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Archive:Des statistiques pour les politiques et les initiatives hautement prioritaires européennes

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Dernière mise à jour du texte: avril 2015. La version anglaise est plus récente.

Pour être efficace, la prise de décisions politiques doit s’appuyer sur des informations fiables fournies à intervalles réguliers. Les statistiques sont l’une des principales sources d’information à cet égard et apportent un appui quantitatif essentiel pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques. Les statistiques constituent également un puissant outil de communication avec le grand public.

Les besoins d’informations à des fins politiques exigent une interaction constante entre les responsables politiques et les statisticiens: les premiers formulent leurs besoins de données, les seconds tentent d’anticiper les besoins futurs ou d’adapter le système de production statistique de manière à répondre à ces besoins. De cette manière, les politiques conduisent à des améliorations de la production statistique, à la fois en ce qui concerne l’optimisation de la qualité des indicateurs existants et la création de nouveaux indicateurs.

Les responsables politiques demandent souvent des indicateurs extrêmement agrégés qui fournissent une image synthétique et claire des différents phénomènes qui les intéressent. Les statisticiens doivent par conséquent filtrer et agréger les données de base détaillées afin d’en améliorer la lisibilité et d’en extraire des informations (ou des indicateurs).

Ces dernières années, plusieurs politiques ont fortement influencé les priorités et les activités d’Eurostat:

Pour les Européens, la qualité de vie tient une place essentielle, notamment certains de ses aspects comme la propreté de l’environnement, la protection sociale, la prospérité et l’équité. Ces dernières années, l’action du Conseil européen a porté plus spécifiquement sur plusieurs domaines clés destinés à modeler le développement social, économique et environnemental futur de l’UE. Alors que la stratégie Europe 2020 est l’initiative de l’UE pour une croissance intelligente, durable et inclusive pour la décennie actuelle, la stratégie pour le développement durable vise à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des générations actuelles et futures par la recherche d’un équilibre entre développement économique, cohésion sociale et protection de l’environnement. En outre, la crise économique et financière, qui a débuté en 2008, a mis en exergue la nécessité d’une coordination élargie des mesures politiques et, partant, d’informations statistiques pertinentes.

L’Union économique et monétaire et la création de la Banque centrale européenne (BCE) en 1999 ont nécessité la fourniture d’un large éventail de statistiques conjoncturelles infra-annuelles permettant de mesurer les avancées économiques et monétaires dans la zone euro et de contribuer à la mise en œuvre d’une politique monétaire commune. Une politique monétaire efficace s’appuie sur des statistiques économiques actualisées, fiables et complètes qui fournissent une vue d’ensemble de la situation économique. Ces données conjoncturelles infra-annuelles sont également nécessaires pour l’analyse du cycle économique.

Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure la plus connue de l’activité macroéconomique. Développé dans les années 1930, il est devenu une valeur de référence standard utilisée par les responsables politiques du monde entier et largement utilisée dans les débats publics. Toutefois, la nécessité d’améliorer les données et les indicateurs pour compléter le PIB est de plus en plus reconnue et fait l’objet de diverses initiatives internationales, reflétant également les nouvelles priorités politiques et sociétales, telles que la durabilité environnementale et l’inclusion sociale.

Eurostat, en collaboration avec d’autres services de la Commission européenne, a répondu aux besoins des responsables politiques dans ces domaines en contribuant au développement de plusieurs séries d’indicateurs relatifs aux «politiques et initiatives de l’UE». Compte tenu de la nature transversale de nombreuses politiques, certains indicateurs sont employés pour soutenir plusieurs politiques. Par exemple, la proportion des jeunes en décrochage scolaire dans le cadre de l’éducation et de la formation est à la fois un indicateur Europe 2020 et une valeur de référence pour les indicateurs relatifs à l’emploi et à la politique sociale. De plus amples informations concernant chacune de ces séries d’indicateurs sont disponibles dans plusieurs rubriques spécialisées du site web d’Eurostat:

Le semestre européen

Lancé en 2010 en réponse à la crise économique et financière mondiale, le semestre européen (en anglais) est un outil de coordination des politiques mis au point pour garantir une gouvernance économique renforcée et une meilleure coordination des politiques dans l’UE. Ce cadre régit:

  • la mise en œuvre des réformes structurelles en vue de la réalisation des objectifs convenus dans la stratégie Europe 2020;
  • la mise en œuvre des politiques budgétaires dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance (PSC) pour renforcer la gouvernance économique et assurer la discipline budgétaire;
  • la prévention des déséquilibres macroéconomiques excessifs.

