Statistics Explained

Archive:Statistiques annuelles sur l’emploi


Données extraites en avril 2020.

Mise à jour prévue de l’article: septembre 2021.


This Statistics Explained article has been archived on 10 June 2021, for updated data see Employment - annual statistics.


Highlights

Le taux d’emploi le plus élevé des personnes âgées de 20 à 64 ans dans l’UE-27 depuis 2005 a été enregistré en 2019, à 73,1 %.
Au niveau de l’UE-27, l’écart entre les femmes et les hommes en matière d’emploi a diminué depuis 2005, mais le taux d’emploi en 2019 était encore plus élevé pour les hommes que pour les femmes (de 11,7 points de pourcentage).
Outil 1: Emploi (total, femmes, hommes, jeunes et personnes plus âgées), 2005-2019
(en % de la population âgée de 20 à 64 ans).
Source: Eurostat

Cet article présente les statistiques les plus récentes de l’Union européenne (UE) sur l’emploi fondées sur l’enquête sur les forces de travail (EFT) de l’Union européenne. Dans l’ensemble, les statistiques de l’emploi font apparaître des différences considérables selon le sexe, l’âge et le niveau d’études. Il existe également des disparités marquées sur le marché du travail entre les États membres de l’Union.

Veuillez noter que les chiffres et les taux indiqués dans les outils et mentionnés dans le texte du présent article peuvent diverger dans certains cas, en raison de la révision permanente des données sources: les outils renvoient aux données les plus récentes [telles qu’elles figurent dans la base de données d’Eurostat sous la catégorie Emploi et chômage (Enquête sur les forces de travail)] tandis que le texte renvoie aux données d’avril 2020.

Full article

Taux d’emploi le plus élevé jamais enregistré depuis 2005

En 2019, dans l’UE-27, le taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans, tel que mesuré par l’enquête sur les forces de travail de l’Union européenne (EFT), s’élevait à 73,1 %, la plus forte moyenne annuelle jamais enregistrée pour l’Union. Derrière cette moyenne se cachent néanmoins de grandes différences entre les pays (carte 1 et outil 1). La Suède affiche jusqu’à présent le taux d’emploi le plus élevé de l’UE (82,1 %). Tel est également le cas pour certains États de l’AELE, comme l’Islande (85,9 %) et la Suisse (82,9 %).

Carte 1: Taux d’emploi, tranche d’âge 20-64 ans, 2019
(en %)
Source: Eurostat (lfsi_emp_a)

En 2010, le Conseil européen a adopté la stratégie Europe 2020, qui a pour but de renforcer l’économie de l’Union européenne et de la préparer aux défis de la prochaine décennie. L’un des principaux objectifs de cette stratégie au niveau de l’Union est de porter, d’ici 2020, le taux d’emploi de la population âgée de 20 à 64 ans à au moins 75 %.

Bien que l’UE-27 dans son ensemble n’ait pas encore atteint son objectif en 2019, 17 États membres de l’UE avaient atteint, voire dépassé, l’objectif de la stratégie Europe 2020, à savoir trois États membres nordiques (Suède, Danemark et Finlande), les trois États membres baltes (Estonie, Lituanie et Lettonie) ainsi que les Pays-Bas, l’Allemagne, la Tchéquie, la Slovénie, le Portugal, Chypre, la Hongrie, Malte, l’Irlande, l’Autriche et la Bulgarie (carte 1). Le Royaume-Uni ainsi que l’Islande, la Suisse et la Norvège ont également enregistré des taux d’emploi élevés, supérieurs à 75 %. À l’autre extrémité de l’échelle, le taux d’emploi était loin de l’objectif de l’Union européenne, c’est-à-dire inférieur à 70 %, en Croatie, en Italie, en Espagne et en Grèce, qui enregistre le taux le plus faible parmi les États membres (61,2 %). Le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie, pays candidats, ont enregistré des taux d’emploi de 65 % ou moins.

