160 millions de tonnes) et près de quatre fois le volume de fret traité dans la région allemande d’Hamburg (105 millions de tonnes). Ces régions bordaient toutes trois la mer du Nord. Six autres régions côtières ont enregistré un fret maritime supérieur à 50 millions de tonnes, notamment les départements français de Seine-Maritime (avec les ports du Havre et de Rouen) qui a traité le volume le plus important de fret maritime sur la côte de l’océan Atlantique du Nord-Est et des Bouches-du-Rhône (Marseille) qui a fait de même sur la côte méditerranéenne. Pour ce qui est des autres bassins, les volumes les plus importants traités dans les régions côtières de l’UE ont été de 39 millions de tonnes à Trojmiejski (Pologne, avec Gdansk et Gdynia) sur la côte baltique, de 35 millions de tonnes à Constanta (Roumanie) sur la mer Noire et de 16 millions de tonnes à Gran Canaria (Espagne) parmi les régions ultrapériphériques.

Le Tableau 1 indique quelles régions côtières de niveau NUTS 3 et quels ports ont traité le volume le plus élevé de fret maritime en 2010. Dans la plupart des États membres, la région côtière présentant le fret maritime le plus important englobait le plus grand port de fret. Ceci n’était toutefois pas le cas en Grèce, en France et en Italie: Agii Theodori, qui est situé dans la région de Korinthia, était le plus grand port de fret en Grèce, Marseille était le plus grand port de fret en France (dans le département des Bouches-du-Rhône) et Genova était le plus grand port de fret en Italie (dans la région du même nom). Le Tableau 1 donne également un aperçu du volume de fret traité et de l’évolution récente pour chacun des États membres côtiers de l’UE. Les trois États membres affichant le volume de fret maritime le plus important en 2010 étaient les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Italie, suivis à une certaine distance de l’Espagne et de la France. Entre 2007 et 2010, le volume de fret maritime traité dans l’UE-27 a chuté de 7,5 %, ce qui illustre l’impact de la crise économique et financière. Pour la plupart des États membres présentés dans le Tableau 1, le taux de variation est indiqué entre 2007 et 2010 et reflète par conséquent l’amorce de la relance après la crise. Néanmoins, la Lituanie, Malte, la Pologne, les Pays-Bas et l’Estonie étaient les seuls États membres à enregistrer des taux de fret maritime moins élevés en 2010 qu’en 2007 et, en Grèce, en Roumanie et au Danemark, le transport de fret maritime était en 2010 inférieur d’au moins 20 % au volume enregistré trois ans auparavant (un déclin similaire a été observé en Irlande de 2007 à 2009).

Les Graphiques 2 et 3 fournissent une analyse du commerce maritime dans les régions côtières de chaque État membre et distinguent les transports de fret entrant et sortant. Le rôle important des Pays-Bas en tant que point d’accès à l’UE pour le commerce maritime est clairement visible puisque cet État occupait la première place du classement en termes de fret maritime entrant mais la troisième en termes de fret entrant. La situation inverse a été observée pour le Royaume-Uni. Parmi les États membres plus petits, la position de la Lettonie était remarquable, avec la neuvième place pour le fret maritime sortant alors qu’elle s’était classée en 21e position pour le fret entrant. Des différences relativement importantes dans les classements entre transport de fret entrant et sortant ont également été observées pour l’Irlande et l’Estonie. Dans la grande majorité des États membres, le volume du fret maritime entrant traité dans leurs régions côtières a dépassé le volume de fret transporté dans la direction opposée: seuls les États membres baltes, la Pologne et la Roumanie ont enregistré un volume supérieur de fret maritime sortant.

Transport maritime de passagers

Au total, 395,6 millions de passagers maritimes sont entrés ou sortis des ports de l’UE en 2010. Le nombre de passagers ayant embarqué ou débarqué dans des ports de l’UE a enregistré une chute relativement marquée en 2009 (-2,2 %) et en 2010 (-2,0 %), après une baisse plus faible en 2008 (-0,3 %).