Le semestre européen est un exercice annuel qui débute en novembre avec l’examen annuel de la croissance et le rapport sur le mécanisme d’alerte (RMA). Sur la base de ces contributions, les programmes nationaux de stabilité et de convergence ainsi que de réformes sont réexaminés et actualisés. Le Conseil clôture le semestre européen en juin / juillet de l’année suivante en adoptant une série de recommandations par pays, qui mettent en lumière les domaines dans lesquels les États membres de l’UE doivent prendre des mesures supplémentaires.

Le rôle d’Eurostat dans le contexte de la stratégie Europe 2020 et du semestre européen est:

  • d’assurer le soutien statistique;
  • de fournir un soutien méthodologique dans le choix et la définition des indicateurs;
  • de se concerter avec les autres directions générales de la Commission européenne, en particulier au sujet de la définition et du choix des indicateurs nécessaires pour étayer la stratégie;
  • de produire et de fournir les données statistiques appropriées;
  • de garantir des normes de haute qualité pour les données.

La stratégie Europe 2020

La stratégie Europe 2020 est la stratégie décennale pour la croissance et l’emploi de l’Union européenne. Lancée en 2010, elle succède à la stratégie de Lisbonne. Elle met l’accent sur la nécessité de trouver une nouvelle trajectoire de croissance à même de conduire à une économie intelligente, durable et inclusive, une trajectoire permettant de surmonter les faiblesses structurelles de l’économie européenne, d’améliorer sa compétitivité et sa productivité, et sur laquelle puisse durablement reposer une économie sociale de marché. Cette stratégie a pour but d’aider l’UE à devenir une économie «intelligente, durable et inclusive» caractérisée par des niveaux élevés d’emploi, de productivité et de cohésion sociale.

Les indicateurs clés Europe 2020

Les principaux domaines d’action identifiés sont articulés autour de cinq objectifs clés pour l’UE, qui ont été traduits en objectifs nationaux pour chaque État membre de l’UE. Ces objectifs sont actuellement mesurés par dix indicateurs clés reflétant la situation économique et sociétale spécifique de chaque État membre. Chaque pays produit un programme de réforme national (PRN) contenant les éléments nécessaires au suivi des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs, dont la mise en œuvre de réformes structurelles. La Commission européenne a adopté sept initiatives phares pour favoriser la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020.

L’initiative phare: une Europe efficace dans l’utilisation des ressources

Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources est l’une des sept initiatives phares de la stratégie Europe 2020. Cette initiative décrit la façon dont l’Europe peut parvenir à une utilisation plus durable des ressources naturelles et assurer la transition vers une économie circulaire permettant une utilisation rationnelle des ressources. Elle établit un cadre à long terme pour l’action dans de nombreux domaines politiques, qui appuie les programmes politiques pour le changement climatique, l’énergie, le transport, l’industrie, les matières premières, l’agriculture, la pêche, la biodiversité et le développement régional. La feuille de route pour une Europe efficace dans l’utilisation des ressources indique par quels moyens l’économie de l’Europe peut être transformée en économie durable d’ici 2050, certains jalons devant être atteints à l’horizon 2020. Le tableau de bord sur l’efficacité de l’utilisation des ressources mesure les progrès réalisés dans la concrétisation de ces jalons et vise par ailleurs à souligner l’importance du lien existant entre les ressources et l’économie et à impliquer les parties prenantes.

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De plus amples informations sur la stratégie Europe 2020 sont accessibles via les liens suivants:

La procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques

La crise financière, la crise économique et la crise de la dette souveraine qui se sont abattues sur l’Europe en 2008 et les années suivantes ont conduit à de nombreuses initiatives politiques de l’UE. L’une des principales initiatives a été l’établissement d’une procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) (en anglais) qui met l’accent sur la détection précoce des déséquilibres macroéconomiques naissants ou persistants dans un État membre. La PDM fait partie d’un cadre de surveillance qui vise à identifier rapidement les risques macroéconomiques potentiels, à empêcher l’émergence de déséquilibres macroéconomiques préjudiciables et à corriger les déséquilibres existants. Il s’agit d’un système de surveillance des politiques économiques et de détection de tout obstacle potentiel au bon fonctionnement de l’économie d’un État membre, de l’Union économique et monétaire et de l’UE dans son ensemble. La PDM prévoit plusieurs phases séquentielles, débutant par le rapport sur le mécanisme d’alerte (RMA). Elle s’accompagne d’un tableau de bord constitué d’un nombre limité d’indicateurs macroéconomiques et macrofinanciers pertinents, pratiques, simples, mesurables et disponibles. Ces indicateurs ne devraient pas être considérés comme des objectifs ou des instruments de politique; il convient de compléter leur interprétation par une analyse et une expertise économiques spécifiques à chaque État membre. Une fois par an, un «instantané» des dernières données disponibles dans le tableau de bord de la PDM est établi et combiné à une interprétation (analyse / évaluation) économique en vue de l’élaboration du rapport sur le mécanisme d’alerte, rédigé chaque année par la Commission européenne en novembre.

Les indicateurs du tableau de bord de la PDM

Les indicateurs du tableau de bord de la PDM couvrent les principales sources de déséquilibres macroéconomiques, et visent en particulier au bon fonctionnement de la zone euro. Le tableau de bord est donc composé d’indicateurs permettant de surveiller les déséquilibres externes, la compétitivité et les déséquilibres internes. Des seuils indicatifs ont été définis pour chaque indicateur. Le tableau de bord et les seuils ne sont pas appliqués mécaniquement: le tableau de bord est complété par une interprétation économique. Il a pour objectif d’identifier les États membres nécessitant des études approfondies afin de déterminer si les déséquilibres potentiels détectés dans le système d’alerte précoce sont bénins ou problématiques. Par ailleurs, une série de tableaux principaux est consultable dans une section dédiée du site d’Eurostat, ainsi que dans la première branche de la section «Tableaux sur la politique de l’UE» de l’arbre de navigation de données d’Eurostat. La sélection des indicateurs du tableau de bord de la PDM peut varier au fil du temps.

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Le pacte de stabilité et de croissance

Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) régit la discipline budgétaire dans l’UE. Il a pour but d’assurer cette discipline budgétaire en établissant les valeurs de référence pour les déficits budgétaires nationaux annuels à 3 % du PIB et pour la dette publique à 60 % du PIB. Il est divisé en deux parties, l’une préventive et l’autre corrective.

Les programmes de stabilité et de convergence et la procédure concernant les déficits excessifs

Les règles du volet préventif (en anglais) du PSC contraignent les gouvernements des États membres de l’UE à honorer leurs engagements en faveur de politiques budgétaires saines et de la coordination en fixant à chacun un objectif budgétaire, appelé «objectif budgétaire à moyen terme» (OMT). Les États membres indiquent comment ils prévoient d’atteindre leur objectif dans des programmes de stabilité et de convergence.

Le volet correctif (en anglais) du pacte de stabilité et de croissance définit le cadre dans lequel les États membres doivent prendre des mesures correctives en cas de déficit excessif. Il est mis en œuvre au moyen de la procédure concernant les déficits excessifs (PDE) (en anglais).

Ce mécanisme de mise en œuvre prévoit l’application potentielle de sanctions à l’encontre des pays qui ne respectent pas les règles préventives ou correctives du pacte de stabilité et de croissance. Ces sanctions ne s’appliquent qu’aux États membres qui utilisent l’euro.

Pour plus d’informations

Pour plus d’informations sur le pacte de stabilité et de croissance de l’UE, voir le site web de la direction générale des affaires économiques et financières (en anglais) de la Commission européenne.

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Pour plus d’informations sur le semestre européen, voir le lien suivant: réussir le changement.

La stratégie pour le développement durable

La stratégie de l’Union européenne pour le développement durable (SDD), adoptée par le Conseil européen à Göteborg en juin 2001 et renouvelée en juin 2006, vise à l’amélioration continue de la qualité de vie des générations actuelles et futures, en conciliant le développement économique, la cohésion sociale et la protection de l’environnement.

Les indicateurs de développement durable

Plus de 130 indicateurs économiques, sociaux, environnementaux et institutionnels sont utilisés pour suivre les progrès réalisés par l’UE en matière de développement durable.