Outil 1: Emploi (total, femmes, hommes, jeunes et personnes plus âgées), 2005-2019
(en % de la population âgée de 20 à 64 ans).
Source: Eurostat (lfsi_emp_a)



Entre 2005 et 2019, le taux d’emploi de la population totale âgée de 20 à 64 ans a augmenté de 6,3 points de pourcentage (p.p.)dans l’UE-27, passant de 66,8 % à 73,1 %. Toutefois, les pays ont connu des situations très différentes sur le marché du travail au cours des dernières années. Le taux d’emploi a augmenté au cours de la période précitée dans tous les pays, à l’exception de la Grèce (-3,2 p.p.). Les plus fortes hausses sont observées à Malte (19,8 p.p., passant de 57,4 % à 77,2 %) et en Pologne (14,7 p.p., passant de 58,3 % à 73,0 %).

Le taux d’emploi des femmes augmente au fil du temps

Dans les 27 États membres de l’UE, le taux d’emploi des hommes était plus élevé que celui des femmes en 2019. Il en va de même pour l’ensemble de la période 2005-2019, à deux exceptions près: la Lettonie en 2010 et la Lituanie en 2009 et 2010. L’évolution du taux d’emploi des hommes et des femmes au cours de la période 2005-2019 a toutefois été différente (deuxième et troisième icônes de l’outil 1).

Depuis 2005, le taux d’emploi des femmes a augmenté de manière générale en Europe, avec une hausse de 8,6 p.p. au niveau de l’Union européenne. Les plus fortes hausses des taux d’emploi des femmes entre 2005 et 2019 ont été observées à Malte (+31,9 p.p.), en Bulgarie et en Pologne (+13,6 p.p. chacun). En 2019, les taux d’emploi des femmes étaient les plus élevés en Suède (79,7 %), tandis qu’ils étaient les plus faibles en Italie (53,8 %) et en Grèce (51,3 %).

En revanche, l’augmentation du taux d’emploi des hommes au niveau de l’Union a été plus limitée (+3,9 p.p.) que chez les femmes entre 2005 et 2019. Le taux d’emploi des hommes a même diminué dans sept États membres de l’Union, les variations les plus visibles étant observées en Grèce (-8,0 p.p., passant de 79,3 % en 2005 à 71,3 % en 2019) et en Espagne (-5.8 p.p., passant de 79,8 % à 74,0 %).

L’écart de taux d’emploi entre les femmes et les hommes s’est donc réduit au niveau de l’Union européenne, passant de 16,4 p.p. en 2005 à 11,7 p.p. en 2019. La même tendance a été constatée dans tous les États membres de l’Union, à l’exception de la Hongrie, de la Pologne, de l’Estonie et de la Roumanie. La réduction de l’écart a été particulièrement sensible à Malte (l’écart entre les sexes en matière d’emploi a diminué de 24,9 p.p.) en raison de la hausse du taux d’emploi des femmes. L’écart a aussi beaucoup diminué en Espagne (-12,8 p.p.) et au Luxembourg (-11,9 p.p.), où la variation était le résultat combiné d’une baisse du taux d’emploi des hommes et d’une augmentation du taux d’emploi des femmes.

L’emploi des personnes plus âgées augmente, l’emploi des jeunes tend à diminuer

Bien que le taux d’emploi des jeunes (personnes âgées de 15 à 24 ans) affiche une légère hausse au niveau de l’UE entre 2005 et 2019 (+0,2 p.p.), près de la moitié des États membres de l’UE (13 pays) affichent une baisse de leurs chiffres nationaux. La diminution de l’emploi des jeunes est particulièrement visible en Irlande, en Espagne, en Grèce, au Danemark, au Portugal, en Italie et à Chypre. En revanche, le taux d’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans a globalement augmenté au cours de la même période, la Bulgarie, l’Allemagne, la Slovaquie et les Pays-Bas ayant enregistré les plus fortes hausses (quatrième et cinquième icônes de l’outil 1).