Le Graphique 4 synthétise la répartition des passagers maritimes par bassin et peut être mis en relation avec le Graphique 1 qui donnait une analyse similaire du transport maritime de marchandises. Le bassin de la mer Méditerranée a dominé le transport maritime de passagers, avec plus de la moitié (52,2 %) du nombre total de passagers le long des côtes de l’UE. La deuxième position de ce classement revient à la mer Baltique, suivie par l’océan Atlantique du Nord-Est, puis la mer du Nord, qui présentait par conséquent un taux de transport maritime de passagers nettement inférieur au taux observé pour les marchandises. Le transport maritime de passagers est pratiquement inexistant dans les régions côtières de la mer Noire: aucune des régions de niveau NUTS 3 en Roumanie n’a enregistré de transport de passagers tandis qu’une seule des régions bulgares (Varna) en a signalé un nombre minimal (1 000).

Le nombre de passagers maritimes de loin le plus élevé en 2010 a été enregistré dans la région d’Attiki en Grèce (43,8 millions), le port de Piraeus étant le principal point d’accès vers les îles grecques. Napoli s’est classée en deuxième position avec 23,4 millions de passagers. Six autres régions ont affiché plus de 10 millions de passagers maritimes en 2010, dont le Kent (13,4 millions en 2009) et le Pas-de-Calais (10,5 millions en 2009), ce résultat étant à attribuer aux liaisons en Manche desservant principalement les ports de Douvres du côté anglais et de Calais du côté français. Les autres régions comptant plus de 10 millions de passagers étaient la région de Messina en Sicile (Italie), qui propose plusieurs liaisons par ferry vers le continent italien ainsi que des trajets en ferry vers Malte et la Tunisie, les régions suédoises de Skåne län et Stockholms län qui proposent un grand nombre de liaisons en ferry vers les autres pays bordant la mer Baltique et la région danoise de Vest-og Sydsjælland avec des liaisons par ferry vers d’autres parties du Danemark ainsi que vers l’Allemagne voisine.

Le Graphique 5 présente une analyse de la distribution régionale du transport maritime de passagers pour tous les États membres côtiers de l’UE. Le transport maritime de passagers a tendance à se concentrer dans certaines régions côtières de chaque État membre. Parmi les États membres qui affichaient un transport maritime de passagers important dans plusieurs régions côtières, au moins une région côtière ne présentait pas un volume élevé et la région côtière avec le niveau de transport maritime de passagers le plus élevé présentait normalement une valeur équivalant au moins au double de la moyenne nationale. Les niveaux de concentration les plus remarquables dans des régions individuelles ont été enregistrés au Royaume-Uni, en Grèce, en Italie et en France, où le nombre de passagers dans la région présentant le niveau le plus élevé était au moins 10 fois supérieur à la moyenne nationale de toutes les régions côtières. Le seul État membre à faire exception à ces deux observations générales était Malte où le transport maritime de passagers était dominé par le service intérieur entre ses deux régions, les îles de Malta et Gozo, qui présentaient par conséquent des nombres de passagers maritimes très similaires. Il convient de noter que Chypre et la Lituanie possèdent seulement une région côtière. La Slovénie en possède trois qui répondent aux critères d’une région côtière mais une seule d’entre elles a une façade maritime, tandis que la Roumanie et la Bulgarie présentent de très faibles taux de transport maritime de passagers et aucune concentration régionale ne peut dès lors être observée.

Passagers de croisière

Les passagers de croisière représentaient environ 2 % à 3 % de tous les passagers maritimes dans l’UE-27. Le nombre total de passagers ayant entamé ou achevé une croisière dans l’un des ports de l’UE-27 en 2009 était supérieur à 10,5 millions, soit une augmentation de près de 40 % par rapport au niveau de 2007. Les premières estimations semblent indiquer que le nombre de passagers de croisière dans l’UE-27 a chuté d’environ 7 % entre 2009 et 2010.

Le Graphique 6 synthétise la répartition des passagers de croisière en fonction du bassin maritime et peut être mis en parallèle avec le Graphique 4 qui apportait une analyse similaire pour l’ensemble du transport maritime de passagers. La position dominante du bassin méditerranéen qui apparaissait clairement pour l’ensemble du transport maritime de passagers était encore plus marquée lorsque les données se limitaient aux passagers de croisière, puisque cette zone totalisait environ deux tiers (66,5 %) des passagers de croisière dans l’UE. L’océan Atlantique du Nord-Est présentait également une part supérieure des passagers de croisière (13,8 % contre 11,8 % pour l’ensemble des passagers maritimes), tout comme les régions ultrapériphériques (2,3 % contre 1,6 %). La part de la mer Baltique était de 10,2 % pour les passagers de croisière, soit moins de la moitié de sa part de l’ensemble des passagers maritimes.