Les indicateurs sont regroupés en dix thèmes et sont organisés en quatre niveaux d’indicateurs reflétant les objectifs et la structure de la stratégie européenne pour le développement durable (SDE): les indicateurs clés, les indicateurs opérationnels, les indicateurs explicatifs et les indicateurs contextuels. Ils sont de plus divisés en sous-thèmes reflétant les objectifs opérationnels et les actions de la SDE. La série d’indicateurs de développement durable est flexible: de nouveaux indicateurs peuvent être ajoutés en réponse aux changements de priorités de la SDE, compte tenu de l’émergence ponctuelle de nouvelles problématiques.

La distinction établie entre les trois premiers niveaux d’indicateurs (indicateurs clés, opérationnels et explicatifs) reflète la structure de la stratégie renouvelée (objectifs majeurs, objectifs opérationnels et actions/variables explicatives) et répond à différents types de besoins de la part des utilisateurs. Ces trois niveaux de la pyramide sont complétés par des indicateurs contextuels qui n’évaluent pas directement les objectifs de la stratégie, mais apportent des informations de fond utiles à l’analyse. La série de données sur les indicateurs de développement durable décrit également les indicateurs qui ne sont pas encore complètement développés, mais qui seront ultérieurement nécessaires pour donner une image plus complète des progrès réalisés. Il convient de distinguer les indicateurs qui devraient être disponibles dans quelques années, avec une qualité suffisante («indicateurs en cours de développement»), de ceux qui seront développés à plus long terme («indicateurs à développer»).

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Les indicateurs de l’emploi et de la politique sociale

Cette collecte d’indicateurs est utilisée pour assurer le suivi et rendre compte de sept politiques de l’UE couvrant divers aspects en matière d’emploi et de politique sociale, ainsi que les questions relatives à l’égalité et à l’intégration des migrants.

Les lignes directrices pour l’emploi

Le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne prévoit que des lignes directrices pour l’emploi sont adoptées par le Conseil chaque année afin d’orienter les politiques en matière d’emploi des États membres. Les lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres sont intrinsèquement liées aux grandes orientations des politiques économiques des États membres et de l’UE. Ensemble, elles forment les lignes directrices intégrées qui sous-tendent – depuis 2010 – la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. En mars 2015, la Commission européenne a proposé une nouvelle série de lignes directrices intégrées qui, lorsqu’elles seront adoptées, remplaceront les lignes directrices intégrées de 2010.

Afin de suivre les progrès dans la mise en œuvre des lignes directrices pour l’emploi dans le contexte de la stratégie Europe 2020, un cadre d’évaluation conjointe (en anglais) a été élaboré par la Commission européenne, le comité de l’emploi (EMCO) et le comité de la protection sociale (SPC). Le cadre d’évaluation conjointe est un système d’évaluation s’appuyant sur des indicateurs. Il se fonde sur une série d’indicateurs pour mesurer la situation actuelle et son évolution dans les États membres de l’UE. L’évaluation ainsi réalisée est résumée dans le relevé des résultats en matière d’emploi adopté deux fois par an par le Conseil. La plupart des indicateurs nécessaires au suivi et à l’analyse des lignes directrices pour l’emploi sont fournis par Eurostat.

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L’inclusion sociale et la protection sociale

La stratégie de Lisbonne a donné naissance à la méthode ouverte de coordination (MOC), qui constitue un cadre pour la coordination politique (sans contraintes juridiques) des questions d’inclusion sociale et de protection sociale. Ce cadre est maintenu dans le contexte de la stratégie Europe 2020, même si le cadre d’évaluation conjointe a été développé pour les lignes directrices pour l’emploi et est à présent étendu aux aspects relatifs à l’inclusion et à la protection sociales.

Les indicateurs s’inscrivant dans le cadre de la méthode ouverte de coordination en matière de protection et d’inclusion sociales couvrent la cohésion sociale, l’interaction avec les objectifs de Lisbonne et les stratégies pour le développement durable et la bonne gouvernance (appelés les indicateurs globaux), l’inclusion sociale, les pensions et les soins de santé et de longue durée (appelés les indicateurs communs). Les indicateurs communs permettent de comparer les bonnes pratiques et de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs communs. L’indicateur principal pour mesurer les progrès dans ce domaine est l’objectif de suppression du risque de pauvreté ou d’exclusion sociale pour au moins 20 millions de personnes d’ici 2020.