Plus le niveau d’études est élevé, plus les taux d’emploi sont importants

Le niveau d’études peut influencer considérablement les taux d’emploi (outil 2). En 2019, le taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur (de cycle court, licence, master ou doctorat, ou équivalent) (niveaux 5 à 8 de la CITE) était de 84,8 % au niveau de l’Union européenne. Ce taux est beaucoup plus élevé que celui des personnes qui n’ont atteint qu’un faible niveau d’études, c’est-à-dire l’enseignement primaire ou le premier cycle de l’enseignement secondaire (niveaux 0 à 2 de la CITE), lequel s’est établi à 55,8 %. Dans l’UE-27, le taux d’emploi des personnes ayant atteint, au plus, un niveau d’études moyen, c’est-à-dire le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou l’enseignement post-secondaire non supérieur (niveaux 3 et 4 de la CITE) se situe entre les deux taux précédents, à 73,4 %. Ces chiffres peuvent indiquer qu’un niveau d’études plus élevé augmente la probabilité d’obtenir un emploi.

Outre leurs plus faibles chances d’obtenir un emploi (parmi les trois groupes de niveau d’éducation), les personnes ayant un faible niveau d’études ont aussi été les plus durement touchées lors de la dernière crise: le taux d’emploi de ce groupe a diminué de 5,4 p.p. entre 2007 et 2013 au niveau de l’Union européenne. La baisse correspondante pour les personnes ayant un niveau d’éducation moyen ou élevé était de 1,8 p.p. (pour les deux niveaux).

Outil 2: Taux d’emploi par niveau d’éducation, 2005-2019
(en % de la population âgée de 20 à 64 ans ayant un niveau d’éducation faible/moyen/élevé).
Source: Eurostat


L’outil 2 donne une indication de l’importance de l’éducation pour augmenter les chances d’obtenir un emploi. En effet, en Slovaquie par exemple, le taux d’emploi des personnes ayant un faible niveau d’éducation était de 36,1 % en 2019; ce taux est nettement inférieur au taux d’emploi des personnes ayant un niveau d’éducation moyen (75,6 %) ou élevé (80,6 %). Cette situation est également marquée en Croatie (39,5 % pour les personnes ayant un faible niveau d’éducation contre 66,6 % pour les personnes ayant un niveau moyen), en Tchéquie (53,4 % contre 81,3 %), en Bulgarie (51,2 % contre 76,0 %) et en Pologne (44,6 % contre 69,2 %). Il convient également de signaler le cas de la France, qui enregistre un taux d’emploi de 51,7 % pour les personnes ayant un niveau d’éducation faible, de 70,1 % pour les personnes ayant un niveau moyen et de 83,3 % pour les personnes ayant un niveau élevé, lorsque les départements d’outre-mer sont pris en compte. Néanmoins, si l’on exclut les départements d’outre-mer, le taux d’emploi des personnes ayant un niveau d’éducation faible, moyen et élevé s’élève respectivement à 52,5 %, 70,4 % et 83,4 %. La différence entre la France métropolitaine (sans les départements d’outre-mer) et l’ensemble de la France (avec les départements d’outre-mer) diminue donc avec la hausse du niveau d’éducation.

Les professionnels représentent le plus grand groupe dans l’UE-27

En termes d’activité professionnelle (CITP), les professionnels représentaient le groupe le plus important de l’UE-27 en 2019 (moitié gauche du graphique 1) avec 19,5 % des personnes occupées. Venaient ensuite les techniciens et les professionnels associés (16,9 %) ainsi que le personnel des services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs (16,3 %). À l’autre extrémité de l’échelle, les deux plus petits groupes étaient celui des agriculteurs et ouvriers qualifiés de la sylviculture et de la pêche (3,3 %) et celui des professions militaires (0,6 %).

Cependant, si l’on tient compte uniquement de l’activité professionnelle, on n’obtient qu’une représentation limitée des caractéristiques économiques, sociales et culturelles des personnes occupées. C’est la raison pour laquelle une classification plus large par groupe socio-économique, appelée ESeG (European Socio-economic Groups, groupes socio-économiques européens), a été introduite. Elle combine la profession et le statut professionnel. Selon cette classification, les professionnels représentent toujours le groupe le plus important dans l’UE-27 en 2019 (19,4 % des personnes occupées, moitié droite du graphique 1), suivis cette fois par les salariés à statut professionnel inférieur (18,6 %), puis par les salariés qualifiés de l’industrie (17,1 %).