Le nombre de passagers de croisière le plus élevé est revenu à la région côtière de Barcelona, avec 1,3 million de passagers en 2009. Si Barcelona a été la seule région côtière de niveau NUTS 3 dans l’UE-27 à franchir la barre du million de passagers de croisière, six autres régions ont enregistré plus d’un demi-million de passagers. Quatre d’entre elles sont situées en Italie (Venezia, Savona, Genova et Napoli) et une en Espagne (Mallorca), tandis que Southampton (sur l’océan Atlantique du Nord-Est) au Royaume-Uni a été la seule région ne se trouvant pas sur la côte méditerranéenne à enregistrer plus d’un demi-million de passagers de croisière. Les régions arrivant ensuite dans ce classement étaient la région de la capitale danoise de Byen København et la région allemande de Kiel (Kreisfreie Stadt), qui sont toutes deux sur la mer Baltique et comptaient à peine plus de 300 000 passagers de croisière chacune en 2010. Hamburg (Allemagne) complétait le top 10 et enregistrait le nombre le plus élevé de passagers de croisière (216 000) de toutes les régions côtières de la mer du Nord. Le nombre le plus élevé de passagers de croisière parmi les régions côtières ultrapériphériques était de 122 000 à Tenerife (Espagne). Varna en Bulgarie a été la seule région de l’UE sur la mer Noire à enregistrer des passagers de croisière (1 000 en 2010).

Tourisme dans les régions côtières

Dans son ensemble, l’UE-27 comptait environ 28,1 millions de places-lits dans des hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques en 2009, dont près de trois cinquièmes dans les régions côtières. Le Tableau 3 montre la disponibilité des hébergements touristiques dans les régions côtières de chacun des États membres, tandis que le Graphique 7 en présente une ventilation entre les différents bassins maritimes. Les régions côtières de l’UE sur le bassin méditerranéen comptaient 7,1 millions de places-lits en 2010, soit quelque 43,2 % du total des régions côtières de l’UE-27. Le deuxième plus grand parc d’hébergements touristiques était situé le long de la côte de l’océan Atlantique du Nord-Est avec 4,9 millions de places-lits. Au niveau national, les régions côtières de France, d’Italie, du Royaume-Uni et d’Espagne présentaient de loin le nombre le plus élevé de places-lits disponibles pour l’hébergement touristique, puisqu’elles représentaient collectivement 71,9 % du total des régions côtières de l’UE. Le type d’hébergement offert variait considérablement entre les États membres, avec une proportion de places-lits dans les hôtels supérieure à 80 % en Lettonie, en Irlande, en Grèce, en Bulgarie, à Chypre et à Malte, mais une part inférieure à 25 % aux Pays-Bas, en Pologne, au Danemark et en France (États dominés par les campings et autres hébergements collectifs touristiques).

Le nombre le plus élevé de places-lits disponibles dans une région côtière de l’UE en 2010 était de 364 500 dans la région de Venezia (en Italie), suivie par Mallorca et Girona (Espagne), le Var et la Vendée (France) et la région de Cornwall and Isles of Scilly (Royaume-Uni), toutes avec plus de 250 000 places-lits dans des hébergements touristiques. Au total, 36 régions côtières de l’UE-27 comptaient plus de 100 000 places-lits disponibles dans des hébergements touristiques, parmi lesquelles 12 en France, huit en Espagne, six au Royaume-Uni, cinq en Italie et une en Bulgarie, en Grèce, au Portugal, en Roumanie et en Suède.

La densité des hébergements touristiques peut être mesurée en termes de nombre de places-lits par kilomètre carré (km²). Outre les conditions climatiques qui attirent les touristes, les visites dans les régions côtières peuvent également être suscitées par l’attrait de la côte elle même ou par des motivations culturelles ou professionnelles. Tout comme une densité inférieure de capacité touristique dans une région peut être le résultat d’une infrastructure touristique relativement moins développée, elle peut résulter aussi simplement de la grande superficie d’une région par rapport à la longueur de sa façade maritime qui, par conséquent, réduit la densité. Ceci explique en partie la densité touristique relativement faible dans certaines régions situées le long de la mer Baltique, comme dans plusieurs régions finlandaises et suédoises. Comme le montre la Carte 5, la densité de la capacité touristique était élevée dans plusieurs régions de la côte anglaise, atteignant près de 2 000 places-lits par km² dans la région de Blackpool sur l’océan Atlantique du Nord-Est. Plusieurs régions de niveau NUTS 3 incluant ou bordant des capitales faisaient partie des régions côtières présentant les densités d’hébergement touristique les plus élevées, notamment les régions englobant les capitales du Royaume-Uni, du Danemark, de Malte et des Pays-Bas. Autour de la côte méditerranéenne, la région italienne de Rimini présentait la densité d’hébergement touristique la plus élevée avec 329 places-lits par km², suivie de Venezia et de Malta.