Les enfants qui grandissent dans la pauvreté sont plus susceptibles de souffrir d’exclusion sociale et de problèmes de santé par la suite et ont moins de chances de réaliser pleinement leur potentiel une fois adultes. À la suite de la récente adoption du train de mesures sur les investissements sociaux et de la recommandation «Investir dans l’enfance pour briser le cercle vicieux de l’inégalité», une liste d’indicateurs fondés sur trois piliers — l’accès à des ressources suffisantes, l’accès à des services de qualité et d’un coût abordable et le droit des enfants à participer à la vie sociale — a été établie pour souligner l’importance de stratégies préventives et d’intervention précoce.

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L’éducation et la formation

«Éducation et formation 2020» est un cadre stratégique pour la coopération européenne qui vise à répondre aux défis que pose l’instauration d’une Europe de la connaissance, dans le but de garantir l’accès généralisé à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Il a pour objectif de soutenir les États membres de l’UE dans l’amélioration de leurs systèmes d’éducation et de formation.

Les objectifs stratégiques à long terme des politiques européennes en matière d’éducation et de formation sont les suivants: faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie ainsi que la mobilité deviennent une réalité, améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation, favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active, et encourager la créativité et l’innovation, y compris l’esprit d’entreprise.

Un cadre cohérent d’indicateurs et de critères de référence mis en place aux fins de cette stratégie contribue au suivi des politiques. Huit critères de référence ont été définis pour 2020, dont deux critères de référence Europe 2020 concernant les jeunes quittant prématurément le système d’éducation et de formation et les diplômés de l’enseignement supérieur.

Les indicateurs du cadre stratégique Éducation et formation 2020 proviennent essentiellement du système statistique européen; certains sont toujours en cours d’élaboration (par exemple, la mobilité à des fins d’apprentissage).

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La société de l’information

Dans le contexte de l’agenda de Lisbonne renouvelé, un cadre stratégique pour une société de l’information européenne pour la croissance et l’emploi (i2010) a été lancé. En 2010, il a été remplacé par la stratégie numérique pour l’Europe, l’une des sept initiatives phares s’inscrivant dans le cadre de la stratégie Europe 2020.

Le cadre d’évaluation comparative pour mesurer les progrès liés à la stratégie i2010 a été mis en place et approuvé en avril 2006. Il contenait une série d’indicateurs clés et prévoyait des modules flexibles sur des thèmes spécifiques à définir chaque année. En novembre 2009, une nouvelle initiative d’évaluation comparative, prévoyant un cadre conceptuel pour la collecte de statistiques et l’élaboration d’une liste d’indicateurs clés jusqu’en 2015, a été approuvée. Des informations plus détaillées sur l’évaluation comparative de l’Europe numérique (en anglais) sont disponibles sur le site web consacré à la stratégie numérique.

Les enquêtes européennes annuelles sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les ménages et par les particuliers constituent une source majeure d’informations pour le tableau de bord de la stratégie numérique. Le volet relatif à la politique de la société de l’information contenu dans la section du site d’Eurostat consacrée à l’emploi et à la politique sociale donne accès à des indicateurs et informations de base sur l’usage des TIC par les ménages et les particuliers.

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La jeunesse

La stratégie de l’Union européenne pour la jeunesse (2010-2018) vise à améliorer les possibilités de formation et d’emploi des jeunes et à promouvoir la citoyenneté active, l’inclusion sociale et la solidarité. Une liste d’indicateurs de l’UE pour la jeunesse a été définie par un groupe d’experts: elle contient un ensemble d’indicateurs contextuels ainsi que des indicateurs plus spécifiques correspondant aux huit champs d’intervention identifiés dans la stratégie.

Les champs d’intervention disposant d’indicateurs basés essentiellement sur des données d’Eurostat sont l’éducation et la formation, l’emploi et l’entrepreneuriat, l’inclusion sociale, la santé et le bien-être, la culture et la créativité ainsi que la participation des jeunes. Les champs d’intervention disposant d’indicateurs basés sur d’autres sources de données, à savoir les enquêtes Eurobaromètre sont le volontariat et les jeunes et le monde.