Graphique 1: Personnes occupées, par profession et par groupe socio-économique, tranche d'âge 20-64 ans, UE-27, 2019
(en % de l'emploi total)
Source: Eurostat (lfsa_egais) et (lfsa_esega)

Source des données pour les tableaux et graphiques

Sources des données

Source: l’enquête sur les forces de travail de l’Union européenne (EFT-UE) est la plus grande enquête par sondage auprès des ménages, qui fournit des résultats trimestriels et annuels sur la participation au marché du travail des personnes âgées de 15 ans et plus, ainsi que sur les personnes ne faisant pas partie des forces de travail. Elle s’applique aux personnes vivant dans des ménages privés. Les personnes accomplissant leur service militaire ou civil obligatoire ne sont pas incluses dans les résultats. L’EFT-UE est fondée sur les mêmes populations cibles et utilise les mêmes définitions dans tous les pays, de sorte que les résultats sont comparables entre les pays. Il s’agit d’une source importante d’informations sur la situation et les tendances sur les marchés du travail nationaux et de l’UE. Chaque trimestre, environ 1,8 million d’entretiens sont réalisés dans tous les pays participants afin d’obtenir des informations statistiques pour une centaine de variables. En raison de la diversité des informations et de la taille importante de l’échantillon, l’EFT-UE est également une source importante pour d’autres statistiques européennes telles que les statistiques de l’éducation ou les statistiques régionales.

Période de référence: les résultats annuels sont obtenus sous forme de moyennes des quatre trimestres de l’année.

Couverture: les résultats de l’enquête couvrent actuellement tous les États membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États membres de l’AELE (Islande, Norvège et Suisse), ainsi que les pays candidats (Monténégro, Macédoine du Nord, Serbie et Turquie). En ce qui concerne Chypre, l’enquête ne porte que sur les zones de Chypre contrôlées par le gouvernement de la République de Chypre.

Agrégats européens: les termes «UE» et «UE-27» désignent l’ensemble des 27 États membres de l’Union européenne. Si les données ne sont pas disponibles pour un pays, le calcul des agrégats correspondants tient compte des données du même pays pour la période la plus récente disponible. Ces cas sont indiqués.

Définitions: les concepts et définitions utilisés dans l’enquête suivent les orientations de l’Organisation internationale du travail. L’emploi couvre les personnes âgées de 15 ans et plus (16 ans et plus en Espagne et en Italie, de 15 à 74 ans en Estonie, en Lettonie, en Hongrie, en Finlande, en Suède, en Norvège et au Danemark, et de 16 à 74 ans en Islande), vivant dans des ménages privés qui, au cours de la semaine de référence, ont travaillé au moins une heure contre rémunération ou en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial, ou qui n’ont pas travaillé mais avaient un emploi ou une activité dont elles étaient temporairement absentes pour cause, par exemple, de maladie, de congés, de conflit du travail, d’études ou de formation.

L’emploi peut être mesuré en nombre de personnes ou d’emplois, d’équivalents temps plein ou d’heures de travail. Toutes les estimations présentées dans cet article utilisent le nombre de personnes; les informations concernant les taux d’emploi reposent également sur des estimations du nombre de personnes. Les statistiques relatives à l’emploi sont souvent indiquées sous la forme de taux d’emploi afin de faire abstraction de l’évolution de la taille de la population des pays au fil du temps et de faciliter les comparaisons entre pays de taille différente. Ces taux sont habituellement publiés pour la population en âge de travailler, qui est généralement considérée comme englobant les personnes de 15 à 64 ans, même si la tranche d’âge utilisée en Espagne et au Royaume-Uni, ainsi qu’en Islande, est celle des 16-64 ans. La tranche d’âge de 15 à 64 ans est également une norme utilisée par d’autres organisations statistiques internationales (bien que la tranche d’âge de 20 à 64 ans soit de plus en plus utilisée par certains décideurs politiques, une part croissante de la population de l’Union poursuivant ses études dans l’enseignement supérieur).

Le concept de l’emploi de l’EFT diffère de celui de l’emploi dans les comptes nationaux, étant donné que ce dernier ne fixe aucune limite pour l’âge ou le type de ménage, et inclut également la population non résidente qui contribue au PIB et aux conscrits au service militaire ou civil.

Cinq articles différents contenant des informations techniques et méthodologiques détaillées sont accessibles par un lien direct à partir de la page de présentation Enquête sur les forces de travail del’UE.