Sources et disponibilité des données

Régions côtières

Les régions côtières sont des régions statistiques définies au niveau NUTS 3 possédant une façade maritime ou ayant plus de la moitié de leur population vivant à moins de 50 km de la mer. L’UE-27 compte 446 de ces régions, appartenant aux 22 États membres possédant une façade maritime. Parmi ces 446 régions côtières, 372 possèdent une façade maritime tandis que 73 répondent au deuxième critère. Enfin, compte tenu de l’influence considérable de la mer, la région allemande de Hamburg a été ajoutée à la liste.

Les 22 États membres qui possèdent une façade maritime sont la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni.

Transport maritime

Les statistiques d’Eurostat sur le transport au niveau régional présentent les mouvements de passagers et de marchandises mesurés en passagers et en tonnes. Les données statistiques relatives au fret font une distinction entre les tonnes de fret chargé et déchargé. Les données relatives aux passagers sont ventilées entre passagers embarqués et passagers débarqués.

Actuellement, les données relatives au transport maritime sont recueillies en vertu de la directive 2009/42/CE relative au relevé statistique des transports de marchandises et de passagers par mer. Cette directive fournit des données trimestrielles détaillées pour les ports traitant plus d’un million de tonnes de marchandises ou enregistrant plus de 200 000 mouvements de passagers par an. Les données collectées au niveau des ports sont ensuite agrégées au niveau des régions NUTS.

Tourisme

Un système de statistiques touristiques a été institué par la directive 95/57/CE du Conseil du 23 novembre 1995 concernant la collecte d’informations statistiques dans le domaine du tourisme. Celui-ci a été modifié en 2004 et en 2006, puis à nouveau en juillet 2011 (même si ces dernières modifications n’entreront en vigueur que pour les données concernant l’année de référence 2012). De plus amples informations sur la collecte des données figurent dans l’article sur le tourisme.

Les statistiques du tourisme dans l’UE comportent deux volets principaux: les statistiques relatives à la capacité et au taux d’occupation dans les hébergements touristiques et les statistiques relatives à la demande touristique. Cet article présente des données sur l’offre touristique et se concentre sur les régions côtières. Dans la plupart des États membres, les données relatives à l’offre touristique sont collectées par des enquêtes complétées par les établissements d’hébergement.

Contexte

Les pays de l’UE et de l’AELE ont une immense façade maritime le long des océans Atlantique et Arctique et de plusieurs bassins maritimes: mer Baltique, mer du Nord, mer Méditerranée et mer Noire. Les régions côtières de l’océan Atlantique bordent les mers celtiques d’une part et le golfe de Gascogne et la côte ibérique d’autre part. Aucun des États membres ne possède une région côtière sur le bassin de l’océan Arctique. La direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne fournit plus d’informations sur chacun de ces bassins maritimes dans l’Atlas maritime européen, ainsi que des informations sur les stratégies dans chaque zone.

La pêche, la construction navale, les transports maritimes, les ports et les activités énergétiques en pleine mer (telles que l’extraction de combustibles fossiles et la production d’électricité) sont des activités économiques maritimes et côtières majeures. Par ailleurs, le tourisme joue un rôle important dans de nombreuses économies côtières, les océans et les mers remplissant des fonctions récréatives, culturelles et écologiques de premier plan.

Politiques maritime et côtière

La concurrence pour l’utilisation de l’espace marin et l’effet cumulé des activités humaines sur les écosystèmes marins nécessitent une approche intégrée et collaborative dans un large éventail de domaines politiques touchant les questions maritimes. En octobre 2007, la Commission a adopté le livre bleu lançant une politique maritime intégrée (COM(2007) 574 final) pour l’UE. Celle-ci vise à maximiser l’utilisation durable des océans et des mers, à renforcer la connaissance et le potentiel d’innovation de l’Europe dans les affaires maritimes, à garantir le développement et la croissance durable dans les régions côtières, à accroître le leadership maritime de l’Europe et à augmenter la visibilité de l’Europe maritime. Cette politique souligne l’importance des régions côtières en raison de leur localisation géographique et vise à développer des stratégies pour les bassins maritimes.