Pour plus d’informations

  • Section du site web d’Eurostat dédiée à l’emploi et la politique sociale, comprenant l’accès aux indicateurs relatifs à la jeunesse.
  • D’autres indicateurs (par exemple, ceux provenant de l’enquête Eurobaromètre) sont accessibles à partir du domaine consacré à la jeunesse du site web de la direction générale de l’éducation et de la culture, qui contient également davantage d’informations sur les politiques de l’UE en faveur de la jeunesse.

L’égalité

Dans la définition et la mise en œuvre de ses politiques et actions, l’UE vise à lutter contre la discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, le handicap, l’âge et l’orientation sexuelle. Dans certains de ces domaines, il est déjà possible de déterminer à partir de statistiques si et dans quelle mesure l’objectif d’égalité a été atteint. En revanche, dans d’autres domaines, les informations doivent encore être générées. À la date de rédaction du présent article, il existe deux grandes catégories d’indicateurs sur l’égalité publiés par Eurostat: ceux concernant l’égalité entre les sexes et ceux concernant l’égalité en matière d’âge.

Pour les premiers, les informations sont réparties entre les rubriques suivantes: l’éducation, le marché du travail, les revenus et l’inclusion sociale, l’éducation des enfants et la santé. Une liste similaire est utilisée pour catégoriser les informations collectées sur les mesures concernant l’égalité en matière d’âge: elle n’inclut pas l’accueil des enfants, mais comprend en plus une analyse de la population et de l’utilisation des technologies de l’information en fonction de l’âge.

Pour plus d’informations

Pour plus d’informations sur les actions de lutte contre la discrimination de l’UE, voir le site web de la direction générale de la justice de la Commission européenne.

L’intégration des migrants

La déclaration de Saragosse, adoptée en avril 2010, a invité la Commission à examiner, dans le cadre d’une étude pilote, les propositions d’indicateurs communs relatifs à l’intégration et à rendre compte de la disponibilité et de la qualité des données provenant de sources harmonisées nécessaires au calcul de ces indicateurs.

Une liste complète des indicateurs relatifs à l’intégration et des données disponibles – y compris celles provenant d’autres sources qu’Eurostat – est présentée dans un document intitulé «Indicators of immigrant integration – A pilot study» (en anglais). Les indicateurs communs relatifs à l’intégration des migrants qui ont été proposés ont pour but de permettre le suivi de la situation des immigrants et des résultats des politiques d’intégration. Des indicateurs ont été définis dans les domaines d’action suivants: emploi, éducation, inclusion sociale et citoyenneté active. Ils ont été affinés dans une étude menée en 2011 et intitulée «Migrants in Europe — A statistical portrait of the first and second generation» (en anglais). Sur la base de l’analyse de la disponibilité des données, Eurostat a publié des indicateurs supplémentaires en 2014.

Pour plus d’informations

Pour plus d’informations concernant tous les indicateurs relatifs à l’emploi et à la politique sociale

  • De plus amples informations sur l’ensemble des indicateurs relatifs à l’emploi et à la politique sociale, et notamment sur les contextes politiques, sont disponibles dans la section du site d’Eurostat consacrée à l’emploi et à la politique sociale.

Statistiques pour l’analyse du cycle économique et la politique économique et monétaire

Depuis octobre 2001, la section du site d’Eurostat consacrée aux euro-indicateurs / principaux indicateurs économiques européens (PIEE) constitue un point de référence pour tous les utilisateurs de statistiques officielles s’intéressant aux données conjoncturelles. Les euro-indicateurs/PIEE ont pour objectif de fournir aux analystes de la conjoncture économique, aux responsables politiques, aux médias, aux chercheurs, aux étudiants et aux autres parties intéressées un ensemble complet et structuré d’informations de qualité qui leur soient utiles dans leurs activités quotidiennes. Au cœur des euro-indicateurs/PIEE se trouve un ensemble d’indicateurs statistiques donnant une image précise et aussi actuelle que possible de l’évolution économique de la zone euro, de l’Union européenne et des différents États membres de l’UE.

Les euro-indicateurs / principaux indicateurs économiques européens (PIEE)

Les données présentées dans la section consacrée aux euro-indicateurs/PIEE s’appuient sur un ensemble de statistiques extrêmement pertinentes dont la liste figure dans la communication COM(2002) 661 final de la Commission européenne; la liste a, en 2008, été étendue à trois nouveaux indicateurs concernant les statistiques du logement (voir le rapport d’étape soumis au comité économique et financier sur les obligations d’information dans le cadre de l’Union économique et monétaire (UEM).