Veuillez noter qu’Eurostat fournit deux ensembles d’indicateurs liés au taux d’emploi annuel, qui poursuivent des objectifs différents et qui, dans certains cas, diffèrent les uns des autres:

1) les principaux indicateurs,qui sont corrigés des variations saisonnières. Ils comprennent les indicateurs clés de la stratégie Europe 2020 et sont donc utilisés pour le suivi des objectifs de la stratégie Europe 2020 (au niveau de l’UE et au niveau national). Ils ne comportent que quelques ventilations et se rapportent normalement à la tranche d’âge 20-64 ans. Veuillez noter que pour la France, deux séries sont publiées: l’une incluant les départements d’outre-mer à partir de 2003, et l’autre pour la France métropolitaine, à l’exclusion des départements d’outre-mer, à partir de 1992. La deuxième série est évaluée dans le cadre de la stratégie Europe 2020 et est également incluse dans les agrégats pertinents de l’UE et de la zone euro;

2) les résultats détaillés,qui ne sont pas corrigés des variations saisonnières. Ils comportent de nombreuses ventilations et peuvent donc être utilisés pour une analyse plus détaillée. Pour la France, une seule série de données est publiée. Cette série contient des données relatives à la France métropolitaine jusqu’au quatrième trimestre de 2013 et, à partir de 2014, des données relatives aux départements français d’outre-mer.

Le présent article présente les résultats annuels de la majorité des indicateurs de l’ensemble «principaux indicateurs».

Principauxconcepts: Les principales caractéristiques de l’emploi, telles que définies par l’EFT, sont notamment les suivantes:

  • les salariés sont définis comme des personnes qui travaillent pour un employeur public ou privé et qui reçoivent en échange une rémunération sous la forme d’un traitement, d’un salaire, d’une rémunération à la pièce ou d’un paiement en nature; les militaires de carrière sont également inclus;
  • les travailleurs indépendants travaillent dans leur propre entreprise, exploitation agricole ou cabinet professionnel. Il est considéré qu’un indépendant travaille durant la semaine de référence s’il satisfait à l’un des critères suivants: il travaille dans le but d’engranger un bénéfice, consacre du temps à l’exploitation d’une entreprise ou est en train de créer une entreprise;
  • la distinction entre travail à temps plein et travail à temps partiel repose généralement sur une réponse spontanée du déclarant. Les principales exceptions sont les Pays-Bas et l’Islande, où un seuil de 35 heures est appliqué; la Suède, où un seuil est appliqué aux travailleurs indépendants; et la Norvège, où il est demandé aux personnes travaillant entre 32 et 36 heures s’il s’agit d’un emploi à temps plein ou à temps partiel;
  • les indicateurs pour les personnes occupées ayant un deuxième emploi font uniquement référence aux personnes qui exercent plus d’un emploi à la fois; les personnes qui ont changé d’emploi au cours de la semaine de référence ne sont pas comptabilisées parmi celles ayant deux emplois;
  • un emploi est considéré comme temporaire si employeur et salarié s’accordent sur le fait que son terme est déterminé par des conditions objectives, comme une date spécifique, la réalisation d’une tâche ou le retour d’un autre salarié qui a été remplacé de manière temporaire. Les cas typiques sont les suivants: personnes ayant un contrat de travail saisonnier; personnes engagées par une agence ou un bureau de placement et embauchées par une tierce personne pour effectuer une tâche spécifique (excepté en cas de signature d’un contrat à durée indéterminée); et personnes ayant des contrats de formation spécifiques.

Le niveau d’éducation correspond au niveau d’études atteint, c’est-à-dire le plus haut niveau d’études atteint avec succès. Un faible niveau d’éducation correspond aux niveaux 0 à 2 de la CITE (préprimaire, primaire et premier cycle du secondaire), un niveau moyen correspond aux niveaux 3 et 4 de la CITE (deuxième cycle du secondaire et post-secondaire non supérieur) et un niveau élevé correspond aux niveaux 5 à 8 de la CITE (enseignement supérieur).