La directive-cadre stratégie pour le milieu marin a été adoptée en 2008 dans le contexte général de la politique maritime intégrée. Elle vise à protéger l’environnement marin et les ressources naturelles et à créer un cadre pour l’utilisation durable des zones marines.

Une recommandation du Parlement européen et du Conseil relative à la mise en œuvre d’une stratégie de gestion intégrée des zones côtières en Europe (2002/413/CE) définit le principe d’une gestion et d’un aménagement sains des zones côtières. Celle-ci date de 2002, soit avant la politique maritime intégrée. Cette recommandation a été adoptée pour répondre à la constatation que les activités d’aménagement côtier ou les décisions de développement étaient souvent effectuées ou prises d’une manière fragmentée et sectorielle, ce qui conduisait à une utilisation inefficace des ressources, à des revendications conflictuelles pour l’espace et à des possibilités de développement côtier plus durable non exploitées. Compte tenu de la nécessité d’un aménagement cohérent des régions côtières et maritimes, une proposition de suivi de la recommandation de 2002 est en préparation à la date de rédaction du présent article.

Transport maritime et ports

Le transport maritime constitue le mode de transport principal pour les importations et exportations de l’UE depuis et vers le reste du monde: environ deux cinquièmes des échanges extérieurs de fret de l’UE sont transportés par voie maritime. Le transport maritime sur de courtes distances joue également un rôle important dans le commerce intra-UE. La qualité de vie dans les îles et les régions maritimes périphériques dépend en effet des services de transport maritime.

Les politiques de l’UE en matière de transport maritime visent à prévenir l’exploitation de navires non conformes aux normes, afin de réduire le risque d’accidents maritimes graves et de minimiser l’impact environnemental du transport maritime. La législation de l’UE concerne également les conditions de travail dans le secteur du transport maritime et la protection des droits des consommateurs.

En 2009, la Commission européenne a actualisé ses objectifs stratégiques et recommandations concernant la politique du transport maritime de l’UE jusqu’en 2018 (COM(2009) 8). Les deux principales recommandations concernaient:

  • la capacité du secteur du transport maritime à fournir des services de transport maritime rentables adaptés aux besoins d’une croissance économique durable de l’UE et des économies mondiales,
  • la compétitivité à long terme du secteur du transport maritime de l’UE, en renforçant sa capacité à générer de la valeur et à créer de l’emploi dans l’UE, directement et indirectement, grâce à l’ensemble des pôles d’activités maritimes.

En octobre 2007, la Commission européenne a adopté une communication sur une politique portuaire européenne (COM(2007) 616), consacrée essentiellement à la capacité, à la liberté d’accès, à la concurrence, à la flexibilité de l’emploi et à l’environnement. Elle a pour but d’aider à concentrer les efforts de telle sorte que les ports de l’UE puissent faire face aux défis, attirer de nouveaux investissements et contribuer pleinement au développement du transport intermodal.

Tourisme côtier

Le tourisme dans les régions côtières peut créer des possibilités d’emploi et également contribuer au développement régional et à l’intégration économique et sociale. Dans sa communication de 2010 sur le tourisme (voir l’article sur les statistiques sur le tourisme au niveau régional pour plus d’informations), la Commission européenne a reconnu l’importance du tourisme maritime et côtier comme catalyseur du développement économique et a fait part de son intention de mettre en place des mesures pour encourager le développement du tourisme dans le cadre d’une politique maritime intégrée.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Visualisation des données

Publications

Base de données

Statistiques régionales du tourisme (reg_tour)
Fréquentation des établissements d'hébergement collectif : tourisme interne et récepteur (reg_tour_occ)
Capacité de l'hébergement touristique collectif : établissements, chambres et places-lits (reg_tour_cap)
Statistiques régionales des transports (reg_tran)
Transport maritime de passagers par région NUTS 2 (tran_r_mapa_nm)
Transport maritime de fret par région NUTS 2 (tran_r_mago_nm)
Transport maritime de passagers par région NUTS 2 (questionnaire) (tran_r_mapa_om)
Transport maritime de fret par région NUTS 2 (questionnaire) (tran_r_mago_om)

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Liens externes