Les euro-indicateurs/PIEE, structurés en huit domaines, sont présentés de trois manières différentes: une sélection des PIEE (comprenant un aperçu des 22 indicateurs économiques conjoncturels les plus pertinents et les plus récents pour la zone euro et l’UE), une série de tableaux Euro-indicateurs et la base de données des statistiques conjoncturelles européennes et nationales.

Rapports d’étape soumis au comité économique et financier

Les PIEE ont été élaborés avec des objectifs en matière d’actualité. Depuis 2002, les progrès accomplis et les objectifs restant à atteindre font l’objet d’un suivi régulier. Chaque année, Eurostat, en collaboration avec la Banque centrale européenne, rédige un EFC rapport d’étape sur les obligations d’information dans le cadre de l’Union économique et monétaire (UEM), qui est soumis d’abord au comité économique et financier (en anglais), puis au Conseil «Affaires économiques et financières» (ECOFIN).

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Le PIB et au-delà

Généralement, les statistiques officielles décrivent l’évolution de la situation économique sur la base d’indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB). Cependant, le PIB à lui seul ne permet pas de déterminer la situation (bonne ou mauvaise) des individus ou de l’environnement. Il faut donc combler les lacunes statistiques et compléter le PIB par des indicateurs qui suivent, par exemple, les progrès sociaux et environnementaux. En 2011, le comité du système statistique européen (comité SSE) a adopté un rapport sur la mesure du progrès, du bien-être et du développement durable, préparé par le groupe de parrainage coprésidé par Eurostat et l’INSEE (France). Ce rapport résume 50 actions spécifiques qui doivent être prises par le système statistique européen (SSE).

Le Comité SSE a décidé d’approfondir les travaux sur les piliers prioritaires suivants:

  • les indicateurs multidimensionnels de la qualité de vie;
  • la perspective des ménages et les aspects relatifs à la répartition du revenu, de la consommation et de la richesse;
  • la viabilité environnementale.

Les indicateurs multidimensionnels de la qualité de vie

Pour mesurer la qualité de vie de la population en Europe, une large série d’indicateurs a été développée sur la base, essentiellement, des statistiques de l’Union européenne sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC). Ces indicateurs sont groupés en plusieurs dimensions pertinentes telles que les conditions de vie matérielles, l’emploi, l’éducation, la santé, les loisirs et les rapports sociaux. Ils englobent tant des facteurs objectifs (tels que le contrôle – la possession ou l’utilisation - de ressources matérielles, la santé, le statut professionnel, les conditions de vie et bien d’autres) que la perception subjective des individus.

La perspective des ménages et les aspects relatifs à la répartition du revenu, de la consommation et de la richesse

Savons-nous comment les ménages s’en sortent (ou pas) au quotidien? Le PIB, l’indicateur agrégé le plus reconnu et le plus utilisé dans les comptes nationaux, ne tient pas toujours compte de l’évolution du bien-être matériel des ménages. Bien que le revenu moyen, la consommation et la richesse soient des statistiques importantes, ils ne donnent pas une vision complète de la répartition ou des inégalités. Par exemple, une augmentation du revenu moyen peut être inégalement répartie entre les groupes de population et défavoriser certains ménages par rapport à d’autres. La mesure du revenu moyen, de la consommation et de la richesse doit donc s’accompagner d’indicateurs qui reflètent leur répartition entre les ménages.

La viabilité environnementale

L’importance croissante des facteurs environnementaux accentue la nécessité de mesurer plus efficacement notre environnement et sa capacité à rester disponible pour les générations futures. Cette mesure inclut le bien-être des générations actuelles apporté par les ressources et services environnementaux actuels ainsi que les aspects futurs liés à la préservation du capital naturel dont hériteront les générations futures. La conception d’indicateurs relatifs à la viabilité environnementale repose essentiellement sur l’établissement de comptes de l’environnement formant un cadre statistique. Les indicateurs ont souvent trait à des statistiques sur les flux de biens et services environnementaux ainsi que sur leur usage dans diverses fonctions économiques. La mise au point de mesures comparables doit également englober d’autres aspects importants comme l’efficience.

Pour plus d’informations

  • Section du site d’Eurostat dédiée au PIB et au-delà, comprenant l’accès aux indicateurs pour les trois piliers.