Les groupes socio-économiques européens (ESeG) sont une classification dérivée qui permet de regrouper des individus présentant des caractéristiques économiques, sociales et culturelles similaires dans l’ensemble de l’Union européenne, sur la base de variables sociales fondamentales uniquement, afin de garantir une utilisation confortable dans toutes les enquêtes sociales fournissant des résultats comparables. Les principales variables sociales fondamentales utilisées sont la «situation de travail selon l’OIT», la «situation dans la profession», la «profession dans l’emploi» (selon la CITP-08) et la «situation autodéclarée au regard de l’emploi». Pour la classification détaillée et les notes explicatives, veuillez consulter la page consacrée aux ESeG sur RAMON, le serveur de nomenclatures d’Eurostat (en anglais).

Contexte

Les statistiques sur l’emploi peuvent être utilisées pour différentes analyses, y compris pour des études macroéconomiques (en considérant la main-d’œuvre comme un facteur de production), sur la productivité ou sur la compétitivité. Elles peuvent être aussi utilisées pour étudier toute une série d’aspects sociaux et comportementaux liés à la situation professionnelle d’un individu, comme l’intégration sociale des minorités ou l’emploi en tant que source de revenu d’un ménage.

L’emploi est à la fois un indicateur structurel et un indicateur à court terme. En tant qu’indicateur structurel, il peut apporter un éclairage sur la structure des marchés du travail et des systèmes économiques, mesurée par l’équilibre entre l’offre et la demande de main-d’œuvre, ou par la qualité de l’emploi. En tant qu’indicateur à court terme, l’emploi suit le cycle conjoncturel, mais il présente des limites à cet égard, étant donné qu’il est souvent considéré comme un indicateur retardé.

Les statistiques sur l’emploi sont au cœur de nombreuses politiques de l’Union européenne. La stratégie européenne pour l’emploi (SEE) a été lancée lors du sommet sur l’emploi organisé à Luxembourg en novembre 1997 et a été remodelée en 2005 afin de mieux répondre à plusieurs objectifs révisés de la stratégie de Lisbonne. En juillet 2008, les lignes directrices pour les politiques de l’emploi couvrant la période 2008-2010 ont été mises à jour. En mars 2010, la Commission européenne a lancé la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Celle-ci a été officiellement adoptée par le Conseil européen en juin 2010. Le Conseil européen est convenu de cinq grands objectifs, dont le premier est d’accroître le taux d’emploi des femmes et des hommes de 20 à 64 ans afin qu’il atteigne 75 % à l’horizon 2020. Les États membres de l’Union peuvent fixer leurs propres objectifs nationaux à la lumière de ces grands objectifs et élaborer des programmes de réforme nationaux incluant les mesures qu’ils veulent prendre afin de mettre en œuvre la stratégie. Conformément à la stratégie Europe 2020, la SEE encourage l’adoption de mesures destinées à atteindre trois grands objectifs d’ici à 2020, à savoir:

– porter à 75 % le taux d’emploi des 20-64 ans;
– abaisser à moins de 10 % le taux de jeunes quittant prématurément l’école et porter à 40 % au moins la proportion des 30-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur;
– réduire d’au moins 20 millions le nombre de personnes touchées ou menacées par la pauvreté et l’exclusion sociale.

La lenteur de la reprise après la crise économique et financière et l’accumulation d’éléments indiquant une hausse du chômage ont conduit la Commission européenne à formuler, le 18 avril 2012, une série de propositions de mesures destinées à favoriser l’emploi grâce à un train de mesures spécifiques en matière d’emploi («paquet Emploi»). Ces propositions privilégient notamment l’aspect de la création d’emplois lié à la demande et suggèrent aux États membres de l’Union des solutions propres à encourager l’embauche, telles que la réduction de la pression fiscale sur le travail ou l’octroi d’aides à la création d’entreprises. Les propositions mettent également en évidence les domaines économiques susceptibles de créer un nombre considérable d’emplois, tels que l’économie verte, les services de santé et les technologies de l’information et de la communication.

En décembre 2012, au vu des taux de chômage élevés et croissants chez les jeunes dans plusieurs États membres de l’Union, la Commission européenne a proposé un train de mesures pour l’emploi des jeunes [COM(2012) 727 final]. Ce trin de mesures faisait suite aux actions en faveur des jeunes établies dans le paquet Emploi, plus vaste, et formulait une série de propositions, dont les suivantes:

  • garantir que tous les jeunes jusqu’à 25 ans se voient proposer une offre de bonne qualité portant sur un emploi, un complément de formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant leur sortie du système scolaire ou la perte de leur emploi (garantie pour la jeunesse);
  • consulter les partenaires sociaux européens en vue de la mise en place d’un cadre de qualité pour les stages afin d’assurer que ceux-ci offrent aux jeunes une expérience de travail de qualité, dans des conditions sûres;
  • mettre en place une alliance européenne pour l’apprentissage afin d’améliorer la qualité et l’offre des apprentissages et indiquer les moyens de réduire les entraves à la mobilité des jeunes.

Les efforts visant à réduire le chômage des jeunes se sont poursuivis en 2013: la Commission européenne a présenté une initiative pour l’emploi des jeunes [COM(2013) 144 final] destinée à renforcer et à accélérer les mesures exposées dans le train de mesures pour l’emploi des jeunes. Elle visait à soutenir notamment les jeunes qui sont sans emploi et qui ne suivent ni études ni formation dans les régions où le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25 %. Elle a été suivie d’une autre communication, intitulée «Œuvrer ensemble pour les jeunes Européens – Un appel à l’action contre le chômage des jeunes» [COM(2013) 447 final], qui avait pour objectif d’accélérer la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse et de fournir une aide aux États membres et aux entreprises de l’Union européenne afin qu’ils puissent recruter davantage de jeunes.

L’une des principales priorités du collège des commissaires, entré en fonction en 2014, est de se concentrer sur la stimulation de l’emploi, de la croissance et des investissements, dans le but de réduire la réglementation et d’utiliser de manière plus intelligente les ressources financières disponibles et les fonds publics. En février 2015, la Commission européenne a publié une série de rapports par pays, analysant les politiques économiques des États membres de l’Union et donnant des informations sur les priorités de ces derniers pour l’année à venir en vue d’encourager la croissance et la création d’emplois. Le même mois, la Commission européenne a aussi proposé de débloquer, en 2015, un milliard d’EUR au titre de l’initiative pour l’emploi des jeunes afin de permettre de multiplier par 30 le préfinancement que les États membres peuvent recevoir pour stimuler les taux d’emploi des jeunes, dans le but d’aider jusqu’à 650 000 jeunes à trouver du travail.

En juin 2016, la Commission européenne a adopté une stratégie européenne en matière de compétences [COM(2016) 381/2] intitulée «Travailler ensemble pour renforcer le capital humain et améliorer l’employabilité et la compétitivité». Elle vise à garantir que les citoyens acquièrent les compétences nécessaires pour aujourd’hui et pour l’avenir, afin de stimuler l’employabilité, la compétitivité et la croissance dans l’ensemble de l’Union européenne.

Plus récemment, le socle européen des droits sociaux a été signé conjointement par le Parlement européen, le Conseil et la Commission le 17 novembre 2017. Les politiques sociales et de l’emploi sont les principaux domaines d’intérêt du socle européen des droits sociaux, qui vise à garantir aux citoyens des droits nouveaux et plus efficaces. Il comporte trois grandes catégories: 1) l’égalité des chances et l’accès au marché du travail, 2) des conditions de travail équitables et 3) la protection sociale et l’inclusion sociale. En particulier, les formules de travail plus flexibles d’aujourd’hui fournissent de nouvelles perspectives d’emploi, notamment pour les jeunes, mais peuvent éventuellement conduire à de nouvelles formes de précarité et d’inégalités. La construction d’une Europe plus juste et le renforcement de sa dimension sociale constituent une priorité majeure pour la Commission. Le socle européen des droits sociaux est accompagné d’un «tableau de bord social» qui permettra de suivre la mise en œuvre du socle en analysant les tendances et performances observées dans les pays de l’UE répartis en 12 zones et qui alimentera le Semestre européen pour la coordination des politiques économiques. Le tableau de bord servira en outre à évaluer les progrès réalisés en vue de l’obtention d’un «triple A» social pour l’Union européenne dans son ensemble.

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